Il semblerait que l'opérateur Tepco et les autorités Japonaises s'apprêteraient à déclarer que tous les réacteurs de Fukushima Daiichi sont entrés en phase d'arrêt à froid. La date du 15 ou du 16 décembre serait même anticipée pour cette annonce.
De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer cette nouvelle farce Japonaise à commencer par le yomiuri daily qui s'est étonné dans un papier du 19/11 qu'un combustible non entièrement placé dans son milieu liquide ordinaire puisse être déclaré en arrêt à froid ; les cuves et le confinement devraient également être en bon état ce qui est loin d'être le cas dans au moins trois unités du site de Fukushima Daiichi.
Le journaliste estime que la situation sur le site ne répond absolument pas à ces critères et qu'il serait "inapproprié" que Tepco et les autorités Japonaises ne donnent l'impression que la situation soit sous contrôle alors que tant de points restent en souffrance, comme la situation précise du combustible ou l'état des stocks d'eau contaminée dans les sous-sols.
A noter également dans l'actualité l'article du Dr Helen Caldicott publié dans le New-York Times d'hier qui clame haut et fort que la coupe radioactive est décidément pleine. Mme Caldicott rappelle à cette occasion que les activités civiles de l'atome - énergie et médical - ne sont que des façades qui ont longtemps visé à non seulement détourner le regard mais également à rendre acceptable le principal objectif atomique depuis les années 1950 : fabriquer du Plutonium pour en remplir de jolies bombes.
De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer cette nouvelle farce Japonaise à commencer par le yomiuri daily qui s'est étonné dans un papier du 19/11 qu'un combustible non entièrement placé dans son milieu liquide ordinaire puisse être déclaré en arrêt à froid ; les cuves et le confinement devraient également être en bon état ce qui est loin d'être le cas dans au moins trois unités du site de Fukushima Daiichi.
Le journaliste estime que la situation sur le site ne répond absolument pas à ces critères et qu'il serait "inapproprié" que Tepco et les autorités Japonaises ne donnent l'impression que la situation soit sous contrôle alors que tant de points restent en souffrance, comme la situation précise du combustible ou l'état des stocks d'eau contaminée dans les sous-sols.
A noter également dans l'actualité l'article du Dr Helen Caldicott publié dans le New-York Times d'hier qui clame haut et fort que la coupe radioactive est décidément pleine. Mme Caldicott rappelle à cette occasion que les activités civiles de l'atome - énergie et médical - ne sont que des façades qui ont longtemps visé à non seulement détourner le regard mais également à rendre acceptable le principal objectif atomique depuis les années 1950 : fabriquer du Plutonium pour en remplir de jolies bombes.
Powered by ScribeFire.
C'est ça qui m'énerve sur ce blog, prenons cette histoire d'arrêt à froid. Il n'y a vraiment que les conducteurs de centrale qui savent ce que ça veut dire. Ça veut dire qu'on a stoppé la réaction lentement, que les produits de fission à vie courte ne chauffent plus le cœur de manière appréciable, et qu'on a rincé les circuits du primaire de façon à faire passer en solution toutes les saletés qui calaminaient les tuyaux du primaire et dont les gammas auraient empêché d'approcher le cœur.
Alors bien sûr que l'arrêt à froid de Fukushima ne veut pas dire ça !
Ça doit seulement être une manière de dire qu'il ne va plus falloir les arroser, ce qui va faire un problème de moins, celui du retraitement qui tenait d'un travail de Sisyphe.
S'il y a un truc louche dans la dénomination de Tepco, qui ressortirait plus selon moi à des aspects juridiques, alors trouvez le, mais ne vous perdez pas dans des considération qui ne sont que de mauvais arguments tactiques pour démonter que le nucléaire ment sur la réalité des choses.
Rédigé par : geologue | 04/12/2011 à 00:11
Merci pour votre fidélité, cher Géologue. Permettez-moi simplement de vous demander où vous voulez en venir ? Si, comme je le pense, l'essentiel du combustible a déjà quitté le confinement, les Japonais et le reste du petit monde solidaire de l'industrie nucléaire peut-il clamer à tue-tête que la situation est maîtrisée ? Bien sûr dans cette hypothèse le combustible n'a plus a être refroidi (j'ai même lu que le sous-sol agirait sur le combustible égaré comme un refroidissement "naturel", c'est le comble du foutage de gueule !), on peut stopper les pompes, faire comme si de rien n'était et estimer que l'incident est clos. Pensez-vous vraiment que ce soit une conduite appropriée ?
Je suis désolé de vous énerver, vous devriez peut-être passer à des lectures plus saines, la rubrique éco du Figaro par exemple ou encore le blog de M. Huet. Là-bas, tout va bien, pas un Becquerel ne dépasse des rangs, les sous-sols ne contiennent plus 85000 tonnes d'eau hautement radioactive, aucune contamination en-dehors de la zone évacuée mis à part quelques bouteilles de radium égarées...
Si les citoyens avalent cette pilule-là (l'arrêt à froid de Fukushima), le monde sera décidément tombé bien bas alors oui, désolé pour les jeux de maux et les déclarations peut-être superficielles, mais ce combat est important à mes yeux.
Et que les trolls et les shills se déchaînent, c'est somme toute un bon indicateur d'efficacité.
Rédigé par : trifouillax | 04/12/2011 à 11:33
L'arrêt à froid tel que conçu par Tepco a été indiqué :
- l'ensemble du combustible est immergé dans l'eau
- le système arrive à maintenir cette eau de manière stable à une température clairement inférieure à 100°C, ce qui signifie qu'il n'y a plus d’évaporation, et donc plus d’effluves de vapeur d'eau contaminée.
Ces conditions signifie aussi que le combustible est resolidifié, ce qui signifie qu'il n'y plus de risque qu'il se déplace à nouveau, et aille contaminer l'environnement, particulièrement dans la mesure où l'opérateur a établi que le circuit de confinement primaire n'a pas été percé.
Les question qui restent en fait ouvertes sont :
- quoi qu'en dise Tepco, est-on 100% certain que tous le combustible est recouvert d'eau, a-t-on pu observer cela ?
- et est-on 100% certain que le confinement primaire n'est pas percé, sur aucun des réacteur, a-t-on pu observer cela ?
Rédigé par : jmdesp | 06/12/2011 à 15:04