Un comité d'experts indépendants a diffusé aujourd'hui un rapport de 300 pages qui tend à démontrer les réponses insuffisantes ou au contraire les excès du gouvernement de M. Kan au moment de la phase aiguë de la crise de Fukushima-Daiichi. Voici quelques-uns des points importants soulignés par ce rapport :
- Dans les heures suivant l'accident, le gouvernement aurait été plus préoccupé par les lectures des textes et règlements administratifs qu'ils ne connaissaient manifestement que très peu plutôt que de chercher à appréhender ce qui se passait réellement sur le terrain, par exemple en étudiant même sommairement les manuels techniques traitant d'accidents nucléaires sévères
- Bien que n'étant que très peu informé des développements extrêmement rapides et sévères de l'accident dans les toutes premières heures, Kan et son équipe gouvernementale se sont préoccupés ensuite de gérer directement des problèmes techniques extrêmement complexes comme la décision de "dégazer" les confinements ou d'injecter de l'eau de mer pour refroidir d'urgence les réacteurs en surchauffe
- M. Kan n'a pas communiqué de manière honnête les informations qu'il avait en sa possession, ce qui a fortement contribué à la réaction de défiance des Japonais vis-à-vis des autorités
- La commission d'enquête soulève le fait que l'opérateur n'aurait pas demandé une évacuation complète du site le 14 mars mais seulement une évacuation partielle ; M. Kan avait récemment affirmé le contraire
- Le gouvernement aurait contribué largement à la mise en place du "mythe sécuritaire de l'industrie électronucléaire" (1) dans l'optique principale de couper l'herbe sous le pied des activistes anti-nucléaires ; cette théorie aurait enfermé les autorités dans un discours sécuritaire beaucoup trop idéaliste qui ignorait jusqu'aux mises à jour technologiques (notes de sécurité émanant de la NISA par exemple)
- Le gouvernement Japonais n'aurait en outre que très peu réagi après les attentats du 9/11 dans le domaine de la sécurisation des sites vis-à-vis d'opérations terroristes
Le responsable de la commission d'enquête, Koichi Kitazawa (2), estime qu'il ne peut espérer croire à une réelle progression dans le domaine de la sécurité électronucléaire au Japon tant que cet état d'esprit se maintiendra (3)
Sources :
NHK, 28/2, anglais
NHK, 28/2, anglais
jijipress, 28/2, anglais
(1) Selon M. Tadaki : "The Government has created the myth that nuclear plants are absolutely safe"
(2) Le Docteur Kitazawa est directeur général de l'agence Japan Science and Technology Agency et très impliqué dans le débat énergétique post-Fukushima
(3) Ce qui laisse supposer - la phrase étant mise au présent de l'indicatif et la réunion s'étant tenue aujourd'hui - que la fable sécuritaire se maintient dans l'esprit des nouveau dirigeants du Japon...
- Dans les heures suivant l'accident, le gouvernement aurait été plus préoccupé par les lectures des textes et règlements administratifs qu'ils ne connaissaient manifestement que très peu plutôt que de chercher à appréhender ce qui se passait réellement sur le terrain, par exemple en étudiant même sommairement les manuels techniques traitant d'accidents nucléaires sévères
- Bien que n'étant que très peu informé des développements extrêmement rapides et sévères de l'accident dans les toutes premières heures, Kan et son équipe gouvernementale se sont préoccupés ensuite de gérer directement des problèmes techniques extrêmement complexes comme la décision de "dégazer" les confinements ou d'injecter de l'eau de mer pour refroidir d'urgence les réacteurs en surchauffe
- M. Kan n'a pas communiqué de manière honnête les informations qu'il avait en sa possession, ce qui a fortement contribué à la réaction de défiance des Japonais vis-à-vis des autorités
- La commission d'enquête soulève le fait que l'opérateur n'aurait pas demandé une évacuation complète du site le 14 mars mais seulement une évacuation partielle ; M. Kan avait récemment affirmé le contraire
- Le gouvernement aurait contribué largement à la mise en place du "mythe sécuritaire de l'industrie électronucléaire" (1) dans l'optique principale de couper l'herbe sous le pied des activistes anti-nucléaires ; cette théorie aurait enfermé les autorités dans un discours sécuritaire beaucoup trop idéaliste qui ignorait jusqu'aux mises à jour technologiques (notes de sécurité émanant de la NISA par exemple)
- Le gouvernement Japonais n'aurait en outre que très peu réagi après les attentats du 9/11 dans le domaine de la sécurisation des sites vis-à-vis d'opérations terroristes
Le responsable de la commission d'enquête, Koichi Kitazawa (2), estime qu'il ne peut espérer croire à une réelle progression dans le domaine de la sécurité électronucléaire au Japon tant que cet état d'esprit se maintiendra (3)
Sources :
NHK, 28/2, anglais
NHK, 28/2, anglais
jijipress, 28/2, anglais
(1) Selon M. Tadaki : "The Government has created the myth that nuclear plants are absolutely safe"
(2) Le Docteur Kitazawa est directeur général de l'agence Japan Science and Technology Agency et très impliqué dans le débat énergétique post-Fukushima
(3) Ce qui laisse supposer - la phrase étant mise au présent de l'indicatif et la réunion s'étant tenue aujourd'hui - que la fable sécuritaire se maintient dans l'esprit des nouveau dirigeants du Japon...

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