Des détails sur la contamination ajoutée par le bloc de "décontamination" AREVA
L'arrêt définitif de la partie Française de l'unité de décontamination a été confirmé par Tepco hier. Il semblerait que cette petite merveille de technologie dont AREVA était si fier il y a peu - et qui était sensée décontaminer 99.99% des radionucléides de l'eau à elle seule - ajoute maintenant de la radioactivité et particulièrement du Césium radioactif et donc contamine au lieu de décontaminer. Tepco pense qu'une énième fuite du système AREVA pourrait à nouveau réinjecter une quantité importante de Césium dans le circuit.
La partie Areva de la chaîne de décontamination de l'eau radioactive mise en service le 17 juin est celle qui a causé le plus grand nombre d'arrêts techniques de la chaîne de décontamination. L'ensemble de l'unité à également souffert de nombreux problèmes de raccordements et d'interfacage. Le circuit effectué par l'eau mesurait plus de quatre kilomètres aussi il n'était pas rare de découvrir des fuites plus ou moins importantes et plus ou moins radioactives au fil des visites d'inspection du circuit !
L'unité SARRY (Toshiba / IHI / Shaw) remplacera probablement avantageusement ce système décidément bien peu fiable début octobre.
Source Tepco : http://www.tepco.co.jp/en/nu/fukushima-np/images/handouts_110916_04-e.pdf (Anglais)
Info ex-skf : http://ex-skf.blogspot.com/2011/09/contaminated-water-treatment-at.html (Anglais)
Activité initiale de l'eau en entrée de décontamination : 940 000 Bq/cm3 (Cs-134) 1 100 000 Bq/cm3 (Cs-137)
Activité en sortie de l'unité KURION : : Non Détectable < 10 Bq/cm3 Non détectable < 10 Bq/cm3
Activité en sortie de l'unité AREVA + KURION : 450 000 Bq/cm3 520 000 Bq/cm3
Siemens abandonne définitivement son activité nucléaire : quelles répercussions sur l'EPR ?
L'information a été annoncée mais peu commentée : on sait peu que l'Allemand Siemens était, avec Framatome / Areva, l'un des deux concepteurs du réacteur EPR à la fin des années 1980. Après s'être désengagé d'Areva NP au début de l'année 2009, le groupe Allemand Siemens, après avoir tenté sans succès de se rapprocher du Russe Rosatom, jette l'éponge et arrête définitivement toutes ses activités nucléaires.
Pour Areva, après le coup dur financier de 2009 - Siemens détenait 34% d'Areva NP - c'est un nouveau coup de poignard dans le dos car on sait généralement peu que Siemens fabriquait une partie des éléments de l'EPR. Il s'agit évidemment d'un choix lié à la décision politique prise par le gouvernement Allemand ayant annoncé, peu après l'accident de Fukushima Daiichi, l'arrêt programmé de l'ensemble des réacteurs Allemands pour 2022 avec mise à l'arrêt à froid immédiat des 7 réacteurs les plus anciens. Les 17 réacteurs Allemands en service avant l'accident du Japon étant tous fabriqués par KWU, filiale de Siemens, le marché national avait ainsi un avenir inexistant.
En novembre 2009, les Agences de Sûreté Nucléaire Française, Britannique et Suédoise pointaient déjà du doigt les difficultés posées par les installations de "contrôle-commande" de l'EPR qui étaient censées être développées, construites et maintenues par Siemens. Areva avait après cette notification promis de réaliser des modifications et une système de pilotage alternatif.
«Nous ne nous impliquerons plus dans la gestion totale de la construction de centrales nucléaires ou dans leur financement. Ce chapitre est clos pour nous», a indiqué M. Löscher, PDG de Siemens.
Cette nouvelle déconvenue ne signe pas forcément l'arrêt de mort des chantiers EPR en cours (Flamanville, Okiluto, Taishan) mais c'est une nuage supplémentaire qui passe sous un soleil nucléaire qui a décidément le plus gros de son avenir... derrière lui ! Fukushima n'a pas fini de faire parler de lui...
La partie Areva de la chaîne de décontamination de l'eau radioactive mise en service le 17 juin est celle qui a causé le plus grand nombre d'arrêts techniques de la chaîne de décontamination. L'ensemble de l'unité à également souffert de nombreux problèmes de raccordements et d'interfacage. Le circuit effectué par l'eau mesurait plus de quatre kilomètres aussi il n'était pas rare de découvrir des fuites plus ou moins importantes et plus ou moins radioactives au fil des visites d'inspection du circuit !
L'unité SARRY (Toshiba / IHI / Shaw) remplacera probablement avantageusement ce système décidément bien peu fiable début octobre.
Source Tepco : http://www.tepco.co.jp/en/nu/fukushima-np/images/handouts_110916_04-e.pdf (Anglais)
Info ex-skf : http://ex-skf.blogspot.com/2011/09/contaminated-water-treatment-at.html (Anglais)
Activité initiale de l'eau en entrée de décontamination : 940 000 Bq/cm3 (Cs-134) 1 100 000 Bq/cm3 (Cs-137)
Activité en sortie de l'unité KURION : : Non Détectable < 10 Bq/cm3 Non détectable < 10 Bq/cm3
Activité en sortie de l'unité AREVA + KURION : 450 000 Bq/cm3 520 000 Bq/cm3
Siemens abandonne définitivement son activité nucléaire : quelles répercussions sur l'EPR ?

Pour Areva, après le coup dur financier de 2009 - Siemens détenait 34% d'Areva NP - c'est un nouveau coup de poignard dans le dos car on sait généralement peu que Siemens fabriquait une partie des éléments de l'EPR. Il s'agit évidemment d'un choix lié à la décision politique prise par le gouvernement Allemand ayant annoncé, peu après l'accident de Fukushima Daiichi, l'arrêt programmé de l'ensemble des réacteurs Allemands pour 2022 avec mise à l'arrêt à froid immédiat des 7 réacteurs les plus anciens. Les 17 réacteurs Allemands en service avant l'accident du Japon étant tous fabriqués par KWU, filiale de Siemens, le marché national avait ainsi un avenir inexistant.
En novembre 2009, les Agences de Sûreté Nucléaire Française, Britannique et Suédoise pointaient déjà du doigt les difficultés posées par les installations de "contrôle-commande" de l'EPR qui étaient censées être développées, construites et maintenues par Siemens. Areva avait après cette notification promis de réaliser des modifications et une système de pilotage alternatif.
«Nous ne nous impliquerons plus dans la gestion totale de la construction de centrales nucléaires ou dans leur financement. Ce chapitre est clos pour nous», a indiqué M. Löscher, PDG de Siemens.
Cette nouvelle déconvenue ne signe pas forcément l'arrêt de mort des chantiers EPR en cours (Flamanville, Okiluto, Taishan) mais c'est une nuage supplémentaire qui passe sous un soleil nucléaire qui a décidément le plus gros de son avenir... derrière lui ! Fukushima n'a pas fini de faire parler de lui...


Comment on dit déjà? ah oui : jusque là tout va bien, jusque là tout va bien, jusque là tout va bien, jusque là tout va bien, en boucle et en choeur!
Merci pour votre travail en tout cas.
Rédigé par : Uncas | 19/09/2011 à 09:45