Certes l'incident ayant entraîné à Onagawa l'arrêt du refroidissement de la piscine de désactivation a été engendrée par les conditions météorologiques extrêmes et n'a duré "que" 20 minutes mais c'est déjà beaucoup trop : comment peut-on imaginer, après ce qui s'est passé il y a une année à Fukushima, qu'un opérateur puisse faillir de cette manière ? On nous bassine à longueur d'année de résultats de stress-tests tous plus positifs les uns que les autres pour voir à la moindre petite condition un peu extrême des groupes auxiliaires qui ne démarrent pas ? Et si ces tests tenaient - enfin - compte de conditions météorologiques défavorables, décidément plus que fréquentes au Japon ?
Franchement, ce n'est guère rassurant ; le fossé entre le cirque médiatico-politique et la réalité de la situation sur le terrain électronucléaire au Japon se creuse jour après jour. En fait, la seule issue pour réduire drastiquement les probabilités d'accident, c'est de couper et de démonter tous les sites de production électronucléaires ; le Japon ne sera jamais réellement en sécurité si la moindre installation électronucléaire redémarre et chaque jour qui passe prouve que le pays peut parfaitement se débrouiller sans.
Focus sur Onagawa :
Situé 120 km au Nord de Fukushima-Daiichi, le centre de production électronucléaire d'Onagawa se compose d'une unité de production à eau bouillante de 525 MWe (1984) et de deux unités de 825 MWe (1995, 2002). Il faut noter que l'ensemble des installations a été construit sous licence General Electric par deux sociétés Japonaises : Hitachi et Toshiba. Le site a été touché en mars 2011 par le séisme et le tsunami qui ont notamment déclenché un incendie ainsi que l'évacuation de 2000 personnes par précaution, suite à l'élévation sérieuse de la radioactivité ambiante (1).
Une brève RFI avait finalement indiqué que les autorités ne pouvaient en fait estimer la radioactivité avec précision, les appareils de contrôle ayant été détruits par le Tsunami. Voila qui est très rassurant ! Les 3 unités de production d'Onagawa sont placées en arrêt à froid depuis cette date. Il faut noter par ailleurs que, même s'il était "stoppé", le site a également souffert d'une forte réplique le 7/4/11 (1) qui avait entraîné des ennuis sérieux dont quelques menues fuites d'eau radioactive au niveau des unités n°. 2 et 3.
Le typhon aurait également provoqué quelques soucis à Fukushima-Daiichi
Le système d'injection de gaz nitrogène, artifice utilisé par Tepco pour éviter que de l'hydrogène ne s'accumule de nouveau dans les confinements endommagés, est tombé en panne sur les 3 unités lors du passage du Typhon ; un système d'injection auxiliaire a dû être installé pour que l'injection de gaz reprenne, deux heures environ après la panne.
(1) Plus de 20 µSv/h le 13 mars
(2) Magnitude 7.1
Sources :
japan today, 4/4, anglais
RFI, 8/4/11
Franchement, ce n'est guère rassurant ; le fossé entre le cirque médiatico-politique et la réalité de la situation sur le terrain électronucléaire au Japon se creuse jour après jour. En fait, la seule issue pour réduire drastiquement les probabilités d'accident, c'est de couper et de démonter tous les sites de production électronucléaires ; le Japon ne sera jamais réellement en sécurité si la moindre installation électronucléaire redémarre et chaque jour qui passe prouve que le pays peut parfaitement se débrouiller sans.
Focus sur Onagawa :
Situé 120 km au Nord de Fukushima-Daiichi, le centre de production électronucléaire d'Onagawa se compose d'une unité de production à eau bouillante de 525 MWe (1984) et de deux unités de 825 MWe (1995, 2002). Il faut noter que l'ensemble des installations a été construit sous licence General Electric par deux sociétés Japonaises : Hitachi et Toshiba. Le site a été touché en mars 2011 par le séisme et le tsunami qui ont notamment déclenché un incendie ainsi que l'évacuation de 2000 personnes par précaution, suite à l'élévation sérieuse de la radioactivité ambiante (1).
Une brève RFI avait finalement indiqué que les autorités ne pouvaient en fait estimer la radioactivité avec précision, les appareils de contrôle ayant été détruits par le Tsunami. Voila qui est très rassurant ! Les 3 unités de production d'Onagawa sont placées en arrêt à froid depuis cette date. Il faut noter par ailleurs que, même s'il était "stoppé", le site a également souffert d'une forte réplique le 7/4/11 (1) qui avait entraîné des ennuis sérieux dont quelques menues fuites d'eau radioactive au niveau des unités n°. 2 et 3.
Le typhon aurait également provoqué quelques soucis à Fukushima-Daiichi
Le système d'injection de gaz nitrogène, artifice utilisé par Tepco pour éviter que de l'hydrogène ne s'accumule de nouveau dans les confinements endommagés, est tombé en panne sur les 3 unités lors du passage du Typhon ; un système d'injection auxiliaire a dû être installé pour que l'injection de gaz reprenne, deux heures environ après la panne.
(1) Plus de 20 µSv/h le 13 mars
(2) Magnitude 7.1
Sources :
japan today, 4/4, anglais
RFI, 8/4/11
Attention aux traductions hasardeuses, ke nitrogène n'existe pas, "nitrogen", c'est de l'azote en français.
Rédigé par : Henri Hudson | 05/04/2012 à 09:54
@ HH : merci, nitrogène est valide mais obsolète d'après wiki ; allons-y donc pour azote.
http://fr.wiktionary.org/wiki/nitrog%C3%A8ne
Cordialement,
Trifou
Rédigé par : trifouillax | 05/04/2012 à 16:39