Six mois après l'accident, nous vous présentons un montage des 2 cartes de débits de dose ambiante disponibles : à droite, celle du MEXT (Ministère de l'Industrie) du 27/9 et à gauche, celle établie par Yukio Hayakawa de l'Université de Gunma. Au Japon, la radioactivité dite naturelle est globalement très faible - malgré les explosions d'Hiroshima-Nagazaki - elle s'établissait ainsi de 0.05 à 0.07 µSv/h à Tokyo, soit 0.5 mSv/an. Rappelons qu'en Ukraine, la Zone Contrôlée (100 000 personnes selon l'UNSCEAR) était arrêtée à un débit de dose accidentelle de 1 mSv/an, soit 1.5 mSv/an en tenant compte de la radioactivité naturelle habituelle. Ce chiffre annuel représente une dose horaire brute de 0.17 µSv/h, ce qui correspond à environ la moitié de la première zone vert pâle sur la carte de gauche et à la limite de la zone bleu moyen sur la carte de droite. 6 mois après l'accident, la Zone Contrôlée s'étendrait ainsi au Japon jusqu'à plus de 200 Km au Sud-Ouest du site, atteignant les faubourgs de la capitale Tokyo !
La Zone d’Évacuation était quant à elle fixée en Ukraine à une limite de débit de dose de 5 mSv/an, soit 5.5 mSv/an en tenant compte du bruit de fond habituel (radioactivité "naturelle" du Japon). Ce débit annuel correspond à une valeur de 0.63 µSv/h soit environ la moitié de la surface orange clair sur la carte de gauche ou la moitié de la zone vert pâle sur la carte de droite. La Zone Interdite devrait donc s'étendre en toute logique jusqu'à environ 80 Km au Sud-Ouest du site avec certains points chauds épars situés à plus de 100 Km de Fukushima-Daiichi !
Nous espérons que ces quelques données permettront à nos lecteurs de se faire une idée plus précise de la réalité de la situation radiologique du Japon qui se situe assez loin des discours rassurants d'autorités qui visent surtout à réduire au maximum les coûts déjà colossaux engendrés par cette situation. Près de 140000 habitants sont concernés rien que dans la zone d'évacuation volontaire 20-30 Km, environ 80000 habitants ont déjà été déplacés, une ville de Fukushima comptant 300000 habitants qui se trouve à 60 Km seulement de la centrale... Avec une très forte densité de population, voir un pays assez étroit quasiment coupé en deux au niveau de sa partie centrale par une zone interdite avec tous les problèmes d'isolement que cette situation entraînerait, tout ceci explique que le Japon préfère encore minimiser la portée de la situation et courir sa chance en faisant affronter frontalement à sa population l'épreuve de vérité dite des faibles doses de radioactivité. A-t-il raison, a-t-il tort ? Réponse dans quelques années, peut-être plus tôt !

C'est certainement la plus grande catastrophe nucléaire mondiale depuis Tchernobyl.Les méthodes de désinformations sont pire qu'en Ukraine pour limiter les frais financiers au détriment de la santé des populations.
Rédigé par : SIERRAECHO79 | 30/09/2011 à 07:24
Bien entendu, tout ceci pour la zone d'évacuation est du catastrophisme débridé, voici des mesures faites le 25 juin 2011:
-->
http://www.youtube.com/watch?v=IASx__3bsHs
Rédigé par : Kuing | 27/10/2011 à 17:23
@ Kuing : la radioactivité n'est pas uniforme par ailleurs certains recherchent les points chauds alors que d'autres installent probablement leur étal sur des points plutôt froids ; pour information le bruit de fond habituel au Japon est très faible, de 0.06 à 0.10 µSv. Le second relevé (Hirono, n'est-ce pas près du "J-Village" de Futaba, une vingtaine de Km au Sud de la centrale ?) affiche déjà un débit de dose de 2 à 3 fois supérieur à la normale. Dans l'absolu, c'est 2 à 3 fois trop, non ? Allez faire les mêmes mesures un peu plus vers l'Ouest et vous verrez...
Autre chose : je n'ai pas tellement regardé les affichages des appareils lors du premier contrôle, allez savoir pourquoi ;)
Trifou
Rédigé par : trifouillax | 27/10/2011 à 19:28