Fukushima : une nouvelle fuite touche une unité de traitement d'eau contaminée
Après la fuite constatée au niveau du réacteur n°. 4 mercredi, due d'après Tepco à une canalisation qui se serait mystérieusement détachée, provoquant une fuite de 8500 litres d'eau hautement contaminée, un nouveau problème a été signalé au niveau de l'unité de décontamination, qui n'avait pas fait parler d'elle depuis longtemps.
Vendredi 3, un travailleur a remarqué une fuite importante au niveau d'une unité de traitement d'eau qui a relâché "suffisamment de rayons Bêta pour causer un mal des radiations", selon le port-parole de Tepco Junichi Matsumoto repris dans une "brève" AP. La fuite aurait été colmatée en resserrant simplement quelques boulon sur un réservoir. Je ne sais pas pour vous, mais moi, ça m'inquiète et m'agace au plus haut point ces histoires de fuites de plus en plus fréquentes : le décompte de nouvelles fuites vient de franchir le seuil de la trentaine en quelques jours, alors que le Japon traverse une période de froid intense.
La vérité ne serait-elle pas simplement que la situation est toujours loin d'être maitrisée à Fukushima-Daiichi ?
EDIT (4/2 1100L) : La fuite estimée à environ 1l aurait présenté une activité Bêta de 2 Sv/h ; sa localisation précise se situait au niveau d'un réservoir de l'unité de désalinisation (RO3) qui comporte une centaine d'unités identiques. Une fuite similaire avait d'ailleurs déjà été découverte le 10 janvier. La NISA presse Tepco de vérifier l'ensemble des réservoirs et s'interroge sur la qualité des assemblages ; Tepco admet que les réservoirs ont été simplement boulonnés et non soudés, faute de temps. (Info NHK Japonais, 4/2)
96 heures après sa découverte, la fuite de l'unité n°. 4 n'est toujours pas localisée précisément
La fuite d'eau hautement radioactive provenant directement du réacteur n°. 4 de Fukushima-Daiichi donne décidément du fil à retordre à Tepco. Le niveau commun dans les 2 piscines (désactivation / SFP et équipement / DSP) ainsi que dans le puits du réacteur (WELL) reste relativement stable, grâce au réservoir tampon (Surge Tank) dont le niveau diminue par contre d'environ 2 fois la "consommation" habituelle de l'ensemble (antérieurement au 31/1, configuration déjà probablement "fuitarde"). C'est donc le signe qu'une fuite touche toujours un des éléments communs aux bassins d'eau ou au réacteur lui-même. Le "point de sortie" de l'eau contaminée est située au niveau du 4ème étage, à l'angle Nord-Ouest du bâtiment-réacteur n°. 4.
Sources :
ex-skf, 2/2, anglais
jijipress, 3/2, japonais
Données brutes Tepco
Après la fuite constatée au niveau du réacteur n°. 4 mercredi, due d'après Tepco à une canalisation qui se serait mystérieusement détachée, provoquant une fuite de 8500 litres d'eau hautement contaminée, un nouveau problème a été signalé au niveau de l'unité de décontamination, qui n'avait pas fait parler d'elle depuis longtemps.
Vendredi 3, un travailleur a remarqué une fuite importante au niveau d'une unité de traitement d'eau qui a relâché "suffisamment de rayons Bêta pour causer un mal des radiations", selon le port-parole de Tepco Junichi Matsumoto repris dans une "brève" AP. La fuite aurait été colmatée en resserrant simplement quelques boulon sur un réservoir. Je ne sais pas pour vous, mais moi, ça m'inquiète et m'agace au plus haut point ces histoires de fuites de plus en plus fréquentes : le décompte de nouvelles fuites vient de franchir le seuil de la trentaine en quelques jours, alors que le Japon traverse une période de froid intense.
La vérité ne serait-elle pas simplement que la situation est toujours loin d'être maitrisée à Fukushima-Daiichi ?
EDIT (4/2 1100L) : La fuite estimée à environ 1l aurait présenté une activité Bêta de 2 Sv/h ; sa localisation précise se situait au niveau d'un réservoir de l'unité de désalinisation (RO3) qui comporte une centaine d'unités identiques. Une fuite similaire avait d'ailleurs déjà été découverte le 10 janvier. La NISA presse Tepco de vérifier l'ensemble des réservoirs et s'interroge sur la qualité des assemblages ; Tepco admet que les réservoirs ont été simplement boulonnés et non soudés, faute de temps. (Info NHK Japonais, 4/2)
96 heures après sa découverte, la fuite de l'unité n°. 4 n'est toujours pas localisée précisément
La fuite d'eau hautement radioactive provenant directement du réacteur n°. 4 de Fukushima-Daiichi donne décidément du fil à retordre à Tepco. Le niveau commun dans les 2 piscines (désactivation / SFP et équipement / DSP) ainsi que dans le puits du réacteur (WELL) reste relativement stable, grâce au réservoir tampon (Surge Tank) dont le niveau diminue par contre d'environ 2 fois la "consommation" habituelle de l'ensemble (antérieurement au 31/1, configuration déjà probablement "fuitarde"). C'est donc le signe qu'une fuite touche toujours un des éléments communs aux bassins d'eau ou au réacteur lui-même. Le "point de sortie" de l'eau contaminée est située au niveau du 4ème étage, à l'angle Nord-Ouest du bâtiment-réacteur n°. 4.
Sources :
ex-skf, 2/2, anglais
jijipress, 3/2, japonais
Données brutes Tepco
Le problème des tuyaux exposés en extérieur est - semble t-il - résoluble* (de visu), quant à savoir si les jonctions de passe entre intérieur/extérieur, là peut être, il peut y avoir des fuites dues aux colmatages. Les tuyaux sont extérieurement tous en PVC ? et ne changent-ils pas de composant aux entrées ? quant aux intérieurs...
* perlent-ils dans le brouillard (s'il y a)/gel constaté en surface.
S'il s'agissait de 'goutte-à-goutte' cela est peut-être moins repérable, mais quand il s'agit d'une trentaine donnant quelques... 8500 litres d'eau...! Faut pas qu'ils prennent les autres pour des cons !
Soit, il ont un problème de proximités (personne ne veut sortir pour voir !), soit, ils se contentent d'observer le différenciel au travers d'ordinateurs piqués des vers qui leurs établiraient l'infortune.
Autre composants questionnables sont qu'il pleut (rendant la (les) localisation(s) difficile(s), soit que l'eau gèle à mesure et fait écran aux fuites constatables.
De toutes façons, quand une Direction prend la responsabilité de faire poser des tuyaux non protégés en cas de gel, il lui incomberait de s'en soucier au plus vite l'hiver venu. Or, que constatons-nous ? que les fuites perdurent comme si ce n'était que soucis de second ordre, et que le temps qui passe ne les touche pas !
Je pense que s'il s'agissait de chantiers communs à la construction problématique d'un bâtiment quelconque ailleurs, leurs 'supérieurs' les auraient viré depuis longtemps; or, aucuns autres ne se présentent - semble t-il - pour leur prêter main-forte !! Ce qui dit tout de la 'Haute Direction' des autres centrales en cas de problèmes !!
Depuis le début il y a 'anguille(s) sous roche' et ce ne sont pas les maigres informations distribuées dans la presse qui me contradiraient. Pour qui la TEPCO travaille t-elle depuis le 11 Mars ?
Rédigé par : huemaurice7 | 03/02/2012 à 20:25
Communiqué de la NHK du 27 avril 2011 :
"Tepco, l'opérateur de la centrale Fukushima Dai-ichi endommagée, ne nie pas la possibilité que de l'eau s'écoule de la piscine de stockage des barres de combustible irradié du réacteur 4.
Plus de 1500 barres sont stockées dans cette piscine, soit le plus grand nombre sur le site de Fukushima.
Tepco a injecté quotidiennement de l'eau dans cette piscine pour compenser la perte due à l'évaporation et pour éviter que les barres en question ne soient exposées à l'air libre, ce qui accentuerait leur dégradation.
Tepco a injecté entre 140 et 210 tonnes d'eau au cours des quelques derniers jours. Toutefois, l'entreprise a constaté que le niveau de l'eau dans la piscine est de 10 à 40 centimètres inférieur à ce qu'il devrait être, étant donné les injections quotidiennes.
Rappelons que les murs du bâtiment du réacteur qui supportent aussi la piscine de stockage ont été endommagés par une explosion d'hydrogène le mois dernier. Tepco craint donc que la piscine, elle aussi, ait pu être endommagée par l'explosion."
Je pense que Tepco connaît depuis longtemps l'existence de cette fuite (et sans doute de ces fuites). Ce n'est pas un problème nouveau. Le hic, c'est que ça se dégrade rapidement et qu'ils ne peuvent plus le cacher. L'urgence actuelle devrait être de vider la piscine de son combustible. Je pense qu'en 10 mois, ils auraient eu largement le temps d'en construire une nouvelle.
Rédigé par : PiF | 03/02/2012 à 22:10
qui n'avait pas parler d'elle depuis longtemps =>
Soit
qui n'avait pas parlé d'elle depuis longtemps
ou
qui n'avait pas fait parler d'elle depuis longtemps
Rédigé par : zolive | 04/02/2012 à 07:47
@ Olive : corrigé, merci, ô lecteur attentif !
Rédigé par : trifouillax | 04/02/2012 à 11:18
@huemaurice : ne perdons pas de vue que Tepco est en quasi-faillite avec sa production réduite à peu de choses et des indemnisations astronomiques en cours ; ceci explique peut-être la masse de bricolages, les réservoirs qui fuient et les employés aussi...
Je suis très étonné que la nationalisation de Tepco pour 10 ans ne soit toujours pas proclamée, cela débloquerait sûrement d'autres moyens, enfin j'espère ?
Merci pour vos commentaires
Rédigé par : trifouillax | 04/02/2012 à 11:22
@pif : Il y a effectivement "un os qui pue" (comme dirait mon chien) du côté du 4 et depuis longtemps semble-t-il. La piscine SFP est peut-être simplement trop "bourrée" pour pouvoir être déchargée ? N'oublions pas également qu'elle contient - en principe - un coeur neuf ou quasi-neuf ce qui accentue sûrement les risques posés par une telle opération.
Rédigé par : trifouillax | 04/02/2012 à 11:27