L'opérateur du site de Fukushima-Daichi a, chacun le sait, utilisé de nombreuses semaines de l'eau de mer pour assurer un semblant de refroidissement dans ses installations en surchauffe. D'après le Professeur Alexandra Navrotsky, même si à l'époque cette méthode était la seule permettant de tenter de limiter les dégâts, un certain nombres d'observateurs - dont vos serviteurs -estimaient que l'injection d'eau de mer dans les réacteurs en fusion ne serait pas sans conséquence ultérieure.
D'après une étude publiée le 23 janvier dans le journal de l'Académie Nationale des Sciences et citée dans le bulletin de l'Université de Davis (Californie, USA), l'équipe des Professeurs Navrotsky (UC-DAVIS) et Burns (UC-NOTRE-DAME) aurait peut-être isolé le processus par lequel le combustible nucléaire aurait pu être détérioré. La corrosion créée par l'eau de mer aurait formé des composés d'uranium (peroxydes d'uranium) qui auraient pu se voir dispersés à de grandes distances sous forme liquide (solution) ou particulaire (poussières).
Le combustible nucléaire est assez peu soluble dans un milieu liquide sous sa forme originale ; une fois l'uranium oxydé en uranium-IV (1), sa dissolution dans l'eau deviendrait beaucoup plus facile ce qui permettrait ensuite sa dispersion dans la biosphère ; ce processus d'oxydation aurait été fortement facilité par le processus d'ionisation de l'eau en péroxyde. Le Pr. Burns a obtenu en laboratoire des "grappes" de peroxyde d'uranium ressemblant à des buckyballs de carbone (2).
Sources :
ScienceNewsOnline, 26/1, anglais
How seawater could corrode nuclear fuel, 26/1, UC DAVIS, anglais
(1) Uranium IV = tetrafluoride d'uranium ou UF4, l'un des composés de la réduction de l'Uranium
(2) Nano-structures de carbone ou "fullerènes" se présentant sous une forme géométrique, découvertes en 1985
(3) LEU = Low Enriched Uranium, Uranium faiblement enrichi (<20% U-235)
D'après une étude publiée le 23 janvier dans le journal de l'Académie Nationale des Sciences et citée dans le bulletin de l'Université de Davis (Californie, USA), l'équipe des Professeurs Navrotsky (UC-DAVIS) et Burns (UC-NOTRE-DAME) aurait peut-être isolé le processus par lequel le combustible nucléaire aurait pu être détérioré. La corrosion créée par l'eau de mer aurait formé des composés d'uranium (peroxydes d'uranium) qui auraient pu se voir dispersés à de grandes distances sous forme liquide (solution) ou particulaire (poussières).
Le combustible nucléaire est assez peu soluble dans un milieu liquide sous sa forme originale ; une fois l'uranium oxydé en uranium-IV (1), sa dissolution dans l'eau deviendrait beaucoup plus facile ce qui permettrait ensuite sa dispersion dans la biosphère ; ce processus d'oxydation aurait été fortement facilité par le processus d'ionisation de l'eau en péroxyde. Le Pr. Burns a obtenu en laboratoire des "grappes" de peroxyde d'uranium ressemblant à des buckyballs de carbone (2).
Ce combiné d'Uranium sous forme géométrique pourrait, d'après le Pr. Burns, se dissoudre s'il est exposé à des liquides car ces grappes sont suffisamment résistantes pour se déporter dans le liquide support ou même en particules très fines une fois que l'agent oxydant a disparu. Autrement dit, ces grappes de peroxyde d'uranium auraient pu se former à la surface des assemblages de combustible exposés à l'eau de mer puis se voir transportées loin dans l'environnement en l'état pour des périodes allant de plusieurs mois à plusieurs années. Après ce délai, le peroxyde pourrait disparaitre et l'uranium reprendre son état antérieur pour se concentrer dans les profondeurs de l'océan.
D'après le Pr. Navrotsky, la période de dislocation des grappes de peroxyde d'uranium n'est pas documentée à ce jour.
Le Japon n'a pas officiellement à ce jour reconnu la présence d'Uranium à de grandes distances du site accidenté, même si la présence de LEU (3) a été constatée officieusement en de nombreuses occasions par exemple à Kashiwa le 11 octobre 2011 ou encore à Tokyo le 18 octobre.
D'après le Pr. Navrotsky, la période de dislocation des grappes de peroxyde d'uranium n'est pas documentée à ce jour.
Le Japon n'a pas officiellement à ce jour reconnu la présence d'Uranium à de grandes distances du site accidenté, même si la présence de LEU (3) a été constatée officieusement en de nombreuses occasions par exemple à Kashiwa le 11 octobre 2011 ou encore à Tokyo le 18 octobre.
Sources :
ScienceNewsOnline, 26/1, anglais
How seawater could corrode nuclear fuel, 26/1, UC DAVIS, anglais
(1) Uranium IV = tetrafluoride d'uranium ou UF4, l'un des composés de la réduction de l'Uranium
(2) Nano-structures de carbone ou "fullerènes" se présentant sous une forme géométrique, découvertes en 1985
(3) LEU = Low Enriched Uranium, Uranium faiblement enrichi (<20% U-235)
Je ne vois pas l'intérêt de ce genre d'article...
On sait depuis le début qu'il allait y avoir des répercutions ; le fait est qu'au moment des faits il n'y avait pas de meilleure option...
Rédigé par : Akihabara | 27/01/2012 à 20:17
"Je ne vois pas l'intérêt de ce genre d'article...
On sait depuis le début qu'il allait y avoir des répercutions ; le fait est qu'au moment des faits il n'y avait pas de meilleure option..."
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Il y a un intérêt certain à savoir comment et sur quel accroissement de durée l'océan sera finalement pollué par les rejets massifs de Fukushima.
Si tout ou partie des coeurs est hors confinement, donc finira finalement à la mer, c'est une question de temps, l'impact risque bien d'être d'une ampleur inégalée. Une catastrophe au ralenti.
Delphin
Rédigé par : Delphin | 27/01/2012 à 21:53
Pas la peine de fantasmer sur un problème qui est vraisemblablement mineur, sauf :
- si cette forme chimique de l'uranium possède des propriétés vraiment délétères.
- Si elle arrive à se concentrer localement dans la chaine alimentaire.
Et encore, la masse d'uranium en question est infime par rapport à ce que contient l'eau des mers et des océans.
Je vous rappelle qu'il a été envisager d'extraire l'U de l'eau de mer en des temps où l'on n’avait pas encore découvert les mines du Canada et d'Australie.
Rédigé par : geologue | 30/01/2012 à 12:51
Bon, l'uranium naturel est peut-être "naturel" à l'origine mais une fois enfermé dans un Fullerène il n'est plus vraiment naturel ! D'autre part même si l'U238 (95% du combustible) est effectivement classé en tableau IV (peu radio-toxique) son 5ème descendant, un certain radium-226, est classé en tableau I (fortement radio-toxique). Dernier point : l'association d'un nano-support (fullerène) véhiculant un émetteur alpha (U-238) me semble tout à fait propice à un contamination par le simple fait de respirer. Il faudrait peut-être arrêter cette comparaison ridicule et dangereuse avec l'Uranium "naturel", cela n'a plus rien à voir ; cette "saloperie" décrite par Navrotky et Burns est bel et bien une création des savants fous de l'atome, n'est-ce-pas ?
Rédigé par : trifouillax | 31/01/2012 à 15:05
J'ose le jeux de mots laits : on s'en fou que ce soit une création de savant fou, ce qu'il faut savoir c'est si c'est dangereux. Idem pour le qualifiquatif de naturel.
Je comparais des concentrations et des activités massiques. Toutes dangerosités étant égales par ailleurs, d'ou ma remarquee suur lla toxicité éventuelle du produit formé.
je n'ai pas compris la même chose que toi concernant ce pseudo-fullérene : il n s'agit pas de fullèrène à base de carbone, mais de "particules" de peroxyde d'U.
Rédigé par : geologue | 31/01/2012 à 18:22