Dans un précédent billet nous avions évoqué l'étonnement du reporter de l'Asahi News Network qui évoquait la disparition des certains éléments au niveau Sud du bâtiment-réacteur n°. 3. Un gentil commentateur (merci à LearchC) nous a fait parvenir le lien d'une photo haute résolution qui peut nous aider à vérifier certains points techniques.
Remarquez-vous comme les poutres verticales sont renforcées afin de supporter le poids énorme du pont roulant ? Nous sommes bien donc exactement au même niveau et force est de constater qu'on n'observe ni grue, ni pont roulant, ni la partie supérieure de la piscine de désactivation qui, nous l'avons vu, affleure théoriquement le bas de la grue verte.
Heu... merci de m'avoir cité :o) Mais hum le pont roulant, ce n'est pas lui ici en vert kaki sur la gauche de la photo ? http://cryptome.org/2012-info/daiichi-022012/pict24.jpg
Ou ici sur la vidéo à 1'18" toujours en vert sombre et de travers ? http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=1Vq5TzMvRa4
La question est toujours la même : quelle puissance pour faire descendre d'un étage et/ou déplacer une telle pièce ? S'il s'agit du pont roulant...
Rédigé par : LearchC | 01/03/2012 à 20:45
... sans parler de la piscine... :o(
Rédigé par : LearchC | 01/03/2012 à 20:47
Oui, le pont roulant doit être à gauche sur la photo de Learchc, derrière la grue blanche sur la photo du haut. La machine de chargement se trouve logiquement dessous.
Pour le descendre d'un étage il suffit d'écarter "un peu" les murs.
Rédigé par : HP | 01/03/2012 à 23:41
bonsoir
Je vous remets le lien des photos prises par un drone qqs jours après la cata
http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp/daiichi-photos.htm
tjrs aussi impressionnant
n'attendons pas la cata pour arrêter le nucléaire comme au Japon !!
pauvres de nous tous
tout ça pour faire de l'eau chaude, trop bête !
Rédigé par : bob | 02/03/2012 à 00:17
Ceci est oujours l'evidence que l'explosion du reacteur 3 a ete l'explosion atomique de la piscine du reacteur 3. Les debris que l'on voit lors de l'explosion sont les murs, les poutrelles, le pont roulant la structure de la piscine...
C'est donc bien une explosion atomique et non d'hydrogene comme a menti Tepco...
Les photos en sont la PREUVE.
Rédigé par : lb | 02/03/2012 à 11:02
@HP et aux autres : je ne suis pas un spécialiste, juste un citoyen "obligé" de jouer les enquêteurs pour trier le grain de l'ivraie venant des "officiels".
Oui je pense que l'option "la moins pire" est la bonne : la déflagration à déformer le bâtiment au point que le pont roulant et la grue soit descendu d'un étage. Ouf, il n'a pas été projeté ou mis en orbite ! lol. Par contre cette simple constatation permet de dire que l'explosion du R3 n'avait rien à voir avec celle du R4... On peut aussi dire, sans trop s'avancer, que la dalle de l'étage inférieur, la piscine et ses composants ont dû énormément souffrir... d'où les renforts entrepris par Tepco, mais qu'en est-il de l'intégrité de la piscine et des racks la composant (avec du Mox...) ?
A moins que le pont roulant et la grue n'aient pas été au-dessus de la piscine de stockage au moment de l'explosion ou que le bâtiment n'ai été plus endommagé que le R4 lors du séisme pré-tsunami...
A propos des composants des piscines du R3... il reste quoi, quel volume "parti" avec l'explosion ?
Je crois me souvenir que A.Gundersen avait dit que si les piscines, ou l'une d'entre elles, je ne sais plus, était endommagée(s), les coriums ne seraient qu'un problème mineur...
Rédigé par : LearchC | 02/03/2012 à 20:25
(désolé pour les fotes, il faudra que je me relise à l'avenir :o))
Rédigé par : LearchC | 02/03/2012 à 20:27
Les coriums sont partis vivre leur vie dans les profondeurs, peu importe laquelle, on n'est pas près de les revoir. Et peu importe ce qui s'y passe, les gaz qui s'échappent doivent contaminer l'eau qui se trouve au dessus, bon, pas ou peu de rejets aériens.
Si une piscine se mettait à flamber il faudrait évacuer le site à cause du niveau de contamination insupportable, les systèmes de refroidissement des autres piscines finiraient pas s’arrêter et les autres combustibles de flamber aussi, et ainsi de suite.
Tout le Japon devrait être évacué.
Il suffirait ensuite d'attendre que le corium des piscines se forme et descende dans les profondeurs pour vaporiser et vitrifier le site à coup de bombe H. Pas avant, pour éviter de pulvériser dans l'atmosphère des centaines de tonnes d'uranium et de plutonium.
Une bonne solution pour éviter ça serait de faire sauter toutes les piscines (à l'explosif classique) pour éparpiller le combustible sur des milliers de mètres carrés et empêcher ainsi toute criticité. Et envoyer des robots récupérer les pastilles une par une.
Comme il n'y a pas vaporisation ni fusion le combustible ne serait plus dangereux pour les humains à condition de ne pas s'en approcher.
Si les volcans nucléaires étaient effectivement en arret à froid sans refroidissement externe, on pourrait recouvrir le site de 3 mètres de terre et de béton pour y construire un hotel de luxe sans danger.
Rédigé par : HP | 02/03/2012 à 23:22
Juste une petite précision "architecturale". Ce que vous appelez "poutrelle renforcée" n'est en aucun cas une poutre mais un poteau. Le renfort que l'on peut voir, est selon moi un corbeau, c'est à dire un élément saillant au nu de la façade permettant de tenir une poutre(en l'occurrence le bâtiment semble être de type "façade panneaux" en périphérie, cad une structure porteuse poteau/poutre avec des panneaux de remplissage). Vous pouvez voir sur la photo au dessus, la poutre métallique qui repose sur l'ensemble des corbeaux. Le tout (ensemble des corbeaux + poutre) s'appelle un encorbellement, bien que ce terme soit plus communément utilisé pour des élargissements "extérieurs" il me semble totalement valide dans ce cas.
Je ne me rappelle pas si j'ai déjà eu l'occasion de vous remercier de votre travail. Sans être forcément d'accord avec vos approches ou vos interprétations, il reste que vous faites partie de ces chercheurs de vérité, comme Etienne Servant, Pierre Fetet, Helios, sans oublier bien sûr Mochizuki Iori ni les scientifiques tels Arnie Gundersen ou Janet Shermann et bien d'autres, tous les autres, le plus souvent inconnus, que ce soit dans le domaine du nucléaire, comme dans celui des pollutions industrielles ou de la corruption des institutions, et que le travail que vous effectuez, au delà de l'intérêt de salut public, relève de cette force morale qui manque tellement à nos sociétés.
Aussi, permettez moi de vous livrer ce texte, que j'ai écris pour toutes les personnes telles que vous.
Aucun média de masse ne dira jamais aucune des réalités concernant l'empoisonnement planétaire, qu'il soit nucléaire ou chimique. La puissance industrielle et son bras armé, la finance, sont le bâillon des consciences, et l'avidité des puissants corrompt jusqu'à l'esprit du peuple, qui, par mimétisme peut être, s'abreuve à leur source d'ivresse dans une quête effrénée du toujours plus, toujours plus loin.
Et chaque fois, nous assistons à leurs débats ignobles, qui loin d'être des pugilats ne sont plus qu'ébats dans la fange de leur perversité. La dynamique, toujours la même, est simple. A tel point que l'on pourrait croire qu'il s'agit là de recettes issues de quelques livres saints de civilisations passées, oubliées, détruites par l'orgueil narcissique, par la haute suffisance de leur puissance chimérique, par des certitudes assenées qui ne sont que mensonges et violences à l'intelligence, à la probité, à l'essentiel.
Au début, advient la catastrophe.
Là, le cénacle des laudateurs de l'ordre s'escrime à minimiser, atténuer, masquer, mais lorsque cela devient impossible alors s'impose la phase1 : la dénégation
L'homme industriel autrefois industrieux, devenu consommateur obsessionnel à la fois avide et cupide, l'homme moderne donc, la société, l'entreprise, ne sont pas responsables.
Ce sont les aléas… un séisme trop fort, un tsunami trop haut, mais en aucun cas, ni les choix, ni les personnes, ne sauraient être reconnus coupables de ce qui devient, "un caprice de la nature", "un évènement exceptionnel" et qui ne sauraient, en conséquence, justifier l'introspection et la remise en cause de nos choix.
Puis, assez rapidement finalement, après avoir laissé couler le flot informationnel où prospère le superficiel, la savante propagande, l'abondance intarissable de faits divers tous plus monstrueux les uns que les autres, arrive la phase 2 : Le déni
La catastrophe a été évitée.
Dès lors, la vie reprend son cours et les apologistes du libéralisme débridé, de la modernité à tout prix, commencent à clouer au pilori les contempteurs de cette société de spectacle, morbide et mortifère.
Si seulement cela s'arrêtait là… à défaut d'être moindre mal, avec espoir, cela serait moins pis, mais ce n'est pas le cas… bien évidemment.
Le déni devenu vérité officielle, impose ses règles. Il n'y a pas eu de catastrophe, donc, non seulement nous allons continuer sur le chemin qui mène à la destruction, mais pire, rien ne sera fait pour s'opposer aux conséquences d'une catastrophe qui n'est pas arrivée, aggravant chaque jour une situation qui n'a jamais été et ne sera plus jamais, sous contrôle.
Alors commence la phase 3 : Le lynchage et la chape de plomb
Le peuple, rassuré, n'aspirant qu'à la jouissance, s'enhardit et montre du doigt ces fauteurs de troubles, ces "verts" dès lors qualifiés d'extrémistes, qui voudraient, selon la définition labélisée établie par les puissances industrielles, financières et politiques, que l'on s'éclairât à la bougie, que l'on vécût dans les cavernes, et que l'on renonçât à toute modernité.
Tançant ceux qui posent des questions, les taxant de catastrophistes, le peuple asservi au dogme, devenu idolâtre du consumérisme, se révèle fervent défenseur de ceux là même, qui l'amène à sa perte et qui chaque jour le vide de son sang pour mieux s'en abreuver. Méprisant ceux, qui en son sein, essaient d'allumer une bougie, face à la noirceur de ce nouvel obscurantisme, il disqualifie par avance, toute contestation de l'ordre existant et s'approprie le dogme : Le libéralisme est un état naturel, tout à la fois incontournable et incontestable.
Devant cette folie, qualifiée de vérité originelle quand elle n'est qu'un choix pervers, prétendu rationnel, celui qui refuse de céder aux sirènes, devient ostracisé. Son discours subit l'invective, et le rire s'élève rapidement à son énoncé. Bien qu'apportant chaque jour des preuves, et cela avec l'aisance déconcertante que peuvent nous apporter les nouveaux moyens de communication, il est néanmoins noyé par le flot d'indigence de la parole officielle, médiatique, politique et dès lors son cri se perd dans le silence de ceux qui savent et préfèrent se taire.
Alors... amis humains, Chercheurs de vérités, vous tous, qui prenez votre bâton de pèlerin à chaque fois, qui jamais ne renoncez, vous êtes des preux, des chevaliers du nouvel âge. Vous êtes la chandelle qui se dresse face à l'obscurité et de ceux qui subliment l'essence humaine, cette part, qui pour certains relève du divin et qui dans tous les cas, est le plus beau de ce qui nous habite.
Aussi, et si insuffisant que cela puisse paraître, il n'est finalement qu'un mot à vous dire…
Merci.
Rédigé par : Augure | 04/03/2012 à 12:44
Merci à vous Augure pour ce partage.
Rédigé par : trifouillax | 04/03/2012 à 16:34