Byron Station : remise en production de l'unité n°. 2
Le réseau électrique a été reconnecté hier soir à Byron Station, un isolateur défectueux serait à la source du problème ayant entrainé depuis lundi un "SCRAM" (1) de l'unité n°. 2 qui a été reconnectée sur le réseau mercredi matin. Aucune information n'a été communiquée sur la quantité de Tritium dégazée lors de la manœuvre de "vent" obligatoire pour relâcher une partie de la vapeur radioactive en surplus. Les habitants de la petite ville de Byron, 3750 âmes, située un peu plus au Sud, en ont été quittes pour un peu d'inquiétude, pas mal de bruit (2) et une "certaine quantité" de Tritium en plus délesté dans l'environnement.
(1) Arrêt d'urgence, non-planifié
(2) La vapeur surnuméraire relâchée après un arrêt d'urgence par perte de réseau provoque un sifflement continu caractéristique
(Source IndyStar.com, 31/1, anglais)
La fuite sur l'unité n°. 4 de Fukushima-Daiichi serait située au niveau du réacteur d'après Tepco
Nouvelle fuite à Fukushima-Daiichi, cette fois-ci au niveau de l'unité n°. 4, dont le cœur était déchargé - officiellement - mais qui a malgré tout bien souffert suite à l'explosion de l'unité n°. 3 le 14 mars 2011. Un employé a repéré hier une petite fuite d'eau au niveau du premier étage du bâtiment-réacteur 1F4. Après analyse de l'eau, une activité de 35 Bq/cm3 semble indiquer que l'eau provient du réacteur lui-même, dont l'activité avait été contrôlée au niveau du confinement à 35 Bq/cm3 il y a quelques mois.
(Source : fukushima-diary, 31/1, anglais)
Fukushima - l'hypothèse d'un 4ème réacteur en surchauffe ?
Il semble par ailleurs que le vieux débat sur la localisation exacte du combustible dans l'unité n°. 4 remonte à la surface à la suite de déclarations d'employés Tepco : d'après l'un de ceux-ci, le combustible aurait été réinstallé dans le coeur très peu de temps avant le 11 mars et l'unité aurait du être remise en production peu après. Nous avions estimé il y a pas mal de temps sur un vénérable forum de radioprotection que la localisation de ce fameux combustible du n°. 4 était très douteuse ; l'unité avait été mise en arrêt à froid à l'automne 2010 aussi 6 mois plus tard, il semblait assez improbable que le combustible soit déjà complétement déchargé du cœur. Peut-être l'était-il partiellement, auquel cas une partie des assemblages serait encore présent dans le well et l'autre partie stockée dans la piscine de manipulation ? Une chose est sûre : le chapeau jaune du confinement est bien visible sur les photos et il était bien en position "maintenance" au moment de l'accident donc le réacteur n'était pas certainement pas en situation de remise en production imminente. Par contre, rien n'interdit de croire à un chargement / déchargement partiel du cœur.
Si la fuite, même minime, est bien localisée au niveau du confinement et si le réacteur n°. 4 contient bien tout ou partie de son combustible, il n'y aurait aucune raison de ne pas croire que ce dernier n'ait pas été exposé dans les mêmes conditions que les unités n°. 1 à 3, avec perte d'eau en cuve RPV, fusion totale ou partielle, melt-down ou melt-through, etc. L'hypothèse d'une explosion d'hydrogène importante au niveau de l'unité n°. 4 reviendrait également sur le tapis, les explications de Tepco sur l'origine de cette explosion ayant toujours été pour le moins embrouillées et inconsistantes.
(Source : fukushima-diary, 31/1, anglais)
Le froid - et la négligence - auraient causé 23 nouvelles fuites à Fukushima-Daichi
Plusieurs nouvelles fuites ont été constatées par Tepco ces derniers jours ; l'opérateur en attribue la cause aux températures négatives depuis quelques jours sur la région de Fukushima. Humm, bien pratique comme explication : plusieurs observateurs avaient depuis longtemps estimé que les tuyauteries PVC ne résisteraient pas au froid ! La fuite récente signalée sur l'unité n°. 4 pourrait également, d'après Tepco, avoir été provoquée par le froid, tout comme 22 autres fuites signalées récemment.
En fait, on peut parler de négligence ou de désinformation : négligence car Tepco ne traite une nouvelle fois un problème latent qu'après que ses conséquences ne se soient produites ; désinformation si l'opérateur entend mettre une nouvelle fois sur le dos d'épisodes météorologiques courants dans cette région du Japon son imprévoyance et sa négligence. A l'évidence, le problème de main d’œuvre évoqué dans un billet récent commence à se poser de manière insistante : il y a tellement de choses à faire dans ce gros chantier, de nouvelles tâches imprévues apparaissent chaque jour et les "robots biologiques" se font rares...
(Source : fukushima-diary, 30/1, anglais)
La centrale nucléaire de San Onofre (USA) stoppée après la découverte d'une fuite potentielle dans un générateur de vapeur
Les deux unités de production situées sur le site de San Onofre, dans l'état de Californie, ont été stoppées suite à une alarme signalant une fuite de vapeur radioactive dans le circuit primaire, au niveau des générateurs de vapeur. Aucune mesure d'évacuation n'a été prise, d'après le porte-parole de l'opérateur Southern California Edison.
Le site de San Onofre compte 3 réacteurs Westinghouse dont l'un a été définitivement stoppé en 1992. Les deux unités encore en production sont des REP C-E de 1175 MWe.
(Source : LATimes, 31/1, anglais)
Le réseau électrique a été reconnecté hier soir à Byron Station, un isolateur défectueux serait à la source du problème ayant entrainé depuis lundi un "SCRAM" (1) de l'unité n°. 2 qui a été reconnectée sur le réseau mercredi matin. Aucune information n'a été communiquée sur la quantité de Tritium dégazée lors de la manœuvre de "vent" obligatoire pour relâcher une partie de la vapeur radioactive en surplus. Les habitants de la petite ville de Byron, 3750 âmes, située un peu plus au Sud, en ont été quittes pour un peu d'inquiétude, pas mal de bruit (2) et une "certaine quantité" de Tritium en plus délesté dans l'environnement.
(1) Arrêt d'urgence, non-planifié
(2) La vapeur surnuméraire relâchée après un arrêt d'urgence par perte de réseau provoque un sifflement continu caractéristique
(Source IndyStar.com, 31/1, anglais)
La fuite sur l'unité n°. 4 de Fukushima-Daiichi serait située au niveau du réacteur d'après Tepco
Nouvelle fuite à Fukushima-Daiichi, cette fois-ci au niveau de l'unité n°. 4, dont le cœur était déchargé - officiellement - mais qui a malgré tout bien souffert suite à l'explosion de l'unité n°. 3 le 14 mars 2011. Un employé a repéré hier une petite fuite d'eau au niveau du premier étage du bâtiment-réacteur 1F4. Après analyse de l'eau, une activité de 35 Bq/cm3 semble indiquer que l'eau provient du réacteur lui-même, dont l'activité avait été contrôlée au niveau du confinement à 35 Bq/cm3 il y a quelques mois.
(Source : fukushima-diary, 31/1, anglais)
Fukushima - l'hypothèse d'un 4ème réacteur en surchauffe ?
Il semble par ailleurs que le vieux débat sur la localisation exacte du combustible dans l'unité n°. 4 remonte à la surface à la suite de déclarations d'employés Tepco : d'après l'un de ceux-ci, le combustible aurait été réinstallé dans le coeur très peu de temps avant le 11 mars et l'unité aurait du être remise en production peu après. Nous avions estimé il y a pas mal de temps sur un vénérable forum de radioprotection que la localisation de ce fameux combustible du n°. 4 était très douteuse ; l'unité avait été mise en arrêt à froid à l'automne 2010 aussi 6 mois plus tard, il semblait assez improbable que le combustible soit déjà complétement déchargé du cœur. Peut-être l'était-il partiellement, auquel cas une partie des assemblages serait encore présent dans le well et l'autre partie stockée dans la piscine de manipulation ? Une chose est sûre : le chapeau jaune du confinement est bien visible sur les photos et il était bien en position "maintenance" au moment de l'accident donc le réacteur n'était pas certainement pas en situation de remise en production imminente. Par contre, rien n'interdit de croire à un chargement / déchargement partiel du cœur.
Si la fuite, même minime, est bien localisée au niveau du confinement et si le réacteur n°. 4 contient bien tout ou partie de son combustible, il n'y aurait aucune raison de ne pas croire que ce dernier n'ait pas été exposé dans les mêmes conditions que les unités n°. 1 à 3, avec perte d'eau en cuve RPV, fusion totale ou partielle, melt-down ou melt-through, etc. L'hypothèse d'une explosion d'hydrogène importante au niveau de l'unité n°. 4 reviendrait également sur le tapis, les explications de Tepco sur l'origine de cette explosion ayant toujours été pour le moins embrouillées et inconsistantes.
(Source : fukushima-diary, 31/1, anglais)
Le froid - et la négligence - auraient causé 23 nouvelles fuites à Fukushima-Daichi
Plusieurs nouvelles fuites ont été constatées par Tepco ces derniers jours ; l'opérateur en attribue la cause aux températures négatives depuis quelques jours sur la région de Fukushima. Humm, bien pratique comme explication : plusieurs observateurs avaient depuis longtemps estimé que les tuyauteries PVC ne résisteraient pas au froid ! La fuite récente signalée sur l'unité n°. 4 pourrait également, d'après Tepco, avoir été provoquée par le froid, tout comme 22 autres fuites signalées récemment.
En fait, on peut parler de négligence ou de désinformation : négligence car Tepco ne traite une nouvelle fois un problème latent qu'après que ses conséquences ne se soient produites ; désinformation si l'opérateur entend mettre une nouvelle fois sur le dos d'épisodes météorologiques courants dans cette région du Japon son imprévoyance et sa négligence. A l'évidence, le problème de main d’œuvre évoqué dans un billet récent commence à se poser de manière insistante : il y a tellement de choses à faire dans ce gros chantier, de nouvelles tâches imprévues apparaissent chaque jour et les "robots biologiques" se font rares...
(Source : fukushima-diary, 30/1, anglais)
La centrale nucléaire de San Onofre (USA) stoppée après la découverte d'une fuite potentielle dans un générateur de vapeur
Les deux unités de production situées sur le site de San Onofre, dans l'état de Californie, ont été stoppées suite à une alarme signalant une fuite de vapeur radioactive dans le circuit primaire, au niveau des générateurs de vapeur. Aucune mesure d'évacuation n'a été prise, d'après le porte-parole de l'opérateur Southern California Edison.
Le site de San Onofre compte 3 réacteurs Westinghouse dont l'un a été définitivement stoppé en 1992. Les deux unités encore en production sont des REP C-E de 1175 MWe.
(Source : LATimes, 31/1, anglais)
Petite erreur : le site de San Onofre comprend un réacteur REP de conception Westinghouse arrêté depuis 1992 et deux réacteurs REP de conception Combustion Engineering. Ces réacteurs comprennent des Générateurs de Vapeur très imposants avec près de 8000 tubes d'échange. Il y a quelques réacteurs installés aux USA de ce type dont certains font parler d'eux, comme celui de Fort Calhoon.
Rédigé par : AlainMR | 13/02/2012 à 03:15
@AlainMR : Merci pour la précision, Combustion Engineering a été racheté par Westinghouse en 2000 mais leur concept de génie nucléaire était effectivement original et entrait en compétition frontale avec les 2 géants américains GE et Westinghouse.
Rédigé par : trifouillax | 13/02/2012 à 13:50