D'après le mainichi daily de ce jour, l'opération de visualisation de l'intérieur du confinement de l'unité n°. 2 de Fukushima-Daiichi serait terminée. Nous ignorons à cette heure si cette opération a été couronnée de succès ou non, Tepco semble juste estimer que l'état du combustible ne pourrait peut-être pas être défini par cette expérimentation, ce qui laisse la porte ouverte à toutes les spéculations. L'opérateur estime par contre que ceci en apprendra forcément un peu plus sur les conditions actuelles du "réacteur" [sic].
(Ce billet sera mis à jour en fonction des informations reçues ultérieurement)
12:00 L'opération d'endoscopie serait terminée d'après Tepco
12:00 Tepco aurait eu l'ocasion de mesurer des paramètres (température, niveau d'eau RPV (?)) lors de l'opération
13:30 Les premières photos de la caméra endoscopique sont ici
13:30 Une fois la caméra à l'intérieur du confinement, on ne distingue en fait pas grand chose... sauf les pixels blancs et de couleur, signe d'une radioactivité intense
14:00 Conférence de presse Tepco : la température mesurée à l'intérieur du confinement serait de 45° C (tiens, c'est plus que l'ex-réacteur ?), toujours aucune info précise sur la localisation du combustible...
14:00 La NISA indique n'avoir pas pu observer le niveau de l'eau restant dans la cuve PCV ; ce niveau était estimé à environ 5m au-dessus du point bas du drywell (le bas de l'ampoule). Cette dernière information est assez inquiétante car elle semble prouver que le confinement n'est plus étanche dans sa partie inférieure
15:30 Matsumoto : l'opération d'endoscopie s'est bien déroulée mais, hélas "aucune visualisation de la présence du combustible n'a pu être constatée"
15:30 Matsumoto : "les niveaux d'eau estimée en cube PCV semblent ne pas être corrects", la caméra ayant échouée à observer le niveau de l'eau
15:35 Info fukushima-diary : un employé Tepco informe que la caméra de l'endoscope aurait été détériorée dans l'opération (l'endoscope résisterait à 1000 Sv)
15:35 Selon la même source, le revétement interne de la cuve PCV aurait été très endommagé et se serait "écaillé" (voir photo du haut, repère n°. 1)
18:00 CNN : selon un autre employé (Aya Ohmura), un dégagement massif de vapeur et une humidité importante ont perturbé la qualité de l'observation
Sur le plan technique, cette dernière information contredit objectivement la notion "d'arrêt à froid" qui n'est de plus en plus perçue - au mieux - que comme un artifice politique.
20 jan - Mise en ligne d'une partie de la vidéo Tepco tournée lors de l'opération d'hier (1:30 sur 30 minutes de vidéo totale). On peut noter la présence visuelle de vapeur d'eau (0:20), des projections d'eau continuelles, la radioactivité importante indiquée par les pixels (1:10), aucune référence au niveau d'eau en cuve PCV qui devrait - aurait dû - se situer au niveau de l'ouverture percée (5m30) et enfin... l’absence de tout indice visuel tendant à confirmer que le combustible se trouve au niveau du confinement. D'après Tepo, le reste de la vidéo est inexploitable - ou contredit un peu trop l'hypothèse de l'arrêt à froid ainsi que celle d'un combustible fondu dont la migration s'est miraculeusement limité au confinement ?
En fait, l'aspect de la cuve PCV ci-dessous n'est pas rassurant du tout : en alliage d'inox, elle s'est parée d'une couleur jaune-orangé ; d'autre part sa surface est devenue plus que "non-lisse".
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Ces endoscopes sont constitués d'une lentille frontale le plus souvebnt en verre sur les modèles haut de gamme, dont l'image transite par un faisceau de fibres optiques avant d'atteindre une caméra située à l'extérieur.
Je me pose la question de savoir si les gammas peuvent emprunter le canal de la fibre optique par réflexion, ce qui expliquerait les pixels. Ou alors ça crache dur au niveau de l'opérateur !
Quand à la surface interne de la cuve, il est clair que c'est un dépôt qui se desquame.
Dans un vrai arrêt à froid, on baisse graduellement la température en faisant ce qu'il faut pour que le calaminage (de nature différente de celui-ci, bien sûr) repasse en solution. Ce décalaminage a deux avantages. Un, il permet de se débarasser de particules qui érodent les aubes de pompe et les internes de la cuve. Deux, ce calaminage étant très radioactif, moins il en reste, mieux on se porte pour intervenir sur les installations (en terme de dose reçue par le travailleur).
Rédigé par : Geologue | 20/01/2012 à 13:38
Désolé, je ne suis plus sûr du tout que le capteur soit déporté.
Il est peut être directement derrière la lentille dans l'Olympus.
Je lisais sur un blog que ce matériel était douteux (référence aux soubressauts financier qui agitent cette société). Ca n'a rien à voir, techniquement c'est du très bon matériel. Publicité non rétribuée.
Rédigé par : Geologue | 20/01/2012 à 13:56
tres étonnant:
1) les images d'une qualité déplorable ne sont pas filtrées. La nature aléatoire des spots blancs faciliterait pourtant leurs filtrage temporel (par integration et filtre radian).
2) on se demande ce que l'on essaye de refroidir avec toute cette eau, qui finalement va dans le sous-sol (nappe phréatique et océan en fin de course)
bref: une misère criminelle
Rédigé par : michaël | 21/01/2012 à 23:07