Le dénommé S.H. est un des techniciens qui dirige les petits robots pour leur permettre de remplir certaines missions "délicates" - entendez dangereuses - sur le site de la centrale accidentée de Fukushima Daichi.
Ils s'appellent "packbot", "warrior" ou "Quince" ; ils proviennent du Japon ou des Etats-Unis et leur mission, qu'ils acceptent sans rechigner, est de pénétrer dans des zones très radioactives, de déplacer de petits obstacles, de ramasser des échantillons ou des petits objets très contaminés, de faire des prélévements de dose ambiante ou des relevés de gammamétrie. Ces petits robots se sont rapidement rendus indispensables dans un contexte comme celui de Fukushima ou certaines tâches doivent être accomplies journalièrement sans mettre trop en situation de danger les travailleurs "biologiques". Ils doivent être à la fois extrêmement résistants aux agressions chimiques et aux radiations tout en étant suffisamment compacts et légers pour accèder dans des lieux inaccessibles ou encombrés - ce qui manque pas sur le site accidenté.
Dans un pays très innovateur en matière de robotique, il peut sembler étonnant que les premiers robots, indispensables à la panoplie du parfait petit "liquidateur", n'aient été opérationnels à Fukushima que vers la mi-avril. Et encore, ceux-ci étaient-ils fournis par la société Américaine I-ROBOT.
Un jeune conducteur de robot très habile raconte le quotidien de son travail
S.H. s'est amusé à raconter son expérience quotidienne de pilote de robot ; il a également monté photos et vidéos sur un blog qui très malheureusement disparu depuis quelques jours. Qu'importe, l'essentiel des informations est resté en ligne sur un site de technologie robotique.
Et l'opérateur raconte, raconte...
Comment les robots travaillent souvent en binôme lors des interventions, l'un pouvant assister l'autre si d'aventure il se retrouve coincé ou en situation acrobatique ou encore en panne de communications...
Comment après tant de dégâts il a été profondément étonné que les bâtiments réacteurs tiennent encore debout...
Comment les robots sont commandés à l'aide d'un portable renforcé et d'une manette de jeu type "playstation"...
Pourquoi les opérateurs doivent rester à proximité des robots, ceux-ci étant reliés soit par de simples liaisons sans-fil WIFI/WIMAX, soit, à la suite de problèmes d'interférences, par des câbles en fibre optique d'une longueur maximale d'environ 300 mètres...
Comment, lors d'une intervention, l'alarme de l'un de ses dosimètres s'est mise à sonner sans qu'il puisse la stopper... Son chef prévenu (et probablement bien à l'abri) lui ayant ordonné de "poursuivre l'intervention sans se préocupper de l'alarme"...
Comment les opérateurs de robots sont encore plus soumis au stress et aux différents dangers présents sur le site que les autres employés de Tepco ; S.H. évoque d'ailleurs fréquemment des "migraines" en intervention...
Comment fin juin le nouveau robot Japonais "Quince" a remplacé les I-Robot avec son lot d'avantages et d'inconvénients ; plus performants, mieux blindés mais aussi un peu plus fragiles, les robots locaux ne fonctionnant qu'avec un système de câbles, l'autonomie complète disparaissant de ce fait et les noeuds et entortillages apparaissant...
D'autres commentaires, photos et vidéos des robots en intervention à Fukushima sont disponibles sur le site de ieee.org : http://spectrum.ieee.org/automaton/robotics/industrial-robots/fukushima-robot-operator-diaries (ANGLAIS)
Certains articles ont également été republiés en Japonais ici
il est peut être utile pour certaines personnes. pour les personnes, qui a des problèmes avec le déplacement ((
Rédigé par : jeux de casino en ligne | 27/09/2011 à 14:24