Notre nouvel ami M. Oyama de MinamiSoma vient de réussir une expérience très intéressante : Il a réussi à déplacer à l'aide d'un petit aimant certaines des particules composant ses échantillons. Autant pour la théorie officielle d'un micro-organisme biologique qui de toute façon n'était pas très vraisemblable ni très rassurante. Pourquoi un aimant attirerait-il des particules biologiques ?
Un simple tamisage augmente notablement l'activité de la substance noire
Le débit de dose mesuré au contact de la substance brute est d'environ 40µSv/h (écuelle de gauche). A droite, la substance a été tamisée grossièrement et affiche, cette fois-ci, environ 100µSv/h au contact. D'après M. Oyama, les particules ainsi tamisées seraient d'une couleur plus sombre que la substance brute qui affiche une couleur plutôt bleu-verte.
Un aimant n'attirera pas des micro-organismes mais attirera-t-il des actinides ?
Même si le procédé originel (1) utilisé pour séparer les isotopes de l'Uranium et en extraire l'Uranium fissile utilisait... de puissants électro-aimants appelés calutrons (2), la classe des éléments dits "actinides" qui nous préoccupe ici n'est a priori pas ou très peu affectée par le ferromagnétisme (3).
(1) Le principe de la séparation magnétique a notamment été utilisé pour la fabrication de la tristement célèbre "Little Boy" mais il nécessitait une étape préliminaire d'ionisation du minerai
(2) CALUTRON = CALifornia University cycloTRON
(3) Ferromagnétisme : magnétisme résiduel temporaire ou permanent, qui résulte de l'exposition à un champ magnétique proche
Sources :
blog M. Oyama, Japonais
"Les calutrons, des aimants qui séparent les isotopes de l'Uranium" Journal de Genève, 23/4/1995
What is a calutron, DOE, anglais
Un simple tamisage augmente notablement l'activité de la substance noire
Le débit de dose mesuré au contact de la substance brute est d'environ 40µSv/h (écuelle de gauche). A droite, la substance a été tamisée grossièrement et affiche, cette fois-ci, environ 100µSv/h au contact. D'après M. Oyama, les particules ainsi tamisées seraient d'une couleur plus sombre que la substance brute qui affiche une couleur plutôt bleu-verte.
Un aimant n'attirera pas des micro-organismes mais attirera-t-il des actinides ?
Même si le procédé originel (1) utilisé pour séparer les isotopes de l'Uranium et en extraire l'Uranium fissile utilisait... de puissants électro-aimants appelés calutrons (2), la classe des éléments dits "actinides" qui nous préoccupe ici n'est a priori pas ou très peu affectée par le ferromagnétisme (3).
Et pourtant, notre ami M. Oyama a réussi à capturer une partie de la substance noire tamisée à l'aide d'un petit aimant pour les déposer dans un autre récipient. L'expérience ultime serait maintenant de vérifier l'activité de ce nouvel échantillon : est-elle similaire à la substance brute, similaire à la substance tamisée, nulle, supérieure aux deux ou intermédiaire ? La théorie voudrait que, si des actinides sont bien présents dans les échantillons 1 et 2, comme tend à le prouver l'activité Alpha, il restent au fond du récipient n°. 2 car ils ne seraient que très peu attirés par l'action d'un champ magnétique simple. Mais alors, de quoi seraient composées les particules déplacées par magnétisme ? Cette expérience sera peut-être la prochaine tentée par M. Oyama...
(2) CALUTRON = CALifornia University cycloTRON
(3) Ferromagnétisme : magnétisme résiduel temporaire ou permanent, qui résulte de l'exposition à un champ magnétique proche
Sources :
blog M. Oyama, Japonais
"Les calutrons, des aimants qui séparent les isotopes de l'Uranium" Journal de Genève, 23/4/1995
What is a calutron, DOE, anglais
il faudrait voir si cela ne pourrait pas être des mineraux lourds provenant des roches alentour, dont la fraction de minéraux lourds, après altération de la roche mère, aurait été soumise à un processus de concentration naturel.
Il y a souvent dans ce type de minéraux du Th et de l'U avec tous leurs descendants plus ou moins à l'équilibre.
Si ca provient de la centrale, alors ça craint !
Rédigé par : geologue | 21/03/2012 à 12:12
@Géologue : voir le billet de ce jour et la piste du Plutonium mesuré par le JCAC, surtout si on trouve des isotopes pairs comme les 238 (une belle saloperie celui-là) et 240. Je suppose qu'un calcul d'irradiation (surtout avec 4 isotopes mesurés) devrait permettre de confirmer la provenance dudit Pu et même savoir de quelle unité il provient ? Enfin si les chiffres sont sincères, Oyama semblant avoir comme un léger doute... Et moi aussi il faut bien le dire ;)
Si toute cette affaire se confirme bien sûr, c'est le genre d'info qu'on aurait dû avoir au plus tard la première semaine après l'accident ! Il aura fallu un whistleblower curieux (le doute réside dans l'opposition féroce au maire qui peut être antérieure à l'accident ?) pour lever un tel lièvre.
Cordialement,
Trifou
Rédigé par : trifouillax | 21/03/2012 à 17:57