Hydrogène farceur au niveau de l'unité n°. 1
Tepco s'attaque de nouveau au problème du gaz (hydrogène) contenu dans les tuyauteries de l'unité n°. 1. Malheureusement, après l'injection d'une certaine quantité de gaz nitrogène qui avait fait descendre la concentration de 63% à environ 0.1%, il semble que quelques heures après cette opération, la concentration en hydrogène soit remontée à 4%.
Le gaz surnuméraire serait donc soit produit en permanence dans les tréfonds des installations, soit il en existerait une poche très importante plus ou moins reliée aux tuyauteries de la cuve PCV. Dans tous les cas, le projet de l'opérateur de couper ces tuyauteries semble assez compromis et ne permettrait pas à Tepco d'installer rapidement le système prévu pour réduire la contamination au niveau de l'enceinte de confinement de l'unité endommagée.
Sources :
Yoimuri Daily (Japonais)
Mainichi Daily (Anglais)
Les forces Japonaises d'autodéfense largement mises à contribution dans la bataille nucléaire
Pour la première fois depuis leur création en 1954, les forces Japonaises d'autodéfense (JASF / JSF / SDF) ont été largement mobilisées afin d'intervenir lors de l'accident nucléaire de Fukushima Daiichi. Après que l'ex-Premier ministre Kan ait rappelé le 13 mars environ 100000 réservistes (statutairement des personnels civils de la défense), ce sont environ 180000 hommes qui furent mobilisés au total afin de tenter de limiter les effets de la catastrophe de Fukushima. Il s'agit de la première mobilisation importante de ces forces depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Cette opération a également renforcé la coopération avec la marine Américaine lors de l'opération Tomodachi (amis) au cours de laquelle la 7ème flotte US et notamment le porte-avions Américain USS Ronald Reagan fût légèrement contaminé le 14 mars et dut se dérouter vers le large.
On en a très peu parlé mais ces hommes courageux furent souvent, comme à Tchernobyl, envoyés en première ligne afin de faire face aux événements les plus dangereux de la crise : ce sont ces personnels qui tentèrent de refroidir les installations lors des heures les plus critiques, mais ils furent également utilisés pour contrôler les niveaux de radioactivité dans les zones les plus exposées et organiser la logistique des évacuations des populations de la région.
Cet engagement a permis de rapprocher un peu cette armée civile d'une population qui avait été confrontée à de gros problèmes d'organisation lors du tremblement de terre de Kobé en 1995 et ne les portait pas alors spécialement dans son cœur.
Source : enformable.com (Anglais)
Les points "chauds" et les points "aveugles"
Dans la localité d'Itate, à 45 Km au Nord-Oust de la centrale accidentée, les radiations sont partout. Un article de The Economist précise ainsi que les doses peuvent varier de 0.5 à 17 µSv/h selon les endroits. Les 6000 habitants du village d'Itate ont été évacués très tardivement car ils étaient situés en-dehors de la zone d'évacuation initiale de 20 Km autour du site de la centrale accidentée.
Malgré l'avertissement lancé par Greenpeace dès le 27 mars relayé ensuite par l'AIEA, il semble donc que ces habitants aient été exposés durant une période d'environ 1 mois à des doses non négligeables avant que la NISA ne décide enfin de procéder à l'évacuation des femmes et des enfants à partir du 8 avril puis de la totalité de la population le 10 avril.
Là comme ailleurs, les habitants ont tenté avant l'évacuation de décontaminer les sol avec des moyens modestes sans obtenir beaucoup de succès. Certains villageois ont ainsi retiré une couche de 5 cm de sol avant de constater, dépités, que la radioactivité se redéposait dès que le vent soufflait un peu. Nous avons déjà longuement évoqué l'équation impossible d'une décontamination efficace en présence d'une source active.
Une mère de famille d'Itate confie ainsi "ne croire qu'à moitié ce que disent les docteurs" et indique que ses enfants ne retourneront jamais dans le village.
La réponse prévue par les autorités pourrait être celle de relever les limites annuelles admissibles par la population mais cette opération reviendrait à revenir en arrière sur les beaux principes de précautions qui ne seraient en définitive utiles que quand tout va bien, ce qui reste loin d'être le cas à Itate.
Source :
The Economist (Anglais)
Le gaz surnuméraire serait donc soit produit en permanence dans les tréfonds des installations, soit il en existerait une poche très importante plus ou moins reliée aux tuyauteries de la cuve PCV. Dans tous les cas, le projet de l'opérateur de couper ces tuyauteries semble assez compromis et ne permettrait pas à Tepco d'installer rapidement le système prévu pour réduire la contamination au niveau de l'enceinte de confinement de l'unité endommagée.
Sources :
Yoimuri Daily (Japonais)
Mainichi Daily (Anglais)
Les forces Japonaises d'autodéfense largement mises à contribution dans la bataille nucléaire
Cette opération a également renforcé la coopération avec la marine Américaine lors de l'opération Tomodachi (amis) au cours de laquelle la 7ème flotte US et notamment le porte-avions Américain USS Ronald Reagan fût légèrement contaminé le 14 mars et dut se dérouter vers le large.
On en a très peu parlé mais ces hommes courageux furent souvent, comme à Tchernobyl, envoyés en première ligne afin de faire face aux événements les plus dangereux de la crise : ce sont ces personnels qui tentèrent de refroidir les installations lors des heures les plus critiques, mais ils furent également utilisés pour contrôler les niveaux de radioactivité dans les zones les plus exposées et organiser la logistique des évacuations des populations de la région.
Cet engagement a permis de rapprocher un peu cette armée civile d'une population qui avait été confrontée à de gros problèmes d'organisation lors du tremblement de terre de Kobé en 1995 et ne les portait pas alors spécialement dans son cœur.
Source : enformable.com (Anglais)
Les points "chauds" et les points "aveugles"
Malgré l'avertissement lancé par Greenpeace dès le 27 mars relayé ensuite par l'AIEA, il semble donc que ces habitants aient été exposés durant une période d'environ 1 mois à des doses non négligeables avant que la NISA ne décide enfin de procéder à l'évacuation des femmes et des enfants à partir du 8 avril puis de la totalité de la population le 10 avril.
Là comme ailleurs, les habitants ont tenté avant l'évacuation de décontaminer les sol avec des moyens modestes sans obtenir beaucoup de succès. Certains villageois ont ainsi retiré une couche de 5 cm de sol avant de constater, dépités, que la radioactivité se redéposait dès que le vent soufflait un peu. Nous avons déjà longuement évoqué l'équation impossible d'une décontamination efficace en présence d'une source active.
Une mère de famille d'Itate confie ainsi "ne croire qu'à moitié ce que disent les docteurs" et indique que ses enfants ne retourneront jamais dans le village.
La réponse prévue par les autorités pourrait être celle de relever les limites annuelles admissibles par la population mais cette opération reviendrait à revenir en arrière sur les beaux principes de précautions qui ne seraient en définitive utiles que quand tout va bien, ce qui reste loin d'être le cas à Itate.
Source :
The Economist (Anglais)

A propos de l'hydrogène, si vraiment c'était une poche résiduelle datant de mars, ce gaz ne reviendrait pas à chaque fois qu'on le chasse.
Il est évident qu'il est produit en continu. Une hypothèse : la radiolyse de l'eau au contact d'un corium.
C. Barré (Areva) dit que les coeurs sont refroidis et solififiés, OK peut-être, mais il ne dément pas que les coriums, un peu plus bas que l'emplacement du coeur (combien de mètres ? de dizaines de mètres ?), sont encore très chauds et très actifs.
Mais bon, il ne peut pas démentir, puisque PERSONNE ne lui pose la question...
Rédigé par : P Fetet | 09/10/2011 à 18:51