Alors que la presse française de ce matin bruissait d'informations selon lesquelles la Chine tenterait de museler les sources d'information après l'accident de train de Wenzhou, on pourrait remarquer que l'on accorde beaucoup d'importance à cet événement somme toutes récurrent de la part de Pékin alors que l'on accorde beaucoup moins de crédit aux mêmes tentatives de contrôle de l'information quant elles proviennent de capitales "amies".
Ainsi au Japon, les autorités ont-elles rapidement réagi suite à l'accident nucléaire majeur de Fukushima :
- Le 11 mars, le séisme et le tsunami dévastant les installations de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi
- Le 13 mars, les premières conférences de presse communes TEPCO/NISA excluaient d'office les médias indépendants selon le système Japonais du "Kisha Club"
- Le 15 mars, destruction des bâtiments réacteurs 1 à 4 par des explosions "d'hydrogène" accompagnées d'un relâchement dans l'eau et dans l'air d'une quantité énorme des radioactivité
- Le 6 avril, le MIC Japonais (Ministère de l'Intérieur et des Communications) imposait aux opérateurs Internet du Pays de surveiller et de supprimer de leur réseau les informations ne suivant pas le circuit d'information officiel.
- Le 8 avril, TELESA, le principal fournisseur Internet du pays confirmait qu'il avait procédé sur son réseau à des filtrages d'information suite aux injonctions du MIC. On note ainsi : "La suppression d'informations erronées sur plusieurs blogs au sujet du fabricant des réacteurs, de noms, d'adresses ou de photos de cadavres et d'un acte lié au terrorisme".
Aux USA, les incidents de Fort-Calhoun et de Cooper étrangement peu commentés dans la presse Nationale :
Suite à une crue historique du fleuve Missouri, deux centrales nucléaires Américaines situées dans l'état du Nebraska ont été - et est toujours en ce qui concerne Fort Calhoun - dans une situation d'urgence. Le site Next-Up propose un très bon dossier sur cet événement. Un état d'alerte (niveau 2 sur l'échelle Américaine d'incidents nucléaires) à été signalé à la NRC (Commission de régulation Nucléaire des USA) le 7 juin, alors que l'espace aérien situé directement au-dessus du site était - et est toujours à ce jour - interdit pour des raisons de "sécurité".
On ne trouve bizarrement qu'assez peu d'informations sur ces deux accidents pourtant assez inquiétants et sur lesquels on aimerait bien en apprendre un peu plus. La censure semble se faire ici plus discrète… à l'occidentale ? Selon un quotidien Pakistanais, Certains expert Russes au sein de la FAEE prétendraient que le Président Obama aurait directement imposé un "traitement spécial" des informations concernant ces centrales, et que l'accident mériterait un classement au niveau 4 de l'échelle INES, soit un accident avec rejets mineurs et des conséquences locales. Informations démenties par OPPD, silence radio - embarrassé ? - au niveau du gouvernement Américain.
Pour bien analyser la situation énergétique des USA, il faut comprendre que le parti présidentiel soutient l'énergie nucléaire car il estime qu'elle est "incontournable" et affirme que le vrai problème, c'est le réchauffement climatique contre lequel l'énergie nucléaire est une réponse efficace. Ce discours nous rappelle quelque chose en France…
A noter enfin qu'hier, OPPD, l'opérateur de la centrale de Fort Calhoun vient de signaler un nouveau problème localisé au niveau du système d'extinction d'incendie, suite à un niveau d'eau trop important pour réaliser les tests mensuels.
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