Les travailleurs du nucléaire à l'origine de crimes et délits à Iwaki ?
Selon Makiko Segawa, journaliste indépendant, la région d'Iwaki connaîtrait une recrudescence inquiétante de la criminalité, notamment sexuelle, depuis que les travailleurs du nucléaire sillonnent les routes de la région pour travailler dans la zone interdite de Fukushima-Daiichi.
Une durée moyenne d'emploi estimée à 3 mois
Un contrat de travail sur le chantier de Fukushima-Daiichi "dure" environ 3 mois du fait de l'exposition importante et continue à laquelle les travailleurs sont soumis. En fait, même une fois que ceux-ci sont de retour au J-village (1), ils ne sont pas pour autant à l'abri des radiations puisque le débit de dose y a été contrôlé à environ 1µSv/h fin 2011. Ces emplois très temporaires, ajoutés au stress de la fonction semblent favoriser l'émergence d'une criminalité dans une région rurale qui y était assez peu exposée auparavant. Des centaines de nouveaux visages apparaissent ainsi tous les trois mois dans la ville d'Iwaki.
Les habitants reportent fréquemment la survenance des crimes et délits "sexuels" dont le nombre serait sous-estimé par les autorités. A Tamachi, des jeunes filles reportent des viols commis par les employés provisoires de Tepco et recommandent de ne pas s'aventurer seule dans le centre-ville si l'on est une jeune fille, même en journée. A Iwaki, des étrangers parlant le dialecte Kuyshu (2) auraient attaqué les invités d'une soirée de mariage. Les agressions auraient toutefois diminué depuis le mois d'août 2011 suite à la mise en place de consignes de couvre-feu ordonnées par les sociétés employant ces travailleurs.
Une "admirable" discrétion des autorités et des médias
Tepco étant toujours un employeur puissant de la région de Fukushima (3), les autorités locales ainsi que les médias ne reporteraient qu'une minorité des faits relatés par les victimes. Pourtant à Hirono, près du J-village, les habitants estiment que les employés du nucléaire sont responsables de nombreux méfaits commis au sein même de la zone interdite et évoquent des tatouages "significatifs" pouvant laisser croire à l'action de bandes plus ou moins organisées. Les malfrats se verraient en fait accorder une impunité relative dans la zone interdite grâce à leurs laisser-passer officiels.
Même si une partie des habitants peut être tentée de faire porter abusivement la responsabilité de cette augmentation de la violence locale sur des "étrangers", de nombreux exemples tendent à accréditer la thèse d'une violence initiale retournée par ceux qui l'ont subie sous la forme d'une violence "secondaire" (4).
(1) Base opérationnelle de Tepco, à l'origine un ancien site d’entraînement sportif situé à 20 km au Sud de la centrale accidentée
(2) Dialecte originaire de l'Ouest du Japon
(3) Outre le colossal chantier de Fukushima-Daiichi, Tepco exploite également dans la région la centrale nucléaire de Fukushima-Daini ainsi que plusieurs centrales à flamme ; le tout représente probablement plusieurs milliers d'emplois directs et plusieurs dizaines de milliers d'emplois indirects
(4) L'auteur de l'article évoque l'exemple des militaires américains basés à Okinawa qui traînent une longue réputation de criminalité sexuelle parmi la population indigène
Source : Asia Pacific Journal, 6/5, anglais
Selon Makiko Segawa, journaliste indépendant, la région d'Iwaki connaîtrait une recrudescence inquiétante de la criminalité, notamment sexuelle, depuis que les travailleurs du nucléaire sillonnent les routes de la région pour travailler dans la zone interdite de Fukushima-Daiichi.
Une durée moyenne d'emploi estimée à 3 mois
Un contrat de travail sur le chantier de Fukushima-Daiichi "dure" environ 3 mois du fait de l'exposition importante et continue à laquelle les travailleurs sont soumis. En fait, même une fois que ceux-ci sont de retour au J-village (1), ils ne sont pas pour autant à l'abri des radiations puisque le débit de dose y a été contrôlé à environ 1µSv/h fin 2011. Ces emplois très temporaires, ajoutés au stress de la fonction semblent favoriser l'émergence d'une criminalité dans une région rurale qui y était assez peu exposée auparavant. Des centaines de nouveaux visages apparaissent ainsi tous les trois mois dans la ville d'Iwaki.
Le "J-village", Hama-Dori, Fukushima pref., Japon
Les habitants reportent fréquemment la survenance des crimes et délits "sexuels" dont le nombre serait sous-estimé par les autorités. A Tamachi, des jeunes filles reportent des viols commis par les employés provisoires de Tepco et recommandent de ne pas s'aventurer seule dans le centre-ville si l'on est une jeune fille, même en journée. A Iwaki, des étrangers parlant le dialecte Kuyshu (2) auraient attaqué les invités d'une soirée de mariage. Les agressions auraient toutefois diminué depuis le mois d'août 2011 suite à la mise en place de consignes de couvre-feu ordonnées par les sociétés employant ces travailleurs.
Une "admirable" discrétion des autorités et des médias
Tepco étant toujours un employeur puissant de la région de Fukushima (3), les autorités locales ainsi que les médias ne reporteraient qu'une minorité des faits relatés par les victimes. Pourtant à Hirono, près du J-village, les habitants estiment que les employés du nucléaire sont responsables de nombreux méfaits commis au sein même de la zone interdite et évoquent des tatouages "significatifs" pouvant laisser croire à l'action de bandes plus ou moins organisées. Les malfrats se verraient en fait accorder une impunité relative dans la zone interdite grâce à leurs laisser-passer officiels.
Même si une partie des habitants peut être tentée de faire porter abusivement la responsabilité de cette augmentation de la violence locale sur des "étrangers", de nombreux exemples tendent à accréditer la thèse d'une violence initiale retournée par ceux qui l'ont subie sous la forme d'une violence "secondaire" (4).
(1) Base opérationnelle de Tepco, à l'origine un ancien site d’entraînement sportif situé à 20 km au Sud de la centrale accidentée
(2) Dialecte originaire de l'Ouest du Japon
(3) Outre le colossal chantier de Fukushima-Daiichi, Tepco exploite également dans la région la centrale nucléaire de Fukushima-Daini ainsi que plusieurs centrales à flamme ; le tout représente probablement plusieurs milliers d'emplois directs et plusieurs dizaines de milliers d'emplois indirects
(4) L'auteur de l'article évoque l'exemple des militaires américains basés à Okinawa qui traînent une longue réputation de criminalité sexuelle parmi la population indigène
Source : Asia Pacific Journal, 6/5, anglais
C'est un grand classique des grands chantiers.
Les gars sont célibataires géographiques, s'emmerdent le soir et les weekend, se saoulent éventuellement la gueule.
Résultat : plus de bagarres et de viols.
Quand aux mafieux locaux, ils font raquer les ouvriers pour les protéger, organisent la prostitution et les amusements rémunérateurs (pour eux).
Rédigé par : Géologue | 09/05/2012 à 15:41