Si Tepco baisse le débit, la température augmente ; si Tepco accroît le débit, la contamination augmente
La température relevée sur la partie inférieure de la cuve PCV de l'unité 1F3 de Fukushima-Daiichi vient de franchir, pour la première fois depuis le début de l'année, le palier de 60° C. L'opérateur n'a pas "optimisé" (1) le débit injecté depuis le 1er mars mais il est probable qu'il faille bien qu'il ouvre le robinet un peu plus assez prochainement.
(source : Tepco handouts, 2012)
(1) Tepco ne dispose que de deux moyens d'action très limités sur la catastrophe : le débit d'eau injectée et le contrôle de "l'information"
(2) Donnée très subjective : les confinements sont au moins partiellement percés par le combustible donc au moins une partie ne s'y trouve plus ; dès lors, pourquoi se borner à estimer la température de ce dernier à un endroit où il n'a guère plus de chance de s'y trouver ?
(3) Par débordement de manière accidentelle mais également de manière permanente par des fuites et infiltrations
(4) Spin-Off Vinci-Bouygues prenant en charge sur le plan technique l'édification du sarcophage de Tchernobyl II
La température relevée sur la partie inférieure de la cuve PCV de l'unité 1F3 de Fukushima-Daiichi vient de franchir, pour la première fois depuis le début de l'année, le palier de 60° C. L'opérateur n'a pas "optimisé" (1) le débit injecté depuis le 1er mars mais il est probable qu'il faille bien qu'il ouvre le robinet un peu plus assez prochainement.
(source : Tepco handouts, 2012)
Un pilotage qui s'apparente à un problème de baignoire de CM2
Autrement dit, comment l'opérateur doit-il s'y prendre pour limiter au maximum les débordements et fuites diverses tout en ne dépassant pas une limite fixe de température d'ex-confinement (2) ? S'il ouvre le robinet la température se stabilisera puis tendra à décroître mais le niveau d'eau augmentera en proportion ainsi que la contamination (3) ; s'il referme le robinet alors après un petit délai la température remontera progressivement, indice qu'au moins une partie du combustible se trouve toujours au niveau du confinement dans l'unité n°. 3.
La réponse liquide n'est pourtant pas la seule envisageable !
Depuis que l'opérateur et les autorités Japonaises se sont "enfermés" dans cette réponse, ils ne peuvent maintenant décemment plus reculer sans perdre la face et admettre que le problème était en fait bien plus complexe qu'il ne le semblait initialement. Les Japonais sont débordés de tous côtés : les sous-sols fuient en permanence vers l'océan, des travaux pharaoniques sont d'ailleurs prévus afin de tenter de limiter les dégâts créés jour après jour dans la mer ; côté piscines, la situation n'est guère plus réjouissante : la folie absolue consistant à placer ces dernières en partie supérieure de bâtiment démontre ici sa parfaite incohérence, à la fois dans les problèmes de circulation d'eau - encore des fuites - et de fragilisation des étages supérieurs par les explosions laissant craindre une "deuxième mi-temps" encore plus apocalyptique que la première.
Des projets alternatifs existaient et existent encore mais les Japonais sont prisonniers de leurs contradictions
Premièrement, l'énorme inventaire radioactif de Fukushima "pèse" probablement des milliers de fois celui d'une "petite" bombe "H" qui, intelligemment et rapidement utilisée, aurait permis de brûler - oui, d'éliminer par très haute température - une bonne partie de cet inventaire qui n'a pas fini d'empoisonner le Japon et, bien au-delà, le monde entier. Aujourd'hui, l'essentiel de l'inventaire radioactif en cœur est probablement "distribué" et ce qui reste "en réserve" le sera probablement au fil du temps.
Deuxièmement, si cette réponse peut encore sembler subjectivement disproportionnée même si elle ne l'est absolument pas sur le froid plan des faits, d'autres projets existent consistant par exemple à enfermer les confinements ainsi que les piscines dans des milieux solides aussi étanches que possibles aux radiations, selon le même principe que ce qui avait été utilisé lors de la catastrophe de Tchernobyl en 1986 (sable, argile, borax, dolomite, terre, plomb). Au-dessus, un ou plusieurs confinements "à la Novarka" (4) et puis du temps... beaucoup de temps !
Le problème de l'eau radioactive va persister pour des décennies
A défaut d'avoir pris à temps le taureau par les cornes, les Japonais vont prochainement faire la connaissance de tout ce qui a fait le charme de la région de Tchernobyl il y a une vingtaine d'années, la contamination des nappes phréatiques, d'énormes surfaces maritimes et le problème de la densité de population élevée au Japon en plus. A force de regarder ailleurs, la société Japonaise va finir par s'autodétruire ou migrer - pour ceux qui peuvent se le permettre - vers des lieux plus accueillants. L'apparition des premiers problèmes sanitaires importants provoquera une prise de conscience - bien tardive - que la radioactivité n'est effectivement pas dangereuse "dans l'immédiat", comme le répètent fort habilement les autorités Japonaises depuis le début de la crise nucléaire.
Autrement dit, comment l'opérateur doit-il s'y prendre pour limiter au maximum les débordements et fuites diverses tout en ne dépassant pas une limite fixe de température d'ex-confinement (2) ? S'il ouvre le robinet la température se stabilisera puis tendra à décroître mais le niveau d'eau augmentera en proportion ainsi que la contamination (3) ; s'il referme le robinet alors après un petit délai la température remontera progressivement, indice qu'au moins une partie du combustible se trouve toujours au niveau du confinement dans l'unité n°. 3.
La réponse liquide n'est pourtant pas la seule envisageable !
Depuis que l'opérateur et les autorités Japonaises se sont "enfermés" dans cette réponse, ils ne peuvent maintenant décemment plus reculer sans perdre la face et admettre que le problème était en fait bien plus complexe qu'il ne le semblait initialement. Les Japonais sont débordés de tous côtés : les sous-sols fuient en permanence vers l'océan, des travaux pharaoniques sont d'ailleurs prévus afin de tenter de limiter les dégâts créés jour après jour dans la mer ; côté piscines, la situation n'est guère plus réjouissante : la folie absolue consistant à placer ces dernières en partie supérieure de bâtiment démontre ici sa parfaite incohérence, à la fois dans les problèmes de circulation d'eau - encore des fuites - et de fragilisation des étages supérieurs par les explosions laissant craindre une "deuxième mi-temps" encore plus apocalyptique que la première.
Des projets alternatifs existaient et existent encore mais les Japonais sont prisonniers de leurs contradictions
Premièrement, l'énorme inventaire radioactif de Fukushima "pèse" probablement des milliers de fois celui d'une "petite" bombe "H" qui, intelligemment et rapidement utilisée, aurait permis de brûler - oui, d'éliminer par très haute température - une bonne partie de cet inventaire qui n'a pas fini d'empoisonner le Japon et, bien au-delà, le monde entier. Aujourd'hui, l'essentiel de l'inventaire radioactif en cœur est probablement "distribué" et ce qui reste "en réserve" le sera probablement au fil du temps.
Deuxièmement, si cette réponse peut encore sembler subjectivement disproportionnée même si elle ne l'est absolument pas sur le froid plan des faits, d'autres projets existent consistant par exemple à enfermer les confinements ainsi que les piscines dans des milieux solides aussi étanches que possibles aux radiations, selon le même principe que ce qui avait été utilisé lors de la catastrophe de Tchernobyl en 1986 (sable, argile, borax, dolomite, terre, plomb). Au-dessus, un ou plusieurs confinements "à la Novarka" (4) et puis du temps... beaucoup de temps !
Le problème de l'eau radioactive va persister pour des décennies
A défaut d'avoir pris à temps le taureau par les cornes, les Japonais vont prochainement faire la connaissance de tout ce qui a fait le charme de la région de Tchernobyl il y a une vingtaine d'années, la contamination des nappes phréatiques, d'énormes surfaces maritimes et le problème de la densité de population élevée au Japon en plus. A force de regarder ailleurs, la société Japonaise va finir par s'autodétruire ou migrer - pour ceux qui peuvent se le permettre - vers des lieux plus accueillants. L'apparition des premiers problèmes sanitaires importants provoquera une prise de conscience - bien tardive - que la radioactivité n'est effectivement pas dangereuse "dans l'immédiat", comme le répètent fort habilement les autorités Japonaises depuis le début de la crise nucléaire.
(2) Donnée très subjective : les confinements sont au moins partiellement percés par le combustible donc au moins une partie ne s'y trouve plus ; dès lors, pourquoi se borner à estimer la température de ce dernier à un endroit où il n'a guère plus de chance de s'y trouver ?
(3) Par débordement de manière accidentelle mais également de manière permanente par des fuites et infiltrations
(4) Spin-Off Vinci-Bouygues prenant en charge sur le plan technique l'édification du sarcophage de Tchernobyl II
Bonjour
Je suis avec interet votre blog depuis un peu plus de 6 mois mais la je ne comprends pas. Une bombe H utilisée "intelligemment" ?
Pouvez vous nous en dire un peu plus sur cette technique qui aurait pu solutionner le probleme?
C'est digne des Americains, ça...
Merci en tout cas pour votre travail remarquable.
Rédigé par : momp | 11/05/2012 à 22:09
Oui une bombe H , les Américains y ont pensé , le combustible serait " brûlé " mais la Tsar Bomba serait un pétard mouillé à coté compte tenu de la quantité de matière fissiles à Fukushima et Tokyo n'est qu'à 250 kms . De plus il faut une " fenêtre météo" pour des retombées sur le Pacifique, et évacuer jusqu'à plus de 150 kms du point zéro. En cas d'effondrement du N° 4 j'ai peur que se soit dans les cartons et que pour l'histoire...l'explosion serait attribuée à l'effondrement...
Rédigé par : S Servant | 11/05/2012 à 22:26
La Tsar Bomba explosa à 11h32 (heure de Moscou), le 30 octobre 1961, à une altitude de 4 000 m au-dessus de la cible (73°32′40″N 54°42′21″E ) et 4 200 m au-dessus du niveau de la mer, lors d’un test dans l’archipel de la Nouvelle-Zemble (océan Arctique). Elle fut larguée d’un bombardier Tu-95 piloté par Andreï E. Dournovtsev de 13 000 m d’altitude. La bombe était équipée d’un parachute pour permettre au bombardier de s’éloigner à une distance de sécurité de la zone d’explosion. La détonation développa une boule de feu de 7 km de diamètre. L’éclair de l’explosion fut visible à plus de 1 000 km du point d’impact et le champignon atomique en résultant parvint à une altitude de 64 km avec un diamètre de 30 à 40 km. Au niveau de l’explosion, tout était effacé, le sol avait été nivelé et faisait penser à une « patinoire ». Des maisons de bois furent détruites à des centaines de kilomètres, d’autres perdirent leur toit. La chaleur fut ressentie à 300 km. La Tsar Bomba pouvait infliger des brûlures au troisième degré à plus de 100 km de distance alors que la zone de destruction complète se situait dans un rayon de 25 km, et la zone de dommages importants à un rayon de 35 km3.
Rédigé par : S Servant | 11/05/2012 à 22:28
Outch!
Merci pour ces infos.
En esperant que d'autres solutions existent!!!!!!
Rédigé par : momp | 11/05/2012 à 22:42
Faire sauter le site avec une bombe A vaporiserait le problème sur place au détriment du reste du monde : les tonnes de plutonium stockés et toute la contamination du site serait envoyés dans la haute atmosphère et retomberaient partout sur la planète. En petites quantités par unité de surface sans doute mais quand même, on préférerait s'en passer. La vaporisation ne transmute pas un élément actif en inactif.
La technique du portique extracteur de combustible est beaucoup moins contaminante.
La construction d'une digue en mer autour des centrales est tout à fait réalisable, elle empêcherait la pollution de quitter l'endroit.
Pour la nappe phréatique de toutes façons c'est foutu depuis le 1er jour, mais ce n'est pas si grave que l'eau ne soit plus buvable, il n'y a personne qui y vit. Le danger pour les régions voisines est la percolation des poussières radioactives, il faudra surveiller les taux et fermer les puits.
La construction d'un sarcophage étanche serait plutôt dans l'intention d'y travailler à l'intérieur pour décontaminer et démonter un maximum d'éléments, le confinement béton probablement très contaminés et le confinement acier l'étant énormément ne seront pas démontables. Mais un gigantesque sarcophage c'est cher et la décontamination des centrales plus encore.
La solution choisie sera d'y couler en béton et débris contaminés quatre jolies pyramides tronquées, de recouvrir les quelques km² autour du site de 4 mètres de graviers et de terres et d'en faire une réserve naturelle bien propre.
On pourrait même y construire un hotel de superluxe isolé du reste du monde par un no-mans-land fortement contaminé...
Rédigé par : HP | 12/05/2012 à 00:56
[cynisme]
La bombe H n'engendre que très peu de radioactivité intrinsèque mais peut également en grignoter par transmutation (bombardement neutronique) et notamment s'attaquer à l'énorme inconnue des RE les plus "emmerdeurs" (actinides, noyaux lourds : les radio-saloperies dont la période dépasse l'entendement ordinaire) ; le bilan radioactif pourrait ainsi s'améliorer notablement.
Cette réponse pourrait d'ailleurs être ré-étudiée au cas où de nouvelles complications se présenteraient sur le site, notamment au niveau des piscines : mieux vaut être prêt au pire que d'être pris au dépourvu, n'est-ce pas...
Bref, j'y vois un triple avantage : disséminer largement ce qui resterait des RE de Fukushima (une action de compassion vis-à-vis des Japonais), sans grande conséquence pour l'humanité (les doses étant largement distribuées et diluées) et redorer un peu le blason des scientifiques en général et du bloc nucléaire en particulier, qui en a tant besoin. Enfin, si ça marche...
[/cynisme]
Cordialement,
Trifou
Rédigé par : trifouillax | 12/05/2012 à 14:33
Comment ça ? Il n'y a personne qui y vit ? Personne ne vit dans la zone d'évacuation mais 2 millions d'habitants de la préfecture de Fukushima vivent dans des zones contaminées...Vous devriez aller faire un tour là-bas histoire de ressentir ce qui s'y passe...
Rédigé par : / | 12/05/2012 à 16:27
En parlant de la Tsar-bomba : Où l'on voit les déchets nucléaires largués par les Russes à proximité de la Nouvelle-Zemble = http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle-Zemble
Extrait : "Les rivages de Nouvelle-Zemble dans l'océan Arctique sont l'une des zones où les déchets nucléaires de l'ére soviétique ont été envoyés par le fond :
1. 2 réacteurs nucléaires
2. 2 réacteurs nucléaires et 60% du combustible nucléaire du brise-glace Lénine en conteneurs
3. 16 réacteurs nucléaires et 11 000 conteneurs de déchets radioactifs
4. Le sous-marin K-27 avec ses deux réacteurs
5. 6 réacteurs nucléaires"
Rédigé par : Janick Magne | 12/05/2012 à 16:34
... sans parler de 224 essais nucléaires, le dernier en 1990, en Nouvelle-Zemble. La période de Glasnost avec Gorbatchev et l'action de Greenpeace ont permis de faire connaître la situation.
Comme quoi, où qu'on se tourne, on tombe toujours sur la folie nucléaire (soupir de découragement).
Rédigé par : Janick Magne | 12/05/2012 à 16:38
"à vue de nez", n'étant pas assez calé pour discuter sur ce sujet, si un rayonnement intense peut détruire une partie de la contamination d'un site, ce rayonnement sur un stock d'uranium et de plutonium va surtout en créer une nouvelle, dont une nouvelle part de plutonium.
Sachant qu'il y a des centaines de tonnes d'uranium et déjà des tonnes de plutonium, qu'il suffit de quelques milligrammes de Pu pour tuer un être vivant (humain, animal, végétal), et que ce Pu sera actif pendant des millions d'années...
Effrayant, je trouve.
Il ne sera jamais trop tôt pour évacuer le combustible de Fukushima puis de tout le Japon puis de la surface de la terre.
Rédigé par : HP | 12/05/2012 à 20:17
Bonjour HP
La transmutation neutronique agit assez efficacement sur les actinides émetteurs "Alpha" de longue ou très longue période en transmutant par exemple certains isotopes des Pu (239 et 240?), Np, Am, Cm. Par contre les neutrons auront très peu d'action sur les noyaux plus légers comme les Césiums, toutefois ces derniers ne seront toutefois empoisonnants "que" pour 300 ans maximum.
Voir par exemple la page de LR.com http://www.laradioactivite.com/fr/site/pages/TransmuterQuoi.htm (qui me semble toutefois assez incomplète et bien optimiste sur la gestion de certains PF) ou encore le très bon papier de "je comprends enfin" http://www.je-comprends-enfin.fr/index.php?/La-gestion-des-dechets-nucleaires/quelques-exemples-montrant-la-complexite-du-processus-de-transmutation/id-menu-68.html
La partie la plus foireuse de notre raisonnement expérimental semble être l'isolation des isotopes car en définitive, si on vitrifie "tout", l'opération doit effectivement recréer quelques "produits de fusion" assez peu intéressants. L'opération est surtout intéressante sur le plan théorique pour faire réfléchir un peu sur la complexité de tous ces "machins" mis en œuvre sans le recul nécessaire...
Trifou
Rédigé par : trifouillax | 13/05/2012 à 16:08
Bonjour Monp il s'agit plutôt d'une réflexion expérimentale ou plutôt d'une réaction de dépit si vous voulez, j'estime en fait que ce problème est globalement hors de portée de la réflexion humaine... Et puisque vous évoquez les "américains", si cette réponse "atomique" avait eu le moindre mérite ils auraient sûrement fait un peu plus de tapage autour d'elle au moment de la partie aiguë de la crise nucléaire ?
Certains éléments de cette réponse "traiter le mal par le mal" sont parfaitement exacts mais dans l'urgence d'une crise nucléaire "prompte" tout s'éclaire différemment ! Les projets d'enfouissement et les réponses "sèches" sont par contre parfaitement authentiques et étudiés en début d'année (par Hitachi ou Toshiba me semble-t-il).
Cordialement,
Trifou
Rédigé par : trifouillax | 13/05/2012 à 16:18
lol
C'est marrant, il suffit d'écrire l'idée d'envoyer une bombe et ça suscite v'la ti pas max de réactions !
On y avait pensé avec un pote et on reste convaincu que c'est une des meilleures solutions qui reste à ce jour. Les japonais - nous serions surement pareil qu'eux - n'arrivent en aucun cas à gérer cette catastrophe et il est bien trop tard pour imaginer retenir dans n'importe quel "sarcophage" la radioactivité alors que les coriums sont depuis longtemps au fond des nappes phréatiques donc dans aucun environnement confinable.
Les dégagements radioactifs étant prévus de durer minimum 20 ans, et encore, on ne sait pas ce qu'on fera dans 20 ans - il suffit de regarder le réacteur de Senlis, toujours pas démantelé à ce jour, pour savoir que cela peut en etre 50 comme 100 ans, une petite bombe semble bien une des seules réponses possibles.
Rédigé par : el barbar | 14/05/2012 à 11:19
Si il n'y a pas beaucoup de résidus radioactifs quand on fait péter une bombe bien conçue, c'est parce que le combustible est confiné assez longtemps pour que la grande majorité des produits fissiles fissionnent.
Ça ne marcherais pas du tout dans le cas de Fukushima.
Rédigé par : Geologue | 14/05/2012 à 17:35
Fusion thermonucléaire, pas fission. Les produits dégagés par la fusion ne sont que très peu radioactifs (à la différence des PF engendrés par les bombes A) et produisent en outre bon nombre de neutrons rapides qui auraient pu éventuellement agir sur les actinides les plus pourris créés par Fukushima. Je vous renvoie sur le papier de "je comprends enfin" cité plus haut qui en explique bien les nombreuses difficultés techniques.
Une chose est sûre : si les américains avaient réussi à poser rapidement un pied à Fukushima, c'est un projet qui se serait très vite retrouvé sur la table. Les USA voulaient bien un temps doubler le canal de Panama à coups de bombes H "propres" (projet Plowshare http://www.dissident-media.org/infonucleaire/SV_559_avril1964_panama.pdf) !
Cordialement,
Trifou
Rédigé par : trifouillax | 14/05/2012 à 18:58