M. Arnie Gundersen avoue avoir à un moment donné modéré ses déclarations pour ne pas "alarmer les populations"
Surprise, surprise : un des rares commentateurs de la catastrophe de Fukushima Daiichi que l'on pensait honnête et totalement objectif dans son discours - car indépendant de toute situation de conflit d’intérêt avec le lobby nucléaire - avoue avoir volontairement essayé de minimiser les informations qu'il transmettait sur la chaîne CNN dans le courant du mois de juin afin "d'éviter de créer une situation de panique". Ça va mieux en le disant 6 mois plus tard ?
L'interview de Arnie Gundersen par le Dr H. Caldicott le 17/6/2011 (Anglais)
Des tests de radioactivité seront menés sur les phoques d'Alaska malades
La NOAA a récemment estimé qu'une mortalité anormale touchait les phoques d'Alaska ; après avoir éliminé la piste virale, l’Institut Américain Océanographique et Atmosphérique travaille désormais sur la piste d'une activité radiologique anormale. Les relevés effectués montrent une activité radioactive a priori assez faible à proximité des côtes de l'Alaska mais les scientifiques se demandent si les animaux n'auraient pas été exposés à des doses bien plus importantes lors de leurs séquences migratoires qui les amènent jusqu'aux rivages de la péninsule de Kamchatka, 1700 Km au Nord-Est du Japon. Les eaux de cette région avaient été touchés par les rejets de la catastrophe de Fukushima vers le 18 mars. Les experts suivent également la piste des produits chimiques utilisés abondamment à Fukushima comme l'hydrazine extrêmement toxique pour la vie marine ou l'acide borique qui tend à abaisser fortement le PH de l'eau. La notion d'océan-poubelle a décidément encore de beaux jours devant elle.
Sources :
simplyinfo, 28/12, Anglais
Alaska Dispatch, Anglais, 23/12
L'eau potable dépasserait les nouveaux seuils de radiaoctivité à Minamisoma, 25 Km au Nord-Est du site
Les nouvelles normes Japonaises sont fixées à 10 Bq/l, ce qui fait que trois captages situés à environ 25 Km du site vont poser un problème de santé publique avec des niveaux supérieurs à ce seuil.
Sources :
Fukushima diary, 26/12, Anglais
mainichi daily, 26/12, Japonais
De nouveaux sites de production de riz touchés par les nouveaux seuils Japonais
Ce sont 4800 nouvelles rizières qui s'ajoutent aux 7000 déjà interdites de production suite à la catastrophe de Fukushima-Daiichi. Les nouvelles normes font que 25 districts sont maintenant touchés par ce problème de contamination > 100 Bq/kg des récoltes de riz au Japon, ce qui représente environ 1 rizière sur 5 dans la préfecture de Fukushima.
Source : jijipress, 27/12, Anglais
Les conséquences financières de l'accident de Fukushima gonflent une fois de plus "le vrai coût du nucléaire"
Après les provisions pour fin de vie / démantèlement des centrales nucléaires, faudra-t-il provisionner des frais pour accident nucléaire ? L'opérateur Tepco vient en effet de provisionner environ 43 Milliards d'Euros pour compenser les conséquences - celles qui pourront l'être - de l'accident de Fukushima-Daiichi. Tepco prévoit de réduire ses coûts de 26 Milliards et de céder pour 7 Milliards d'actifs mais le compte n'y est toujours pas...
Ces conséquences financières devraient - puisque les catastrophes nucléaires semblent décidément inévitables - faire l'objet d'un nouveau calcul du vrai coût de l’énergie nucléaire car ce sera bien aux populations touchées par ces catastrophes de financer, en définitive, le coût de ce qui peut être réparé à coup de Milliards. Pour le restant, le préjudice reste simplement incalculable. L’électronucléaire, c'est donc la triple peine : financière, sanitaire et écologique !
Notons enfin que de fait, les réacteurs japonais sont quasiment tout à l'arrêt (seuls 8 sur 54 fonctionnent encore à ce jour) et que, pour autant, les bougies ne sont pas allumées aux fenêtres de Tokyo, loin de là. C'est une nouvelle preuve que vivre et produire sans nucléaire est envisageable à très court terme, même dans un pays très fortement impliqué dans la filière électronucléaire comme le Japon - ou la France !
Source : figaro.fr, sociétés, 28/12
Surprise, surprise : un des rares commentateurs de la catastrophe de Fukushima Daiichi que l'on pensait honnête et totalement objectif dans son discours - car indépendant de toute situation de conflit d’intérêt avec le lobby nucléaire - avoue avoir volontairement essayé de minimiser les informations qu'il transmettait sur la chaîne CNN dans le courant du mois de juin afin "d'éviter de créer une situation de panique". Ça va mieux en le disant 6 mois plus tard ?
L'interview de Arnie Gundersen par le Dr H. Caldicott le 17/6/2011 (Anglais)
Des tests de radioactivité seront menés sur les phoques d'Alaska malades
La NOAA a récemment estimé qu'une mortalité anormale touchait les phoques d'Alaska ; après avoir éliminé la piste virale, l’Institut Américain Océanographique et Atmosphérique travaille désormais sur la piste d'une activité radiologique anormale. Les relevés effectués montrent une activité radioactive a priori assez faible à proximité des côtes de l'Alaska mais les scientifiques se demandent si les animaux n'auraient pas été exposés à des doses bien plus importantes lors de leurs séquences migratoires qui les amènent jusqu'aux rivages de la péninsule de Kamchatka, 1700 Km au Nord-Est du Japon. Les eaux de cette région avaient été touchés par les rejets de la catastrophe de Fukushima vers le 18 mars. Les experts suivent également la piste des produits chimiques utilisés abondamment à Fukushima comme l'hydrazine extrêmement toxique pour la vie marine ou l'acide borique qui tend à abaisser fortement le PH de l'eau. La notion d'océan-poubelle a décidément encore de beaux jours devant elle.
Sources :
simplyinfo, 28/12, Anglais
Alaska Dispatch, Anglais, 23/12
L'eau potable dépasserait les nouveaux seuils de radiaoctivité à Minamisoma, 25 Km au Nord-Est du site
Les nouvelles normes Japonaises sont fixées à 10 Bq/l, ce qui fait que trois captages situés à environ 25 Km du site vont poser un problème de santé publique avec des niveaux supérieurs à ce seuil.
Sources :
Fukushima diary, 26/12, Anglais
mainichi daily, 26/12, Japonais
De nouveaux sites de production de riz touchés par les nouveaux seuils Japonais
Ce sont 4800 nouvelles rizières qui s'ajoutent aux 7000 déjà interdites de production suite à la catastrophe de Fukushima-Daiichi. Les nouvelles normes font que 25 districts sont maintenant touchés par ce problème de contamination > 100 Bq/kg des récoltes de riz au Japon, ce qui représente environ 1 rizière sur 5 dans la préfecture de Fukushima.
Source : jijipress, 27/12, Anglais
Les conséquences financières de l'accident de Fukushima gonflent une fois de plus "le vrai coût du nucléaire"
Après les provisions pour fin de vie / démantèlement des centrales nucléaires, faudra-t-il provisionner des frais pour accident nucléaire ? L'opérateur Tepco vient en effet de provisionner environ 43 Milliards d'Euros pour compenser les conséquences - celles qui pourront l'être - de l'accident de Fukushima-Daiichi. Tepco prévoit de réduire ses coûts de 26 Milliards et de céder pour 7 Milliards d'actifs mais le compte n'y est toujours pas...
Ces conséquences financières devraient - puisque les catastrophes nucléaires semblent décidément inévitables - faire l'objet d'un nouveau calcul du vrai coût de l’énergie nucléaire car ce sera bien aux populations touchées par ces catastrophes de financer, en définitive, le coût de ce qui peut être réparé à coup de Milliards. Pour le restant, le préjudice reste simplement incalculable. L’électronucléaire, c'est donc la triple peine : financière, sanitaire et écologique !
Notons enfin que de fait, les réacteurs japonais sont quasiment tout à l'arrêt (seuls 8 sur 54 fonctionnent encore à ce jour) et que, pour autant, les bougies ne sont pas allumées aux fenêtres de Tokyo, loin de là. C'est une nouvelle preuve que vivre et produire sans nucléaire est envisageable à très court terme, même dans un pays très fortement impliqué dans la filière électronucléaire comme le Japon - ou la France !
Source : figaro.fr, sociétés, 28/12
"Notons enfin que de fait, les réacteurs japonais sont quasiment tout à l'arrêt (seuls 8 sur 54 fonctionnent encore à ce jour) et que, pour autant, les bougies ne sont pas allumées aux fenêtres de Tokyo, loin de là. C'est une nouvelle preuve que vivre et produire sans nucléaire est envisageable à très court terme, même dans un pays très fortement impliqué dans la filière électronucléaire comme le Japon - ou la France !"
Lumineuse démonstration du réel, en effet.
"Bonne parole" à porter aux 4 coins d'internet, tellement est efficace la propagande clamant le contraire.
Bonnes fêtes, Triffouillax
Delphin
Rédigé par : Delphin | 29/12/2011 à 10:19
Merci pour cet éclairage, Delphin.
Bonne fin d'année et à suivre en 2012 :)
Rédigé par : trifouillax | 30/12/2011 à 09:41
Quand on voit écrit ceci :
"A. Gundersen [...] un des rares commentateurs de la catastrophe de Fukushima Daiichi que l'on pensait honnête et totalement objectif dans son discours - car indépendant de toute situation de conflit d’intérêt avec le lobby nucléaire"
par quelqu'un ou une équipe de gens anonymes, visiblement liés au nucléaire, et faisant la promotion de la génération 4, ca fait sourire.
Rédigé par : cosmos | 02/01/2012 à 15:48
Un sourire, c'est déjà beaucoup ! J'en ai eu un beau à la lecture de ce commentaire.
Trifou
Rédigé par : trifouillax | 03/01/2012 à 21:20
Je n'aime pas le flou. J'ai du mal à distinguer à voir net, quand c'est flou. Et vous, vous êtes flou. Volontairement flou. J'ai hâte de voir ce qu'il se prépare dirrière ce bandeau "génération 4 : progrès décisif ou péril imminent ?".
Dites-nous en plus SVP, levez donc ce voile.
Rédigé par : cosmos | 04/01/2012 à 10:03
@cosmos : C'est promis mais en son temps ; le temps de Fukushima n'est pas terminé.
Cordialement,
Trifou
Rédigé par : trifouillax | 04/01/2012 à 20:30