De Tchernobyl à Fukushima, en passant par l'Irak et le Kosovo
Organisé par le collectif Independant WHO à Genève les 12 et 13 mai 2012, le Forum Scientifique et Citoyen sur la Radioprotection a réuni plus de 200 personnes concernées par les problématiques sanitaires induites par les radioactivités, que les termes sources (1) en soient civils (accidents) ou militaires (armements).
Le 12 mai, une quinzaine d'intervenants du monde entier se sont succédés sur l'estrade afin de faire partager leur vision de la radioprotection citoyenne telle qu'ils la ressentent et dénoncer notamment les pressions que le bloc électronucléaire exerce dans ce domaine. Un des exemples les plus frappants réside dans le contrôle de fait de la commission "nucléaire" de l'OMS par l'AIEA depuis 1959 (3) alors que ladite AIEA n'est en fait rien d'autre qu'une organisation agissant exclusivement pour la promotion de l'énergie nucléaire civile (2).
La journée du 13 mai a, quant à elle, été réservée à une réflexion commune et un large débat citoyen sur les moyens pratiques d'obtenir une véritable reconnaissance par les autorités des dégâts considérables induits par la dissémination de radionucléides dans la biosphère, dégâts qui sont aujourd'hui très minimisés quant ils ne sont pas complètement démentis.
Des normes de radioprotection des populations insuffisantes
L'AIEA agit donc notamment pour tenter de maximiser les effets positifs de l'énergie nucléaire mais en même temps de diminuer la portée et l'amplitude des contaminations radioactives disséminées à la suite soit d'accidents d'installations de production (Tchernobyl, Fukushima) ou encore d'essais nucléaires ou de tirs de munitions à l'Uranium appauvri. En ce qui concerne spécifiquement ce dernier point, le travail de l'AIEA a été jugé au mieux comme notablement orienté dans les zones ou les tirs de ces munitions ont été effectués (Kosovo, premiers mois de la campagne d'Irak). Il est facile de comprendre que si les normes de radioprotection du public (4) à la suite d'accidents nucléaires civils sont insuffisamment protectrices, elles le sont tout autant, voire davantage (5) dans le domaine des armements.
Notre ami Pierre Fetet (fukushima-blog) a participé à cet événement et il est probable qu'il reviendra prochainement en détail sur les conférences et le débat associé. Pierre a entre temps livré ses premières impressions :
"Le colloque s'est terminé dimanche en fin d'après-midi. Samedi journée très riche, il faudra longtemps avant de pouvoir tout restituer ! Échange international scientifique et citoyen très important, il y aura des actes qui seront publiés. Il sera très utile de diffuser les infos qui viennent de Russie et qui ne sont pas assez diffusées. Les scientifiques russes et biélorusses ont une grande expérience des conséquences d'une catastrophe. La catastrophe de Tchernobyl empire d'année en année, le nombre de malades augmentant sans cesse. Grande émotion dans la rencontre avec les Japonais qui avaient fait le déplacement exprès pour le forum."
Des visages et un béret connu
(1) Retombées, fuites, pollutions radioactives en jargon nucléaire
(2) Accords réciproques OMS (Institution pour la Santé publique de l'ONU) / AIEA introduits par la résolution WHA 12-40 du 28 mai 1959
(3) L'AIEA précise dans ses statuts : "encourager et faciliter, dans le monde entier, le développement et l’utilisation pratique de l’énergie atomique à des fins pacifiques ainsi que la recherche dans ce domaine (ART. III A1)
(4) Normes internationales de radioprotection dites "CIPR"
(5) La notion de "confidentiel-défense" faisant alors une très opportune apparition
Sources :
Independant WHO, 14/5
Fukushima-informations, 14/5
Organisé par le collectif Independant WHO à Genève les 12 et 13 mai 2012, le Forum Scientifique et Citoyen sur la Radioprotection a réuni plus de 200 personnes concernées par les problématiques sanitaires induites par les radioactivités, que les termes sources (1) en soient civils (accidents) ou militaires (armements).
Le 12 mai, une quinzaine d'intervenants du monde entier se sont succédés sur l'estrade afin de faire partager leur vision de la radioprotection citoyenne telle qu'ils la ressentent et dénoncer notamment les pressions que le bloc électronucléaire exerce dans ce domaine. Un des exemples les plus frappants réside dans le contrôle de fait de la commission "nucléaire" de l'OMS par l'AIEA depuis 1959 (3) alors que ladite AIEA n'est en fait rien d'autre qu'une organisation agissant exclusivement pour la promotion de l'énergie nucléaire civile (2).
La journée du 13 mai a, quant à elle, été réservée à une réflexion commune et un large débat citoyen sur les moyens pratiques d'obtenir une véritable reconnaissance par les autorités des dégâts considérables induits par la dissémination de radionucléides dans la biosphère, dégâts qui sont aujourd'hui très minimisés quant ils ne sont pas complètement démentis.
Des normes de radioprotection des populations insuffisantes
L'AIEA agit donc notamment pour tenter de maximiser les effets positifs de l'énergie nucléaire mais en même temps de diminuer la portée et l'amplitude des contaminations radioactives disséminées à la suite soit d'accidents d'installations de production (Tchernobyl, Fukushima) ou encore d'essais nucléaires ou de tirs de munitions à l'Uranium appauvri. En ce qui concerne spécifiquement ce dernier point, le travail de l'AIEA a été jugé au mieux comme notablement orienté dans les zones ou les tirs de ces munitions ont été effectués (Kosovo, premiers mois de la campagne d'Irak). Il est facile de comprendre que si les normes de radioprotection du public (4) à la suite d'accidents nucléaires civils sont insuffisamment protectrices, elles le sont tout autant, voire davantage (5) dans le domaine des armements.
Notre ami Pierre Fetet (fukushima-blog) a participé à cet événement et il est probable qu'il reviendra prochainement en détail sur les conférences et le débat associé. Pierre a entre temps livré ses premières impressions :
"Le colloque s'est terminé dimanche en fin d'après-midi. Samedi journée très riche, il faudra longtemps avant de pouvoir tout restituer ! Échange international scientifique et citoyen très important, il y aura des actes qui seront publiés. Il sera très utile de diffuser les infos qui viennent de Russie et qui ne sont pas assez diffusées. Les scientifiques russes et biélorusses ont une grande expérience des conséquences d'une catastrophe. La catastrophe de Tchernobyl empire d'année en année, le nombre de malades augmentant sans cesse. Grande émotion dans la rencontre avec les Japonais qui avaient fait le déplacement exprès pour le forum."
Des visages et un béret connu
(1) Retombées, fuites, pollutions radioactives en jargon nucléaire
(2) Accords réciproques OMS (Institution pour la Santé publique de l'ONU) / AIEA introduits par la résolution WHA 12-40 du 28 mai 1959
(3) L'AIEA précise dans ses statuts : "encourager et faciliter, dans le monde entier, le développement et l’utilisation pratique de l’énergie atomique à des fins pacifiques ainsi que la recherche dans ce domaine (ART. III A1)
(4) Normes internationales de radioprotection dites "CIPR"
(5) La notion de "confidentiel-défense" faisant alors une très opportune apparition
Sources :
Independant WHO, 14/5
Fukushima-informations, 14/5
C'est pas un succès au niveau des retombées médiatiques ,hélas !
Rédigé par : S Servant | 16/05/2012 à 13:17
Oui heureusement qu'il y a un petit point d'entrée dans les "actus" via les blogs de Médiapart
Sinon un petit papier dans politis... payant (1 Euro) !
Bon courage
Trifou
Rédigé par : trifouillax | 16/05/2012 à 19:23