Peu importe le chiffre exact de la contamination, pourvu qu'elle soit inférieure à des normes bien trop élevées !
Activité en Césium radioactif du bœuf de Tochigi: Inférieure à la norme !

Le Gouverneur de Miyagi, qui avait plutôt jusque là une tête sympathique, vient de toucher le fond du marigot radioactif en déclarant à la cantonade et le plus sereinement du monde que tant que la radioactivité retrouvée dans les différents aliments était inférieur à 500 Bq/Kg pour le césium radioactif, le chiffre exact ne serait pas communiqué car la consommation de ces denrées serait «absolument sans danger.» Donc, à 499 Bq/Kg, aucun danger et à 501 Bq/Kg, danger imminent ?
Selon l'association de médecins Foodwatch, section allemande de l'IPPNW, le seuil de 500 Bq/Kg de Cs-137 est bien trop élevé et conduirait à une mortalité supplémentaire de 150000 Allemands chaque année si ces seuils étaient atteints de manière régulière. Si ces seuils étaient réduits à 5% de la valeur initiale soit 10 Bq/Kg de Césium radioactif, la mortalité supplémentaire par cancer radio-induit serait encore de 7700 décès chaque année.
Foodwatch recommande donc la mise en place d'une limite en Césium radioactif fixée à 16 Bq/Kg pour les adultes et 8 Bq/Kg pour les nourissons.
Pour la petite histoire, rappelons que l'OMS a délégué à l'AIEA l'établissement des normes sanitaires de radioprotection. Sachant que l'AIEA est l'organisme international chargé de la promotion du nucléaire civil, on comprendra vite que réduire drastiquement ces normes serait un travail au-dessus de leurs forces. Dans quel drôle de monde ne vivons-nous pas ?
A noter que le cas du Gouverneur de Miyagi n'est pas isolé et que ce genre de réaction tend hélas à se répandre dans les préfectures Japonaises touchées par la contamination. Il est probable que tout ceci débouche bientôt sur des problèmes sanitaires majeurs dont tous ces gens n'ont pas la moindre idée, ne regardant pas plus loin que le bout de leur nez.
Bon appétit, moi je n'ai plus trop faim !
Sources :
blog ex-skf (Anglais)
Lettre d'information Foodwatch (Français)
Le miracle du partage de la radioactivité dans le thé
Il fallait y penser : puisque le thé vert Japonais ne peut contenir plus de 500 Bq/Kg de Césium radioactif, des producteurs de thé situés dans les préfectures contaminées ont eu une riche idée : il suffit de diluer la production locale avec 80% de thé provenant d'autres régions. Et hop, on tombe en-dessous de la valeur miracle avec ce breuvage devenu un mélange de thés.
Voilà que je n'ai plus soif non plus... Peut-être que dès demain cette magouille sera étendue au boeuf et à tout un tas d'autres denrées qui redeviendront ainsi comestibles, exportables et passeront les contrôles sanitaires à l'arrivée sans problème ?
Tant que le bon vieux principe exprimé sous la sage formule : « il n'y a pas de dose de radiation anodine » ne reviendra pas au premier plan et que les ponts commerciaux de contamination ne seront pas coupés, tous les excès et toutes les magouilles auront de beaux jours devant eux.
Source :
blog ex-skf (Anglais)
Sauvons les enfants (Japonais), notez les nombreuses publicités pour les radiamètres !
Les premiers enfants Japonais suivis dont la thyroïde est affectée

160 enfants de la région de Fukushima sont suivis médicalement à l'hopital universitaire de Shinshu. Le 6 septembre, 10 d'entre eux ont commencé à présenter les premiers troubles d'atteinte de la glande thyroïde (anomalies du niveau des hormones thyroïdiennes).
L'échantillon est composé d'enfants de moins de 16 ans évacués de la région de Fukushima (zone des 20 Km)* et dont les familles se sont réfugiées dans la région de Nagano.
L'ONG Japan Tchernobyl Foundation qui a pris en charge le financement de cette étude de suivi des enfants de Fukushima estime qu'il est délicat pour l'instant de tirer des conclusions de ce suivi médical. Il faut savoir qu'après l'accident de Tchernobyl les maladies thyroïdiennes lourdes sont apparues en moyenne 5 années après l'exposition initiale. Le suivi de ces enfants permettra d'en savoir un peu plus dans quelques années. Croisons les doigts !
Nos amis de Fukushima Diary évoquent également le fait que de plus en plus d'habitants et d'associations quittent volontairement les zones contaminées. A Kashiwa, non loin de l'un des pires hotspots radioactifs situé à Chiba, le groupe pour la sauvegarde des enfants indique ainsi : «Il nous est très douloureux d'accepter le fait que notre ville a été contaminée mais nous devons maintenant suivre notre route de manière personnelle. Ce message sera le dernier du groupe citoyen : sauvons les enfants de Kashiwa des radiations.»
* EDIT du 05/10 : Selon Mainichi News, 6 des 10 enfants en cause habitaient à proximité du site accidenté mais en dehors de toute zone d'évacuation obligatoire ou volontaire.
Sources :
Fukushima Diary (Anglais)
Mainichi Daily (Anglais)
Du césium 134 et 137 toujours repérés au CTBT, à 200 Km de Fukushima
Le centre de suivi d'activité nucléaire de Gunma est situé dans le centre de l'ile de Honshu. Les installations du CTBT, extrêmement sensibles, étaient à l'origine utilisées pour détecter les essais nucléaires souterrains et mesurent en permanence l'activité radiologique depuis l'accident de Fukushima Daiichi le 11 mars 2011.

Relevés d'activité du 12/3 au 15/3 effectués à 200 Km de la centrale de Fukushima Daiichi (1 Bq = 1 000 000 µBq)
Activité en Césium radioactif du bœuf de Tochigi: Inférieure à la norme !
Le Gouverneur de Miyagi, qui avait plutôt jusque là une tête sympathique, vient de toucher le fond du marigot radioactif en déclarant à la cantonade et le plus sereinement du monde que tant que la radioactivité retrouvée dans les différents aliments était inférieur à 500 Bq/Kg pour le césium radioactif, le chiffre exact ne serait pas communiqué car la consommation de ces denrées serait «absolument sans danger.» Donc, à 499 Bq/Kg, aucun danger et à 501 Bq/Kg, danger imminent ?
Foodwatch recommande donc la mise en place d'une limite en Césium radioactif fixée à 16 Bq/Kg pour les adultes et 8 Bq/Kg pour les nourissons.
Pour la petite histoire, rappelons que l'OMS a délégué à l'AIEA l'établissement des normes sanitaires de radioprotection. Sachant que l'AIEA est l'organisme international chargé de la promotion du nucléaire civil, on comprendra vite que réduire drastiquement ces normes serait un travail au-dessus de leurs forces. Dans quel drôle de monde ne vivons-nous pas ?
A noter que le cas du Gouverneur de Miyagi n'est pas isolé et que ce genre de réaction tend hélas à se répandre dans les préfectures Japonaises touchées par la contamination. Il est probable que tout ceci débouche bientôt sur des problèmes sanitaires majeurs dont tous ces gens n'ont pas la moindre idée, ne regardant pas plus loin que le bout de leur nez.
Bon appétit, moi je n'ai plus trop faim !
Sources :
blog ex-skf (Anglais)
Lettre d'information Foodwatch (Français)
Le miracle du partage de la radioactivité dans le thé
Il fallait y penser : puisque le thé vert Japonais ne peut contenir plus de 500 Bq/Kg de Césium radioactif, des producteurs de thé situés dans les préfectures contaminées ont eu une riche idée : il suffit de diluer la production locale avec 80% de thé provenant d'autres régions. Et hop, on tombe en-dessous de la valeur miracle avec ce breuvage devenu un mélange de thés.
Voilà que je n'ai plus soif non plus... Peut-être que dès demain cette magouille sera étendue au boeuf et à tout un tas d'autres denrées qui redeviendront ainsi comestibles, exportables et passeront les contrôles sanitaires à l'arrivée sans problème ?
Tant que le bon vieux principe exprimé sous la sage formule : « il n'y a pas de dose de radiation anodine » ne reviendra pas au premier plan et que les ponts commerciaux de contamination ne seront pas coupés, tous les excès et toutes les magouilles auront de beaux jours devant eux.
Source :
blog ex-skf (Anglais)
Sauvons les enfants (Japonais), notez les nombreuses publicités pour les radiamètres !
Les premiers enfants Japonais suivis dont la thyroïde est affectée
160 enfants de la région de Fukushima sont suivis médicalement à l'hopital universitaire de Shinshu. Le 6 septembre, 10 d'entre eux ont commencé à présenter les premiers troubles d'atteinte de la glande thyroïde (anomalies du niveau des hormones thyroïdiennes).
L'échantillon est composé d'enfants de moins de 16 ans évacués de la région de Fukushima (zone des 20 Km)* et dont les familles se sont réfugiées dans la région de Nagano.
L'ONG Japan Tchernobyl Foundation qui a pris en charge le financement de cette étude de suivi des enfants de Fukushima estime qu'il est délicat pour l'instant de tirer des conclusions de ce suivi médical. Il faut savoir qu'après l'accident de Tchernobyl les maladies thyroïdiennes lourdes sont apparues en moyenne 5 années après l'exposition initiale. Le suivi de ces enfants permettra d'en savoir un peu plus dans quelques années. Croisons les doigts !
Nos amis de Fukushima Diary évoquent également le fait que de plus en plus d'habitants et d'associations quittent volontairement les zones contaminées. A Kashiwa, non loin de l'un des pires hotspots radioactifs situé à Chiba, le groupe pour la sauvegarde des enfants indique ainsi : «Il nous est très douloureux d'accepter le fait que notre ville a été contaminée mais nous devons maintenant suivre notre route de manière personnelle. Ce message sera le dernier du groupe citoyen : sauvons les enfants de Kashiwa des radiations.»
* EDIT du 05/10 : Selon Mainichi News, 6 des 10 enfants en cause habitaient à proximité du site accidenté mais en dehors de toute zone d'évacuation obligatoire ou volontaire.
Sources :
Fukushima Diary (Anglais)
Mainichi Daily (Anglais)
Du césium 134 et 137 toujours repérés au CTBT, à 200 Km de Fukushima
Le centre de suivi d'activité nucléaire de Gunma est situé dans le centre de l'ile de Honshu. Les installations du CTBT, extrêmement sensibles, étaient à l'origine utilisées pour détecter les essais nucléaires souterrains et mesurent en permanence l'activité radiologique depuis l'accident de Fukushima Daiichi le 11 mars 2011.
Relevés d'activité du 12/3 au 15/3 effectués à 200 Km de la centrale de Fukushima Daiichi (1 Bq = 1 000 000 µBq)
Depuis le 13 mars jusqu'au 18 septembre, il faut noter que même si l'activité globale a décru significativement, l'activité en Cs-137 n'est jamais revenue à la valeur initiale pré-accidentelle, ce qui tend à prouver que la zone de Gunma est contaminée de manière prolongée par le césium radioactif. A noter que l'iode 131 n'y est plus mesurable depuis la mi-juin.
Sources :
Fukushima Diary (Anglais)
Relevé de mesures CTBT 12/3 au 19/9 (Japonais)
Le Japon accepte finalement la venue d'une nouvelle équipe de l'AIEA
Le gouvernement Japonais a enfin accepté qu'une équipe de l'AIEA se rende dans la région de Fukushima afin d'assister les équipes locales dans les travaux de décontamination des environs de la centrale accidentée. L'équipe de 12 experts de l'AIEA devraient arriver sur zone dès le 15 octobre.
Le communiqué ne précise pas si l'AIEA aura ou non accès au site lui-même ou se bornera à assister les autorités Japonaises dans la mise au point de procédures de décontamination.
Enfin une bonne nouvelle, un minimum d’assistance internationale sur le sol Japonais, même si à gen4 nous aurions souhaité voir quelques experts dits indépendants parmi les officiels de l'AIEA !
Source :
Kyodo News (Anglais)
Sources :
Fukushima Diary (Anglais)
Relevé de mesures CTBT 12/3 au 19/9 (Japonais)
Le Japon accepte finalement la venue d'une nouvelle équipe de l'AIEA
Le gouvernement Japonais a enfin accepté qu'une équipe de l'AIEA se rende dans la région de Fukushima afin d'assister les équipes locales dans les travaux de décontamination des environs de la centrale accidentée. L'équipe de 12 experts de l'AIEA devraient arriver sur zone dès le 15 octobre.
Le communiqué ne précise pas si l'AIEA aura ou non accès au site lui-même ou se bornera à assister les autorités Japonaises dans la mise au point de procédures de décontamination.
Enfin une bonne nouvelle, un minimum d’assistance internationale sur le sol Japonais, même si à gen4 nous aurions souhaité voir quelques experts dits indépendants parmi les officiels de l'AIEA !
Source :
Kyodo News (Anglais)

Bonjour,
Merci pour vos articles et pour vos commentaires. Il faudrait juste corriger le nom de la préfecture au début de l'article. Le vrai nom, c'est MIYAGI et pas "migaya".
Cordialement
Rédigé par : Niigata | 05/10/2011 à 09:47
Bonjour,
Cet article m'a donné la nausée ...
Encore merci pour votre travail.
Cordialement,
Rédigé par : Goldy | 05/10/2011 à 10:07
@Niigata : Merci, j'étais juste sur le point de faire la modification quand j'ai remarqué votre commentaire. Le gouverneur de Miyagi est un des personnages à la base de la démission de l'éphémère ministre de la Reconstruction Matsumoto et il m'apparaissait en conséquence comme éminemment sympathique. Je pense que tout comme bon nombre de gouverneurs, M. Yoshihiro Murai ne sait pas trop comment tenter de manœuvrer entre une population qui souffre, doute et s'interroge et des autorités nationales qui s'en lavent les mains et se moquent des incidents locaux, assis bien confortablement sur leurs fauteuils en velours.
Rédigé par : trifouillax | 05/10/2011 à 17:09
Vous écrivez :
"Enfin une bonne nouvelle, un minimum d’assistance internationale sur le sol Japonais, même si à gen4 nous aurions souhaité voir quelques experts dits indépendants parmi les officiels de l'AIEA !"
Ahem... C'est une très mauvaise nouvelle au contraire !
Ce sont les experts de l'OMS, délivrés de leur dépendance vis-à-vis de l'AIEA, qui devraient prendre le leadership de l'aide technique internationale, avec financements de l'ONU.
Le but de l'AIEA est d'aider au développement du nucléaire civil dans le monde. Elle a montré avec Tchernobyl tout ce qu'elle savait faire dans le domaine de la désinformation, de la médiocrité volontaire, de la minimisation des conséquences. Elle est experte dans ce domaine. Elle remet le couvert avec Fukushima !
Je crois que les habitants de Fukushima devraient les recevoir avec des jets de pierre.
Si nous avions un accident ici dans le sud, et que ces gens de l'AIEA qui développent "l'énergie nucléaire pacifique" venaient chez nous pour nous "aider", je leur lancerais des cailloux.
Rédigé par : Frédéric Boutet | 06/10/2011 à 02:01
Je ne sais pas si je lancerais des cailloux(je ne suis d'ailleurs pas très performante à ce jeu), mais je sais que je n'accorderai aucune confiance à l'AIEA,dont le but est de promouvoir l'usage du nucléaire (civil, vs militaire, certes, mais promotion).
C'est l'AIEA qui affirmait qu'il n'y avait eu que 50 morts à Chernobyl.
Et au fait, qui est son actuel directeur général?
M. Amano, qui occupa de nombreux postes au service du gouvernement japonais, le même qui a permis la construction de la centrale de Fukushima; il a été directeur de la division scientifique et directeur de la division de l'énergie nucléaire, en 1993.
Peu probable qu'il aille critiquer ses petits camarades...
Rédigé par : Aimelle | 06/10/2011 à 13:43
Merci pour vos réactions, l'équipe de l'AIEA ne devrait travailler que sur le problème de la contamination et d'une éventuelle décontamination. Ne tirons par sur l'ambulance, d'autant plus qu'il semble que les Japonais aient fini par accepter cette assistance à contre-cœur, n'appréciant que modérément la présence prolongée d'équipes internationales sur son sol. Tout plutôt que le bricolage actuel de décontamination !
Rédigé par : trifouillax | 07/10/2011 à 10:33
Trifouillax, avec votre équipement de professionnel dans votre avatar, portant d'une seule main un fût de matières radioactives, vous devriez faire du cinéma. Chef de la mission AIEA au Japon : c'est un rôle qui vous irait comme un gant jaune...
Rédigé par : Frédéric Boutet | 07/10/2011 à 22:14