Tepco demande à des travailleurs de filmer dans une zone à plus de 1Sv/h !
Soit aucun des petits robots n'était disponible soit aucun n'était capable d'effectuer cette tâche aussi ce sont deux travailleurs en chair (à rem) et en os qui ont été sollicités par l'opérateur pour aller filmer le 18 avril l'intérieur du equipment hatch dont nous avons beaucoup parlé récemment. Pour une intervention limitée à 4 minutes dans la salle du sas, leur exposition a été de 8 mSv, ce qui équivaut à un débit de dose moyen de 0.12 Sv/h, avec des zones probablement bien plus "mordantes".
Le débit de dose maximum sur la zone était d'ailleurs relevé par le robot Packbot à 1.6 Sv/h le 19 novembre 2011 ; l'observation était faite au niveau du rail droit du plug, qui, rappelons-le, était alors bizarrement indiqué comme "fermé" sur le schéma fourni à l'époque par Tepco alors qu'il est visiblement largement ouvert sur la photo prise par Topy.
Qui plus est, une vidéo qui ne révèle pas grand chose sauf de curieux filaments "déjà vus"
<00:08> le système de verrouillage du plug vu de l'intérieur du hatch ? Nous pensons qu'il s'agit plutôt du verrou de la porte d'entrée de la salle du sas. Le travailleur doit ensuite parcourir une dizaine de mètres - dans une obscurité relative - entre l'entrée de la pièce et la position du hatch avant d'y introduire sa caméra.
<02:16> On retrouve ici les fameux filaments blancs déjà repérés sur des vidéos tournées dans la cuve PCV2 ; correspondent-ils à des particules détachées par le contact de la caméra avec le revêtement endommagé du hatch, s'agit-il de gouttes d'eau (présentant une trajectoire courbe ?) fortement éclairées saisies par un capteur qui ne semble pas effectuer un échantillonnage très rapide (2 à 3 images / seconde) ou saturé par un éclairage important ? Notez en passant la taille et la récurrence des pixels blancs correspondant à des photons "illuminant" le capteur.
<03:10> Un peu avant de ressortir du sas, la caméra retombe sur quelques surfaces "rouillées" et c'est à cet endroit que les points blancs sont peut-être les plus nombreux.
EDIT <0000> : la caméra est orientée à environ -90° par rapport à la verticale pendant la première moitié de la vidéo ; il semble ensuite qu'elle ait pivoté sur son axe.
Sources :
Handout Tepco, 19/4, Tepco, anglais
Vidéo de l'intervention, Tepco, 20/4
Soit aucun des petits robots n'était disponible soit aucun n'était capable d'effectuer cette tâche aussi ce sont deux travailleurs en chair (à rem) et en os qui ont été sollicités par l'opérateur pour aller filmer le 18 avril l'intérieur du equipment hatch dont nous avons beaucoup parlé récemment. Pour une intervention limitée à 4 minutes dans la salle du sas, leur exposition a été de 8 mSv, ce qui équivaut à un débit de dose moyen de 0.12 Sv/h, avec des zones probablement bien plus "mordantes".
Le débit de dose maximum sur la zone était d'ailleurs relevé par le robot Packbot à 1.6 Sv/h le 19 novembre 2011 ; l'observation était faite au niveau du rail droit du plug, qui, rappelons-le, était alors bizarrement indiqué comme "fermé" sur le schéma fourni à l'époque par Tepco alors qu'il est visiblement largement ouvert sur la photo prise par Topy.
Qui plus est, une vidéo qui ne révèle pas grand chose sauf de curieux filaments "déjà vus"
<00:08> le système de verrouillage du plug vu de l'intérieur du hatch ? Nous pensons qu'il s'agit plutôt du verrou de la porte d'entrée de la salle du sas. Le travailleur doit ensuite parcourir une dizaine de mètres - dans une obscurité relative - entre l'entrée de la pièce et la position du hatch avant d'y introduire sa caméra.
<00:50> Voici notre héros arrivé devant la porte de l'enfer. Ayant lu le panneau "toi qui entre ici, abandonne tout espoir" (en Japonais), il n'y pénétrera pas mais se contentera de glisser sa petite caméra, probablement ficelée par du ruban adhésif sur une de ces perches dont Tepco connaît tous les secrets. Il semble que la photo prise par Topy (en médaillon) soit un peu écrasée par l'objectif grand angle et que la distance sur laquelle le "bouchon" s'est ouvert soit plutôt d'environ 1 à 1.5 m.
Notez les curieux filaments blancs qui commencent à apparaître (des photons tordus ?)<00:55> La caméra s'introduit dans l'ouverture, les mystères de "l'eau de là" vont-ils finalement nous être révélés ? Notez comme les pixels blancs, signe d'une activité Gamma importante, se font rares quand le capteur est isolé de chaque côté par le béton pour reprendre de plus belle dès qu'il dépasse l'extrémité du bouchon.
<01:08> la caméra progresse le long de la paroi blanche du hatch qui, rappelons-le, mesure environ 2m de longueur. Quelques secondes plus tard, la paroi semble changer d'aspect et de couleur pour devenir plus sombre et d'un aspect granuleux et ridé n'étant pas sans rappeler l'aspect de l'intérieur de la cuve PCV de l'unité n°. 2.
<01:08> la caméra progresse le long de la paroi blanche du hatch qui, rappelons-le, mesure environ 2m de longueur. Quelques secondes plus tard, la paroi semble changer d'aspect et de couleur pour devenir plus sombre et d'un aspect granuleux et ridé n'étant pas sans rappeler l'aspect de l'intérieur de la cuve PCV de l'unité n°. 2.
<01:28> Tiens, de la rouille sur une forme qui parait arrondie ? Sachant que le couloir est en béton, observerait-on la partie fixe du flange qui, lui, est en acier inox ? Notez que les pixels blancs se font plus nombreux, signe d'une radioactivité en hausse.
<01:33> Une curiosité en passant que ces 2 tâches rougeâtres possédant chacune une petite "queue" ; elles semblent gravées dans le béton et sont disposées dans le même axe. Quelque chose de rouge et de liquide qui aurait coulé sur la paroi ? On retrouve les mêmes "gouttelettes" un peu plus tard sur la vidéo <01:44>
<01:45> Tiens, un pixel de couleur rouge ? C'est suffisamment rare pour être signalé, on dirait un pointeur laser !
<01:48> (R)ouille, soit la surface est marquée par un dépôt d'oxydes (provenant du flange ?), soit le revêtement a roussi sous l'effet d'une chaleur importante ?
<01:50> Cet extrait est peut-être le plus intéressant. Il semble en effet que l'on ait retrouvé ici, à l'intérieur du hatch (grande photo), la même forme et la même couleur de matière que celle qui s'était incrustée dans les rails du bouchon et qui manifestaient une radioactivité supérieure à 1Sv/h en novembre 2011 (photo en médaillon).
<01:50> Cet extrait est peut-être le plus intéressant. Il semble en effet que l'on ait retrouvé ici, à l'intérieur du hatch (grande photo), la même forme et la même couleur de matière que celle qui s'était incrustée dans les rails du bouchon et qui manifestaient une radioactivité supérieure à 1Sv/h en novembre 2011 (photo en médaillon).
<03:10> Un peu avant de ressortir du sas, la caméra retombe sur quelques surfaces "rouillées" et c'est à cet endroit que les points blancs sont peut-être les plus nombreux.
<3:35> Encore une magnifique artefact courbe, rouge cette fois-ci ; rien à l'image précédente, rien à l'image suivante autrement dit le filament rouge est visible moins d'un tiers de seconde.
Conclusion : Cette vidéo ne révèle rien de très intéressant ; ce résultat assez minable mérite-il d'exposer deux travailleurs, même pour une durée limitée, à des sources présentant une activité aussi élevée ? Ces employés sont-ils vraiment informés des risques qu'ils prennent, sachant qu'en France par exemple ils auraient atteint lors de cette exposition unique - et à condition que l'opérateur soit sincère sur les dosimétries, ce dont nous doutons franchement - une petite moitié de la dose efficace maximale sur une période d'une année d'activité professionnelle ? En France, même si certains travailleurs - intérimaires pour la plupart - s'exposent parfois à des sources aussi actives, c'est pour remplir une tâche bien spécifique, parfaitement identifiée, par exemple lors de travaux de maintenance lourde effectués dans le confinement. A Fukushima, rien de tel : cette mission n'a pas fait progresser le schmilblick et un petit robot aurait sûrement pu la remplir dans quelques semaines, le temps de l'adapter à sa mission.EDIT <0000> : la caméra est orientée à environ -90° par rapport à la verticale pendant la première moitié de la vidéo ; il semble ensuite qu'elle ait pivoté sur son axe.
Sources :
Handout Tepco, 19/4, Tepco, anglais
Vidéo de l'intervention, Tepco, 20/4
Purée, comme ça "grésille"!
Si si il y a des choses intéressantes mais faudrait revoir le film tranquillement à différentes vitesses en se représentant les mouvements de l'opérateur. A un moment il me semble voir un amas de rouille fondue sur le sol?
Les gouttes rouges pourraient être des projections de liquide visqueux depuis le sol. La goutte projetée de bas vers le haut touche le mur, la queue de la goutte continue sa trajectoire vers le haut et touche + haut. L'alignement indique une origine commune possible pour les deux gouttes.
Le bouchon a deux diamètres, il semble sorti de la longueur du diamètre extérieur, ce qui laisse un passage à une webcam sur perche jusqu'au bouclier d'acier, je suppose que ce qu'on voit de granuleux / fondu est le pied du bouchon. Comme le sol est plat derrière puisque c'est une zone de circulation, du corium, ou plus probablement du métal "léger" fondu, aurait pu l'atteindre (côté intérieur), et fondre le béton du pied.
Je m'interroge sur ces "câbles électriques" qui pendent à cet endroit, ils sont éclairés par la caméra comme s'ils étaient réels, clairs quand ils sont tout près, sombres + loin, or je ne pense pas qu'ils devraient être là, et encore moins pendouiller ainsi, c'est un sas supposé rester fermé et étanche. Normalement les passages de câbles se font dans des goulottes spécifiques, surtout qu'il peut y avoir une différence de pression de plusieurs bars.
On va éviter de penser à la taille de l'araignée capable de les tisser... :D
Pendant que j'y suis
Le "verrou" vert sur le bouchon m'a tout l'air d'être une cellule photo-électrique, envoyant un signal de sécurité de fermeture bloquant le redémarrage.
Me semble que le poids seul suffit à maintenir le bouchon en place. On peut facilement déplacer un bateau cargo à la main, il suffit de tirer longtemps, dans l'eau donc sans frottement il fini par bouger. Par contre, 70T sur roulettes il faut y aller. Solidariser le bouchon avec le bâti lors d'un puissant tremblement de terre nécessiterait un très gros verrou, il faut immobiliser 70T à plusieurs m/s de vitesse relative.
Rédigé par : HP | 24/04/2012 à 03:16