Dans un document publié le 19 janvier, le consortium Japonais de promotion de l'industrie nucléaire (JAIF) fait le point sur de nombreux paramètres y compris sur les quantités d'eau contaminée stockée dans les sous-sols des bâtiments réacteur et des réservoirs de stockage installés un peu partout sur le site. Certains observateurs pensaient, en se basant sur les déclarations initiales de Tepco, que le problème des stocks d'eau contaminée seraient totalement résolu à la fin de l'année 2011.
Force est de constater que c'est loin d'être "plié". Certes, les unités de décontamination ont traité plus de 200.000 m3 d'eau mais il semble impossible de faire baisser le solde d'eau hautement contaminée en-dessous d'un certain niveau. En outre, il est très probable qu'une partie de l'eau contenue dans les égouts de Fukushima ne se répande directement dans le sol, ce qui a d'ailleurs amené l'opérateur à réaliser un confinement supplémentaire sous la forme d'un mur métallique de 800 m de long sur 25 m de hauteur au niveau des quais du site. Les travaux de réalisation de ce mur se poursuivront jusqu'à la fin 2013. Cette construction vise à tenter de contenir la contamination côté océan - suite à des inquiétudes bien légitimes de certains pays voisins dont la Chine - mais ne peut évidemment pas agir sur l’extension de la contamination côté "Japonais", bien au contraire.
Au 19 janvier, il resterait donc "en stock" près de 100.000 m3 d'eau hautement radioactive dont 76.000 contenus - plus ou moins - dans les sous-sols et environ 20.000 m3 dans les réservoirs de stockage. Le retraitement de l'eau a en outre produit environ 6000 m3 de résidus très hautement contaminés, 1000 m3 stockés sous forme solide (boues) et 5500 m3 sous forme d'un jus très "énergétique".
Force est de constater que c'est loin d'être "plié". Certes, les unités de décontamination ont traité plus de 200.000 m3 d'eau mais il semble impossible de faire baisser le solde d'eau hautement contaminée en-dessous d'un certain niveau. En outre, il est très probable qu'une partie de l'eau contenue dans les égouts de Fukushima ne se répande directement dans le sol, ce qui a d'ailleurs amené l'opérateur à réaliser un confinement supplémentaire sous la forme d'un mur métallique de 800 m de long sur 25 m de hauteur au niveau des quais du site. Les travaux de réalisation de ce mur se poursuivront jusqu'à la fin 2013. Cette construction vise à tenter de contenir la contamination côté océan - suite à des inquiétudes bien légitimes de certains pays voisins dont la Chine - mais ne peut évidemment pas agir sur l’extension de la contamination côté "Japonais", bien au contraire.
Au 19 janvier, il resterait donc "en stock" près de 100.000 m3 d'eau hautement radioactive dont 76.000 contenus - plus ou moins - dans les sous-sols et environ 20.000 m3 dans les réservoirs de stockage. Le retraitement de l'eau a en outre produit environ 6000 m3 de résidus très hautement contaminés, 1000 m3 stockés sous forme solide (boues) et 5500 m3 sous forme d'un jus très "énergétique".
Tepco a reconnu que l’objectif initial (éliminer la totalité des stocks d'eau radioactive) ne pouvait être réalisé et qu'il se contenterait de stabiliser la situation tout en augmentant encore la capacité de stockage sur le site au cas où ce nouvel objectif ne pourrait être atteint. Le rendement des unités de décontamination était d'ailleurs très mauvais sur la semaine du 10/1 au 17/1 avec 27% pour un système et 63% pour le second.
Sources :
Bulletin de la JAIF, 19 janvier, anglais
Bulletin de situation TEPCO du 25/1, anglais
La géologie de Fukushima, le blog de fukushima, 31/8/2011
Sur la base d'une estimation de taux de "fuite" des installations de 5%, il est à craindre que plusieurs milliers de m3 d'eau hautement contaminée se soient déjà répandus dans les couches géologiques moyennement perméables (argilite) situées sous le site. Rappelons à ce sujet que Tepco avait signalé dès le 31 mars avoir relevé une contamination de la nappe phréatique située à 15 m de profondeur, directement sous l'unité n°. 1. Ce communiqué fût le premier - et le seul à ce jour - permettant de penser qu'une grave pollution des nappes phréatiques est à rajouter sur la longue listes des contaminations induites par cet accident.
Sources :
Bulletin de la JAIF, 19 janvier, anglais
Bulletin de situation TEPCO du 25/1, anglais
La géologie de Fukushima, le blog de fukushima, 31/8/2011
Bonjour,
Une chose que j'aimerais bien savoir, et probablement beaucoup d'autres personnes, c'est ce que fait ce système de décontamination. En effet, rien ne "marche" à 100% et que fait réellement ce bouzin ?
C'est à dire, si on regarde le volume, la radioactivité, les éléments concernés (iode et autres), qu'est-ce qui est filtré et avec quelle "rendement" ? S'agit-il d'un seuil fixe qui passe, ou d'un pourcentage ? Car même 5% qui passe, c'es ENORME, non ?
L'info nous fait bien sûr croire que l'eau est décontaminée, et hop, on se suffit de cette info, forcément parcellaire. Si vous avez des choses intéressante là-dessus, je - nous - sommes preneur !
Félicitation pour ce que vous faites.
Rédigé par : zolive | 31/01/2012 à 13:25
Il me semble que ce doit être des systèmes avec résines échangeuses d'ion, du même type que celles utilisées pour maitriser la chimie de l'eau du coeur des réacteurs.
Rédigé par : geologue | 01/02/2012 à 15:39