L'opérateur Excelon vient de déclarer un incident (événement inhabituel) sur le réacteur n°. 2 du site de production de Byron Station, situé dans l'état de l'Illinois, dans la région des grands lacs des USA. L'alimentation électrique principale de cette unité a été interrompue pour une raison inconnue et le réacteur est passé en procédure "SCRAM" (arrêt d'urgence) hier après-midi. Il s'agit d'un réacteur à eau pressurisée Westinghouse développant 1168 MWe achevé en 1985.
A la suite de cet incident, l'unité n°. 2 "dépressurise" c'est-à-dire qu'elle se débarrasse du supplément de vapeur engendrée à la suite de la perte du circuit principal d'alimentation (la puissance ne pouvant être évacuée sur le réseau) et dans l’objectif secondaire de réduire au maximum d'éventuelles complications (si les générateurs auxiliaires venaient à défaillir à leur tour). Le problème est que cette vapeur est radioactive puisqu'elle est chargée en produits de fission dont le célèbre Tritium qui ne peut être capturé par les filtres de dégazage situés au niveau de la sortie des conduits de dépressurisation. Le Tritium, bien que faiblement radio-toxique (Groupe IV), est de ce fait, et de loin, le radionucléide le plus dispersé dans l'environnement des centrales nucléaires.
Il faut noter que ce problème de rejets radioactifs est loin d'être une nouveauté sur ce site puisqu'en 2006 la commission de sécurité nucléaire des USA (NRC) avait déjà épinglé l'opérateur qui tendait à stocker dans des lieux non-appropriés une certaine quantité de radio-cochonneries superflues. Cet incident a été à la source de la création d'une nouvelle loi obligeant les opérateurs à déclarer immédiatement tout relâchement radioactif "anormal". A signaler également que cette unité présente la particularité d'utiliser un alliage de combustible spécial appelé AXIOM, ce qui a nécessité une dérogation spéciale de la NRC en date du 30/4/2009.
Une longue série de dysfonctionnements "mineurs" constatés sur le site de Byron Station a d'ailleurs valu à l'opérateur un refus temporaire de renouvellement d'autorisation d'exploitation le 13 janvier 1981, événement qui reste tout à fait exceptionnel aux Etats-Unis (et ailleurs...).
Aux dernières nouvelles (31 janvier à 1600L) , il semblerait que l'unité n°. 2 de Byron Station soit toujours en fonctionnement dégradé et que l'alimentation électrique principale n'ait toujours pas été rebranchée.
Sources :
Bulletin d'alerte d'Excelon, opérateur du site de Byron
Un réacteur nucléaire américain tombe en panne, Métro Montréal, 31 janvier
EDIT :
(1850L) : le personnel du site de Byron a été évacué, les services de secours de Byron et des environs sur sur place
(1900L) : il semble que le problème soit situé dans un transformateur qui dégagerait une importante fumée noire
(1900L) : le reportage de la chaine WREX de Rockford intitulé : "Une perte de réseau électrique à la centrale de Byron Station cause beaucoup d'émoi"
(1er février) : l'unité n°. 2 de Byron Station a été reconnecté au réseau hier dans la soirée (2000EST), l'événement est clôturé sans que nous en sachions beaucoup plus ur les causes et les conséquences de l'incident - comme à l'habitude...
A la suite de cet incident, l'unité n°. 2 "dépressurise" c'est-à-dire qu'elle se débarrasse du supplément de vapeur engendrée à la suite de la perte du circuit principal d'alimentation (la puissance ne pouvant être évacuée sur le réseau) et dans l’objectif secondaire de réduire au maximum d'éventuelles complications (si les générateurs auxiliaires venaient à défaillir à leur tour). Le problème est que cette vapeur est radioactive puisqu'elle est chargée en produits de fission dont le célèbre Tritium qui ne peut être capturé par les filtres de dégazage situés au niveau de la sortie des conduits de dépressurisation. Le Tritium, bien que faiblement radio-toxique (Groupe IV), est de ce fait, et de loin, le radionucléide le plus dispersé dans l'environnement des centrales nucléaires.
Il faut noter que ce problème de rejets radioactifs est loin d'être une nouveauté sur ce site puisqu'en 2006 la commission de sécurité nucléaire des USA (NRC) avait déjà épinglé l'opérateur qui tendait à stocker dans des lieux non-appropriés une certaine quantité de radio-cochonneries superflues. Cet incident a été à la source de la création d'une nouvelle loi obligeant les opérateurs à déclarer immédiatement tout relâchement radioactif "anormal". A signaler également que cette unité présente la particularité d'utiliser un alliage de combustible spécial appelé AXIOM, ce qui a nécessité une dérogation spéciale de la NRC en date du 30/4/2009.
Une longue série de dysfonctionnements "mineurs" constatés sur le site de Byron Station a d'ailleurs valu à l'opérateur un refus temporaire de renouvellement d'autorisation d'exploitation le 13 janvier 1981, événement qui reste tout à fait exceptionnel aux Etats-Unis (et ailleurs...).
Aux dernières nouvelles (31 janvier à 1600L) , il semblerait que l'unité n°. 2 de Byron Station soit toujours en fonctionnement dégradé et que l'alimentation électrique principale n'ait toujours pas été rebranchée.
Sources :
Bulletin d'alerte d'Excelon, opérateur du site de Byron
Un réacteur nucléaire américain tombe en panne, Métro Montréal, 31 janvier
EDIT :
(1850L) : le personnel du site de Byron a été évacué, les services de secours de Byron et des environs sur sur place
(1900L) : il semble que le problème soit situé dans un transformateur qui dégagerait une importante fumée noire
(1900L) : le reportage de la chaine WREX de Rockford intitulé : "Une perte de réseau électrique à la centrale de Byron Station cause beaucoup d'émoi"
(1er février) : l'unité n°. 2 de Byron Station a été reconnecté au réseau hier dans la soirée (2000EST), l'événement est clôturé sans que nous en sachions beaucoup plus ur les causes et les conséquences de l'incident - comme à l'habitude...
Les commentaires récents