Bon, bien sûr, ce qui suit est un témoignage de seconde main ; bien sûr la plupart des rapports twitter similaires sont des "fake" publiés pour une raison ou une autre mais toujours dans un objectif non estimable : tromper ou simplement "exagérer" un tout petit peu, tordre un peu le bras à la réalité, comme un certain président qui s'était ainsi "courageusement" promené à Fukushima peu après l'accident alors qu'il n'avait en fait jamais dépassé Tokyo. Il n'empêche, je livre ce témoignage à votre sagacité, lisez-le, gravez-le dans un recoin de votre mémoire, il n'aura peut-être jamais à en ressortir mais il sera peut-être aussi un jour le point de départ d'un nouveau "mystère de l'Est".
Le 15 mars 2011 à 0934, une panne de matrice à Fukushima-Daichi ?
Un habitant de Fukushima a publié un livre dans lequel il cite le témoignage d'un employé présent sur le site de Fukushima-Daiichi lors de la destruction du bâtiment-réacteur n°.4, qui est toujours à ce jour inexpliquée. Voici ce qu'il déclare :
"J'étais en train d'observer le réacteur n°. 4 lors de sa destruction, l'événement le plus mystérieux [de la chronologie (1)]. Il n'y a pas eu de bruit d'explosion significatif, pourtant les murs du bâtiment-réacteur se sont déformés comme s'ils subissaient un morphing (2) juste sous nos yeux ; les murs latéraux se sont finalement complètement effondrés."
Une cause de destruction toujours mal documentée à ce jour
L'opérateur a tout d'abord annoncé que la toiture de l'unité n°. 4 s'était "fissurée" (3) puis qu'une explosion de l'hydrogène dégagé suite à la surchauffe de la piscine (4) avait endommagé le bâtiment avant de rebrousser chemin pour explique que la cause était probablement exogène (5). En réalité, nous notons que :
1) Il n'existe aucune vidéo ni document montrant la détérioration du bâtiment-réacteur n°. 4
2) Il n'y a pas d'explication satisfaisante à ce jour sur la cause de ces dégâts
3) La chronologie de l'unité n°. 4 est assez floue dans la phase initiale : plusieurs "incendies", plusieurs dégradations du bâtiment successives...
4) Sur les photos prises peu après les faits, on peut noter que le br4 (à droite) ressemble un peu à un "soufflé effondré", notamment l'intégralité du sommet du mur gauche (Nord) ainsi que l'angle Sud-Est qui est comme "replié" sur lui-même ; de même les panneaux situés sur le mur Ouest semblent déformés vers l'intérieur
(1) L'unité n°. 4 a été endommagée le 15 mars à 9h34, soit 22 heures après l'explosion principale ayant dévasté l'unité n°. 3
(2) Passage au ralenti d'une forme à une autre forme, généralement assez différente ; la transition entre les 2 plans est comme adoucie, généralement grâce à l'aide d'un traitement informatique. Ce procédé est devenu courant dans les effets spéciaux de films contemporains (The Matrix)
(3) Expression qui renforcerait l'hypothèse de destruction "silencieuse" et relativement progressive du BR4
(4) L'unité n°. 4 était en cours de maintenance, l'ensemble du combustible avait été déchargé du réacteur et placé dans le bassin de désactivation
(5) Le BR4 aurait été détérioré par des "fuites" d'hydrogène émanant du n°. 3 et non par une cause interne au bâtiment-réacteur
Sources :
fukushima-diary, 15/4, anglais
Compte twitter d'onodekita, auteur du livre : vivre dans la zone des 30 km du site de Fukushima-Daiichi (amazon)
Le 15 mars 2011 à 0934, une panne de matrice à Fukushima-Daichi ?
Un habitant de Fukushima a publié un livre dans lequel il cite le témoignage d'un employé présent sur le site de Fukushima-Daiichi lors de la destruction du bâtiment-réacteur n°.4, qui est toujours à ce jour inexpliquée. Voici ce qu'il déclare :
"J'étais en train d'observer le réacteur n°. 4 lors de sa destruction, l'événement le plus mystérieux [de la chronologie (1)]. Il n'y a pas eu de bruit d'explosion significatif, pourtant les murs du bâtiment-réacteur se sont déformés comme s'ils subissaient un morphing (2) juste sous nos yeux ; les murs latéraux se sont finalement complètement effondrés."
Une cause de destruction toujours mal documentée à ce jour
L'opérateur a tout d'abord annoncé que la toiture de l'unité n°. 4 s'était "fissurée" (3) puis qu'une explosion de l'hydrogène dégagé suite à la surchauffe de la piscine (4) avait endommagé le bâtiment avant de rebrousser chemin pour explique que la cause était probablement exogène (5). En réalité, nous notons que :
1) Il n'existe aucune vidéo ni document montrant la détérioration du bâtiment-réacteur n°. 4
2) Il n'y a pas d'explication satisfaisante à ce jour sur la cause de ces dégâts
3) La chronologie de l'unité n°. 4 est assez floue dans la phase initiale : plusieurs "incendies", plusieurs dégradations du bâtiment successives...
4) Sur les photos prises peu après les faits, on peut noter que le br4 (à droite) ressemble un peu à un "soufflé effondré", notamment l'intégralité du sommet du mur gauche (Nord) ainsi que l'angle Sud-Est qui est comme "replié" sur lui-même ; de même les panneaux situés sur le mur Ouest semblent déformés vers l'intérieur
Que conclure de tout ceci ? Une chose est sûre : les dégâts provoqués au niveau du bâtiment-réacteur n°. 4 ne ressemblent pas à ceux constatés sur les autres unités ; en fait, chaque bâtiment endommagé l'a été de manière différente : étages supérieurs pour le 1, explosion modérée et probablement en sous-sol sur le 2, "véritable" déflagration explosive sur le 3 et implosion sur le 4. N'oublions pas que les murs de structure font environ en moyenne 1,5 à 2m d'épaisseur et sont bien évidemment "armés" ce qui exclut une cause "mineure" au niveau de l'ex-unité n°. 4 ! Tout ce qu'il est possible de préciser, c'est que si la cause de tous ces dégâts bien réels est endogène à l'unité n°. 4 alors la cause provient obligatoirement de la piscine quasiment pleine et non du réacteur tout à fait vide...
(1) L'unité n°. 4 a été endommagée le 15 mars à 9h34, soit 22 heures après l'explosion principale ayant dévasté l'unité n°. 3
(2) Passage au ralenti d'une forme à une autre forme, généralement assez différente ; la transition entre les 2 plans est comme adoucie, généralement grâce à l'aide d'un traitement informatique. Ce procédé est devenu courant dans les effets spéciaux de films contemporains (The Matrix)
(3) Expression qui renforcerait l'hypothèse de destruction "silencieuse" et relativement progressive du BR4
(4) L'unité n°. 4 était en cours de maintenance, l'ensemble du combustible avait été déchargé du réacteur et placé dans le bassin de désactivation
(5) Le BR4 aurait été détérioré par des "fuites" d'hydrogène émanant du n°. 3 et non par une cause interne au bâtiment-réacteur
Sources :
fukushima-diary, 15/4, anglais
Compte twitter d'onodekita, auteur du livre : vivre dans la zone des 30 km du site de Fukushima-Daiichi (amazon)
Si on accepte l'idée d'implosion, on peut l'expliquer comme ceci :
l'implosion du toit du n°4 correspond le mieux à une combustion d'hydrogène (le cri du chien), dont le volume diminue (3 > 2) pendant l'opération. De l'hydrogène n'a pas explosé sous le toit mais une petite quantité s'est consumé et la dépression qui a suivi a aspiré les murs. La pression de combustion est + faible que la pression d'explosion (onde de choc supersonique), moins de 4% localement d'H dans l'air suffisent et il faut très peu d'énergie pour l'allumer.
Une petite explosion suivie de la combustion d'un certain volume est possible, les concentrations nécessaires étant différentes.
A noter qu'un réacteur "vide" pour remplacement du combustible contient 2/3 de sa charge puisqu'on n'en remplace qu'1/3 à la fois, et qu'on ne peut pas enlever + de 2/3. Le 4 étant froid depuis longtemps, il n'a pas pu se former de corium, ou, au pire en très petite quantité, il n'a pas pu crever la cuve.
Rédigé par : HP | 17/04/2012 à 03:25
Bonjour HP,
Ok pour la combustion "lente" au sein du BR4, c'est une bonne hypothèse de travail. Par contre le RPV4 était bien vide de tout combustible car l'unité 4 n'était pas en procédure de rechargement mais en maintenance depuis l'automne pour remplacement du "shroud", le blindage qui entoure le bas de la cuve RPV ; d'où le déchargement de la totalité du cœur. Nous pensions un moment qu'une partie du combustible était même resté en piscine d'équipement avec le shroud démonté, vu la saturation de la piscine SFP4. Fausse route, il semble que le bassin d'équipement ne soit pas assez haut pour y stocker des assemblages.
Merci pour ces commentaires,
Trifou
Rédigé par : trifouillax | 17/04/2012 à 12:32
bonjour
juste une question: le N°4 carburait-il aussi au MOX ?
Et donc y en a t-il dans cette vacherie de piscine n°4 ?
En passant, savez-vous à combien se monte la part du nucléaire aux heures de pointe en ce moment en France ?
un minable 68 % !
Et pendant la vague de froid de février: un pénible 60% !!
je vous mets le lien :http://rte-france.fr/fr/developpement-durable/maitriser-sa-consommation-electrique/eco2mix-consommation-production-et-contenu-co2-de-l-electricite-francaise#mixEnergetique
Et encore plus remarquable : les centrales charbon tournent plein pot et même les centrales fuel et moyen de pointe sont mis à contribution un 16 avril ! Trop fort !
Bien la peine d'avoir entasser 58 réacteurs nucléaires dans ce beau pays !
Et on va en rajouter ...
j'enrage, je fulmine, je râle en attendant le prochain incident non significatif comme ils disent !
Amitiés radieuses
Rédigé par : robert | 17/04/2012 à 14:49
Je manque de temps pour chercher d'autres photos, mais je n'arrive pas à adhérer à cette théorie d'implosion et de murs "aspirés". Je ne suis pas physicien, mais je doute qu'en cas de combustion à l'intérieur du bâtiment et de réduction du volume gazeux 3>2, les forces en jeux soient suffisantes pour causer les dégâts visibles. Ca n'est pas du papier alu et du carton quand-même.. Les points signalés sur la photo-titre peuvent paraître troublants, mais rien juqu'ici ne me fait penser à une implosion. Sur par exemple les photos du BR4 rassemblées récemment chez EXSKF, ou sur ce que j'ai pu voir avant et dont je me souvienne, on voit des résultats similaires aux autres BR : extérieurs du bâtiment encombrés de débris, feraillages arrachés et tordus vers l'extérieur, même des bouts de béton qui pendouillent à leur ferraillage au dehors du bâtiment.
Rédigé par : Kna | 17/04/2012 à 14:50
Petite remarque d'architecte mais je ne pense pas qu'elle soit pertinente, mais bon je vous dis ce que j'en pense.
Concernant le mur Nord et s'appuyant seulement sur cette photo :
1. Vu comment s'appuie la structure des poutres (sur les murs Est-Ouest), ces mêmes murs sont forcément plus résistant que les 2 autres opposés,
2. Cela semble se vérifier d'ailleurs sur l'unité 3, dont les murs (plutot poteau-poutre d'ailleurs que de vrais murs pleins) sont restés un peu plus "en état".
3. Dommage que je ne puisse pas vous faire un petit schéma, mais en mot, l'expression du soufflé est très pertinente : il semble que l'explosion/implosion/tout-ce-que-vous-voulez n'ait été "capable" que de faire voler en éclat les murs rideaux rapportés et, de plus, réussit sur le moment à faire un effet de "gonflement" de la structure béton, dont l'élasticité relative aurait permis de
4. garder les murs secondaires latéraux (Nord/Sud) - je dis secondaire dans le sens moins solide - toujours liés : la poutre d'extrémité étant plus sollicitée, car supportant à la fois la reprise des charges du toit et de la partie haute des murs,
5. Il me parait normal que cela soit donc la première à retomber par gravité après l'explosion.
Ce qui pourrait expliquer il me semble très simplement cette forme de "repli sur soi" qui suivrait pour moi, logiquement une imp/explosion.
Bon, ce n'est surement pas un point important mais qui explique très logiquement la forme retrouvée sur la photo.
Rédigé par : michel | 17/04/2012 à 15:55
« les murs de structure font environ en moyenne 1,5 à 2m d'épaisseur » Il serait bien de définir ces « murs de structure » : ils sont situés où exactement dans le plan du bâtiment ? Je vois bien les poutres et les « murs rideaux » dont parle Michel, et qui doivent faire dans les 50 cm d'épaisseur, mais je ne vois pas de « murs de structure ».
Rédigé par : Biwa | 17/04/2012 à 16:07
Pour Biwa : il semble que cela concerne les murs de soubassement de cette structure, soit pour la partie basse du réacteur. Il me semble les apercevoir ainsi sur :
En parcourant les photos excellentes disponibles sur cryptome.org, la mise en plan basique mais explicite chez fukushima overblog,
Je rajouterai que l'on aperçoit une déformation très légère des structures vers l'extérieur même présente sur le mur ouest (cryptome - daiichi-photos3) qui confirme pour moi sans appel une force venant de l'intérieur et déformant vers le haut le toit.
Vu la position du couvercle de la cuve, cela aurait pu être seulement un phénomène d'impact, qui expliquerait aussi le décrochement en façade Sud de la poutre la plus haute, qui pour se décrocher de la sorte.
Hum, par contre sur que cela ne peut en aucun cas expliquer comment le couvercle se retrouve là bien évidemment, mais qui reste plus que logique quand à son positionnement en plan fourni sur overblog.
Rédigé par : michel | 17/04/2012 à 16:34
@ Robert : Les quelques assemblages moxés (3 ou 4) se trouvaient uniquement dans le réacteur n°. 3, le MEXT a toujours soutenu qu'il n'y en avait nulle part aiileurs sur le site (doutes !)
En ce qui concerne la "productivité" de la part électro-nucléaire en France, elle fait débat en ce moment car il me semble que l'opérateur aurait reçu la consigne gouvernementale de l'améliorer... quitte à sacrifier un peu plus de sécurité ?
L'accident Français se rapproche de jour en jour...
Rédigé par : trifouillax | 17/04/2012 à 17:53