Et il s'agira d'un "niveau d'eau dans le confinement inversé"
Je m'explique : Tepco savait depuis longtemps que le niveau d'eau dans le confinement ne pouvait pas être supérieur au niveau des énormes ouvertures (1) reliant par de nombreuses conduites le drywell au wetwell ; il nous servira probablement bientôt la même soupe mais "à l'envers" pour annoncer - très progressivement - que le combustible est localisé à 95% dans le tore, puis 40%, 30%, chiffre qui se réduira probablement à 2% d'ici une année environ.
Ne riez pas... ces pourcentages correspondent plus ou moins à ceux de la comédie récente du "niveau d'eau dans le confinement l'unité 1F2".
Nous aurions tendance à voir plutôt la bouteille radioactive à moitié vide : si 95% du corium est estimé être retenu par la fine, très fine cuve de la piscine de suppression (2), c'est donc soit que 5% sont restés accrochés au débris situés plus haut dans ce qui reste du réacteur ou que 5% se sont définitivement échappés du confinement primaire (le drywell et par extension le wetwell) pour attaquer le confinement secondaire à savoir le peu de béton se trouvant sous l'anneau torique.
Il faut rappeler que la chute du corium dans une masse d'eau renforce son agressivité ; la fine couche d'alliage de l'anneau ne l'a pas retenu longtemps (3) et les, disons, 2m de béton restants (4) n'ont survécu que quelques heures au plus à un corium au mieux de sa forme car réactivé par l'eau. Le niveau de l'eau constaté par les équipes étant intervenues récemment (2nd sous-sol inondé à moitié) correspond donc à un anneau "percé".
Il faut donc s'attendre à voir Tepco commencer prochainement sa campagne dedésinformation communication car il va bien falloir que l'opérateur s'explique très prochainement sur l'art de "refroidir" quelques mètres-cubes de corium avec une "pellicule" de 60 cm d'eau.
(1) Les ouvertures font 2 m de diamètre, il en existe de 8 à 11 sur les unités Mark1 selon les sources
(2) 17 mm sur la partie inférieure, 15 mm sur la partie supérieure de l'anneau
(3) Les cuves RPV et PCV sont respectivement environ 10 et 5 fois plus épaisses que l'alliage du tore
(4) D'après le 1er schéma, la moitié inférieure de l'anneau ne semble pas scellée dans le béton mais simplement "posée" sur un radier minimum ; à vérifier à Fukushima
Sources :
1/5 Toroidal experiment, LLL, 1977, anglais
Vertical forces induced in a 1:5 Mk1 toroidal wetwell, LLL, 1977, anglais
Je m'explique : Tepco savait depuis longtemps que le niveau d'eau dans le confinement ne pouvait pas être supérieur au niveau des énormes ouvertures (1) reliant par de nombreuses conduites le drywell au wetwell ; il nous servira probablement bientôt la même soupe mais "à l'envers" pour annoncer - très progressivement - que le combustible est localisé à 95% dans le tore, puis 40%, 30%, chiffre qui se réduira probablement à 2% d'ici une année environ.
Ne riez pas... ces pourcentages correspondent plus ou moins à ceux de la comédie récente du "niveau d'eau dans le confinement l'unité 1F2".
Nous aurions tendance à voir plutôt la bouteille radioactive à moitié vide : si 95% du corium est estimé être retenu par la fine, très fine cuve de la piscine de suppression (2), c'est donc soit que 5% sont restés accrochés au débris situés plus haut dans ce qui reste du réacteur ou que 5% se sont définitivement échappés du confinement primaire (le drywell et par extension le wetwell) pour attaquer le confinement secondaire à savoir le peu de béton se trouvant sous l'anneau torique.
Il faut rappeler que la chute du corium dans une masse d'eau renforce son agressivité ; la fine couche d'alliage de l'anneau ne l'a pas retenu longtemps (3) et les, disons, 2m de béton restants (4) n'ont survécu que quelques heures au plus à un corium au mieux de sa forme car réactivé par l'eau. Le niveau de l'eau constaté par les équipes étant intervenues récemment (2nd sous-sol inondé à moitié) correspond donc à un anneau "percé".
Il faut donc s'attendre à voir Tepco commencer prochainement sa campagne de
(1) Les ouvertures font 2 m de diamètre, il en existe de 8 à 11 sur les unités Mark1 selon les sources
(2) 17 mm sur la partie inférieure, 15 mm sur la partie supérieure de l'anneau
(3) Les cuves RPV et PCV sont respectivement environ 10 et 5 fois plus épaisses que l'alliage du tore
(4) D'après le 1er schéma, la moitié inférieure de l'anneau ne semble pas scellée dans le béton mais simplement "posée" sur un radier minimum ; à vérifier à Fukushima
Sources :
1/5 Toroidal experiment, LLL, 1977, anglais
Vertical forces induced in a 1:5 Mk1 toroidal wetwell, LLL, 1977, anglais
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vous parlez du comportement du corium comme si vous saviez de manièreévidente ce qui se passait.
Il me semle que votre idée est que le corium creuse continuement le béton depuis le début de l'accident.
Puet être que oui, peut être que non.
Ca dépend de sa géométrie (très largement) et de l'épuisement des réactions chimiques fautes de combattants.
Je vous invite à aller voir :
Gazette du nucléaire
EXTRAIT DU RAPPORT IPSN (JUIN 1986)
3. Déroulement possible de l'accident
http://resosol.org/Gazette/1986/69_70_03.html
Rédigé par : geologue | 27/03/2012 à 15:54
l'activité chimique est très secondaire devant l'activité neutronique, qui ne s'épuise pas puisque produite en continu.
Rédigé par : HP | 27/03/2012 à 17:43
Dans le rapport sur l'accident de Tchernobyl cité par géologue on lit ceci :
D'après les informations reçues d'URSS, les Soviétiques ont eu le temps de vider la cavité contenant le dispositif à suppression de pression, située sous le plancher de la cavité du bloc coeur, de toute l'eau qui s'y était accumulée. Si le Corium en fusion était tombé dans cette cavité remplie d'eau, il se serait produit ce que les spécialistes appellent des «explosions vapeur» (interaction très violente entre l'eau et les matériaux en fusion) qui auraient pu achever la destruction du bâtiment du réacteur, disperser le corium dans l'environnement et donc accroître encore l'ampleur de la catastrophe.
Rédigé par : houhou | 28/03/2012 à 21:35
@ houhou : Tchernobyl et son RBMK "piscine" n'avaient aucun confinement primaire, les Russes craignaient donc une contamination et des (nouveaux) rejets massifs si le corium touchait l'eau accumulée ; d'où les très vives inquiétudes en Ukraine en mai 1986.
Cordialement,
Trifou
Rédigé par : trifouillax | 29/03/2012 à 12:53
A HOU HOU
Si le corium descend, c'est parce qu'il consomme (chimiquement parlant) le substrat sur lequel il est. certaines des réactions chimiques sont fortement exothermiques. Mais si ce corium devient sous-critique, la chaleur dégagée par la réaction nucléaire diminue de beaucoup, et les réactions chimiques cessent à leur tour. Le corium se fige.
Rédigé par : Geologue | 29/03/2012 à 15:53