Nous vous avions raconté récemment une toute petite partie de l'histoire des "cinquante" de Fukushima, du moins le peu qui filtrait à travers une barrière dressée par l'opérateur pour éviter tout contact de ces courageux employés avec les médias.
Aujourd'hui c'est une autre source qui nous apprend - pas loin d'une année après les faits - qu'au moins cinq employés pourraient avoir reçu une dose de radioactivité létale. L'information a été retrouvée dans les transcriptions écrites des communications tenues par la commission de sécurité nucléaire américaine NRC, le 15 mars 2011 et concernerait 5 des 23 employés blessés le 15 mars après-midi dans les bâtiments-réacteurs n°. 3 et 4.
Enregistrement d'Anthony P. Ulses, ingénieur de la NRC depuis 1992 :
TONY ULSES (15/3/11, p.49) : "J'ai lu quelque part, il me semble que c'était dans une dépêche de presse, qu'il y a eu cinq, oui, cinq employés de Fukushima-Daiichi qui ont très probablement reçu une dose [de radioactivité] fatale lors de cet accident [explosions]. Une nouvelle fois, c'est difficile de confirmer cette information... Ce que je sais c'est qu'au niveau des accidents ou blessures, c'est qu'il y a eu des employés directement blessés au cours des deux explosions d'hydrogène."
Commentaire : Il est en effet tristement plausible d'estimer que des employés ayant été atteints par les effets mécaniques ou thermiques dégagés par les 2 explosions du 15 mars 2011 n'aient été épargnés par les effets radiologiques du même mélange gazeux et particulaire dispersé au cours des explosions. On parle souvent en effet "d'explosions dues à l'hydrogène" en oubliant souvent de spécifier que l'enceinte de confinement contenait également, suite à la fusion des cœurs, des inventaires énormes de gaz radioactifs dits "nobles" (1) et tout un tas de radionucléides en suspension sous forme gazeuse (2) ou particulaire (3).
EDIT du 23/02/12 : Le directeur du site, Akio Komori, (vous savez, le directeur-pleureur (4)) a confirmé lors de la visite de M. Besson le 21 février 2012, que "quelques-uns avaient probablement été exposés à une dose supérieure à 0.5 Sv. C'est le type même de déclaration inacceptable : Quelques-uns, c'est combien ? Dose > 0.5 Sv, mais combien précisément ? Quel est ce petit jeu de Tepco ?
Sources :
enformable, 22/02/12, anglais
Transcript des logs NRC, mars 2011, anglais
23 employés blessés lors des explosions de Fukushima, l'avenir, 17/3/2011
Introduction au génie civil nucléaire, Ligou, 1997
(1) Xénon, Tritium, Radon, Krypton et quelques autres
(2) Majoritairement des Halogènes (iodes et bromes)
(3) Les actinides, majoritairement les césiums et strontiums
(4) M. Komori s'était mis à pleurnicher le 18 mars 2011 après avoir déclaré que "les radiations sont suffisamment fortes pour blesser ou tuer à proximité de la centrale accidentée"
Aujourd'hui c'est une autre source qui nous apprend - pas loin d'une année après les faits - qu'au moins cinq employés pourraient avoir reçu une dose de radioactivité létale. L'information a été retrouvée dans les transcriptions écrites des communications tenues par la commission de sécurité nucléaire américaine NRC, le 15 mars 2011 et concernerait 5 des 23 employés blessés le 15 mars après-midi dans les bâtiments-réacteurs n°. 3 et 4.
Enregistrement d'Anthony P. Ulses, ingénieur de la NRC depuis 1992 :
TONY ULSES (15/3/11, p.49) : "J'ai lu quelque part, il me semble que c'était dans une dépêche de presse, qu'il y a eu cinq, oui, cinq employés de Fukushima-Daiichi qui ont très probablement reçu une dose [de radioactivité] fatale lors de cet accident [explosions]. Une nouvelle fois, c'est difficile de confirmer cette information... Ce que je sais c'est qu'au niveau des accidents ou blessures, c'est qu'il y a eu des employés directement blessés au cours des deux explosions d'hydrogène."
Commentaire : Il est en effet tristement plausible d'estimer que des employés ayant été atteints par les effets mécaniques ou thermiques dégagés par les 2 explosions du 15 mars 2011 n'aient été épargnés par les effets radiologiques du même mélange gazeux et particulaire dispersé au cours des explosions. On parle souvent en effet "d'explosions dues à l'hydrogène" en oubliant souvent de spécifier que l'enceinte de confinement contenait également, suite à la fusion des cœurs, des inventaires énormes de gaz radioactifs dits "nobles" (1) et tout un tas de radionucléides en suspension sous forme gazeuse (2) ou particulaire (3).
EDIT du 23/02/12 : Le directeur du site, Akio Komori, (vous savez, le directeur-pleureur (4)) a confirmé lors de la visite de M. Besson le 21 février 2012, que "quelques-uns avaient probablement été exposés à une dose supérieure à 0.5 Sv. C'est le type même de déclaration inacceptable : Quelques-uns, c'est combien ? Dose > 0.5 Sv, mais combien précisément ? Quel est ce petit jeu de Tepco ?
Sources :
enformable, 22/02/12, anglais
Transcript des logs NRC, mars 2011, anglais
23 employés blessés lors des explosions de Fukushima, l'avenir, 17/3/2011
Introduction au génie civil nucléaire, Ligou, 1997
(1) Xénon, Tritium, Radon, Krypton et quelques autres
(2) Majoritairement des Halogènes (iodes et bromes)
(3) Les actinides, majoritairement les césiums et strontiums
(4) M. Komori s'était mis à pleurnicher le 18 mars 2011 après avoir déclaré que "les radiations sont suffisamment fortes pour blesser ou tuer à proximité de la centrale accidentée"
http://atmc.jp/plant/atmosphere/?n=2
Rédigé par : Hélios | 22/02/2012 à 18:04
bonsoir
si l'explosion du n°1 était clairement une explosion hydrogène il est scandaleux inepte et mensonger de qualifier celle du n°3 d'explosion d'hydrogène !
Il est quand même clair que cette monstrueuse explosion n'avait rien à voir avec celle du N°1 !
Quant à moi je suis persuadé qu'il y a eu 2 explosions quasi simultanées et dans le réacteur et dans la piscine du N°3 qui ont dispersé le combustible sous forme gazeuse et solide à des km !!
quant à celle du N°4 qui était à l'arrêt ce ne peut être que la piscine qui a pris un gros coup de chaud !
j'attends qu'on me prouve le contraire !
amitiés radieuses !
Rédigé par : bob | 22/02/2012 à 18:49
@hélios : oui j'ai lu l'info hier, remontée d'une température juste après la fermeture du robinet d'eau du n°. 2... On va suivre ça de près !
Rédigé par : trifouillax | 23/02/2012 à 13:42
@bob: il réside effectivement un certain flou autour des explosions du 15 mars, au moins deux versions officielles contradictoires sans compter plusieurs versions alternatives : hydrogène provenant de la dégradation du combustible dans la piscine du n°. 4, mini-criticité prompte "moxée" sur le 3, mélange des deux... Mes pensées vont surtout vers les 23 employés Tepco blessés dont certains probablement irradiés ainsi que quelques pompiers blessés également mais oubliés dans les stats de Tepco.
Rédigé par : trifouillax | 23/02/2012 à 13:53