A la demande de la NISA, Tepco vient de projeter le volume total d'eau de mer contaminée stockée dans les quelques centaines de réservoirs entassés à Fukushima Daiichi.
Stockage d'eau de mer "faiblement contaminée" (1) :
Volume stocké au 3 avril 2012 : 120.000 tonnes
Volume actuel de réservoirs : 140.000 tonnes
Volume probable au 2 juillet 2012 : 160.000 tonnes
Volume probable de stockage à la même date : 175.000 tonnes
Stockage d'eau de mer "faiblement contaminée" (1) :
Volume stocké au 3 avril 2012 : 120.000 tonnes
Volume actuel de réservoirs : 140.000 tonnes
Volume probable au 2 juillet 2012 : 160.000 tonnes
Volume probable de stockage à la même date : 175.000 tonnes
Et dire que certains esprits scientifiques affûtés estimaient que le problème du stockage à Fukushima serait réglé fin 2011 ! En fait, Tepco va devoir installer 20% de réservoirs de stockage supplémentaire en 3 mois, au risque de voir se développer quelques nouvelles menues fuites comme celle de 12 tonnes signalée ce matin.
Les stocks d'eau hautement radioactive (entre autres les tranchées des unités 1-2 et 3-4) seraient quant à eux déclinants sur la même période (de 37.000 tonnes à environ 20.000 tonnes), si tout se passe comme prévu bien sûr. L'opérateur signale qu'il ne peut vider les sous-sols sous le niveau OP +3000 pour des raisons d'étanchéité par rapport aux nappes phréatiques et au niveau océanique. (2)
A ce rythme de progression, quand le million de m3 de stockage sera-t-il atteint ? Nous verrons bien jusqu'à quel point cette farce aquatique va se poursuivre et ce que pourront bien devenir ces beaux réservoirs une fois qu'ils seront percés, rouillés ou encore "terrorisés" (3).
(1) La décontamination portant principalement sur les césiums, il reste en fait plein d'autres radionucléides en "sortie de traitement" !
(2) Si j'ai bien compris car Tepco utilise parfois un jargon nippo-technocratique extrêmement bizarre...
(3) Vu la concentration de radio-saloperies, le regroupement et la fragilité des réservoirs de stockages, une "belle" attaque terroriste serait probablement assez fructueuse ?
Source : Tepco, 4 avril, anglais
Les stocks d'eau hautement radioactive (entre autres les tranchées des unités 1-2 et 3-4) seraient quant à eux déclinants sur la même période (de 37.000 tonnes à environ 20.000 tonnes), si tout se passe comme prévu bien sûr. L'opérateur signale qu'il ne peut vider les sous-sols sous le niveau OP +3000 pour des raisons d'étanchéité par rapport aux nappes phréatiques et au niveau océanique. (2)
A ce rythme de progression, quand le million de m3 de stockage sera-t-il atteint ? Nous verrons bien jusqu'à quel point cette farce aquatique va se poursuivre et ce que pourront bien devenir ces beaux réservoirs une fois qu'ils seront percés, rouillés ou encore "terrorisés" (3).
(1) La décontamination portant principalement sur les césiums, il reste en fait plein d'autres radionucléides en "sortie de traitement" !
(2) Si j'ai bien compris car Tepco utilise parfois un jargon nippo-technocratique extrêmement bizarre...
(3) Vu la concentration de radio-saloperies, le regroupement et la fragilité des réservoirs de stockages, une "belle" attaque terroriste serait probablement assez fructueuse ?
Source : Tepco, 4 avril, anglais
La solution au volume de stockage et au risque de fuite d'eau peu contaminée, et en partie en cas d'accident ou de terrorisme, serait de creuser de longues tranchées couvertes, avec au fond des bâches renforcées en plastique ou autre système étanche pour 50 ans. Ce n'est pas la place qui manque autour du site depuis qu'il a été évacué.
Les boues filtrées hautement radioactives pourraient être séchées, compactées et mises en fût inox sous abri, ce qui empêcherait toute fuite. Je ne pense pas que l'auto-échauffement soit un danger.
Je ne comprend pas pourquoi ils se sont lancé dans le stockage en réservoirs, ils savaient bien dès le début qu'entre la pluie, le refroidissement du réacteur et les infiltrations d'eau de mer si le niveau descend sous celui de marée haute ils n'en verraient jamais le bout, n'importe qui aurait pu le leur dire.
Rédigé par : HP | 05/04/2012 à 22:59
Ces réservoirs résistent-ils aux tremblements de terre... rien n'est moins sûr...
Rédigé par : jean | 06/04/2012 à 14:45
Des personnels locaux qui travaillent sur place à Fukushima (dans la centrale 2 et pour la décontamination du site entier) m'ont dit qu'il faudrait maintenant déplacer les réservoirs pour en apporter de nouveaux mais qu'aucune société n'acceptait de faire ce sale boulot: trop de risques, trop de radioactivité. Question: Dans les mois (et les années) qui viennent, comment vont-ils s'en sortir ???
Rédigé par : Janick Magne | 06/04/2012 à 20:50
@ Janick : aucune idée de la manière dont toute cette aventure va finir mais la fuite en avant est évidente, les grands prêtres de l'église scientifique n'ont qu'une réponse à formuler aux nombreuses et importantes questions environnementales posées par les méga-technologies : nous comptons sur les générations futures pour résoudre les problèmes du présent ; c'est évidemment inacceptable mais en attendant, la déclaration renforce leur pouvoir comme naguère le seul fait d'engendrer un dauphin renforçait d'autant la puissance du roi en exercice... Le parallèle avec la "dette" est par ailleurs criant si l'on s'avise d'observer les actions de la clique financière au lieu de regarder celles menées par la clique scientifique.
Désolé d'être un peu mordant mais cette situation devient grotesque : que font les vrais gens, ceux qui prennent conscience que l'avenir ne sera que le prolongement du présent avec une dette qui explosera en vol un jour, de plus en plus de gens qui mourront de faim et de soif et des problèmes environnementaux majeurs ?
Qui saura mobiliser ces gens, ici et maintenant, avant qu'il ne soit trop tard ?
Cordialement,
Trifou
Rédigé par : trifouillax | 07/04/2012 à 10:38
180 000 tonnes d'eau hautement contaminée dans des réservoirs sur le site. S'ils se mangent un 2ème tsunami, ça va être sympa. Tout ça va partir à la mer. Il n'y aura plus besoin de décontaminer.
Rédigé par : Gilles TISSOT | 07/04/2012 à 22:35