Les documents qui suivent proviennent de la centrale d'Onagawa, ils reprennent la synthèse des dégâts créés sur le site par les séismes de 2011. Contrairement à Fukushima-Daiichi, aucun tsunami n'a frappé cette centrale aussi les incidents évoqués ont été uniquement engendrés par les secousses du sol. Un incendie avait été signalé le 11 mars au niveau de la salle des turbines de l'unité n°. 3, puis cette même unité avait été déclarée en "état d'urgence nucléaire" le 13 mars 2011 à la suite d'une dosimétrie supérieure à 20µSv/h qui a plus tard été attribuée à l'accident de Fukushima-Daiichi, située une centaine de km plus au Sud.
La centrale d'Onagawa a également souffert d'une réplique importante (7.1) qui l'a frappé le 7 avril 2011 et qui aurait endommagé les unités n°. 2 et 3. Il semble que de l'eau se soit alors échappée de plusieurs piscines de désactivation pour inonder une partie des bâtiments-réacteur. Ce type de débordement de bassins est généralement l'indice de fortes accélérations horizontales du sol à proximité des installations, secousses qui sont probablement également à la base des incidents constatés sur les verrous des bouchons des sas de confinement.
Mêmes causes, mêmes effets à Fukushima-Daiichi ?
Cette constatation nous amène à revoir légèrement notre analyse des causes qui auraient pu amener le bouchon de Fukushima-Daiichi 1F3 à reculer de 1m à 1,5m comme nous l'avons vu hier sur la vidéo. Tepco pourrait avoir utilisé le même système de verrouillage par vérin(s) sur les bouchons, installé(s) au sein du boîtier visible ci-dessous sur la partie gauche du sas. A priori, aucune des unités d'Onagawa n'a éprouvé de fusion de cœur ni d'explosion d'hydrogène et pourtant, 2 plugs au moins ont reculé légèrement en brisant leurs attaches.
D'un autre côté, à Fukushima 1F3, la présence d'une substance manifestement très radioactive, s'étant donc écoulée à un moment ou à un autre du cœur pour arriver au niveau de la salle du sas, nous prouve qu'à un moment au moins, la porte étanche (flange) ne l'était plus et ceci confirme notre analyse d'un dé-confinement primaire.
Analyse : Toutes ces découvertes ne sont aucunement rassurantes : il semble que les opérateurs Japonais aient "pinaillé" un peu partout sur tout ce qui touchait la sécurité des installations vis-à-vis d'événements naturels majeurs. Ces informations ne plaident évidemment pas pour le redémarrage d'un quelconque réacteur japonais en l'état ; on peut également se questionner légitimement sur le feu vert de la commission de sécurité Japonaise quand on voit ce genre de rapport d'événement : un confinement qui s'ouvre à la suite d'une secousse un peu importante, même si la porte étanche côté confinement reste étanche - tant que le cœur n'a pas fondu - ce n'est pas fait pour rassurer, loin de là !
Sources :
Tohoku Epco, 10/11/11, pour la synthèse en japonais des dégâts constatés à Onagawa
wiki français et anglais pour la chronologie accidentelle à Onagawa
La centrale d'Onagawa a également souffert d'une réplique importante (7.1) qui l'a frappé le 7 avril 2011 et qui aurait endommagé les unités n°. 2 et 3. Il semble que de l'eau se soit alors échappée de plusieurs piscines de désactivation pour inonder une partie des bâtiments-réacteur. Ce type de débordement de bassins est généralement l'indice de fortes accélérations horizontales du sol à proximité des installations, secousses qui sont probablement également à la base des incidents constatés sur les verrous des bouchons des sas de confinement.
Illustration en mars 2012 lors du séisme de 7.4 au Sud de Mexico-city
Où l'on en apprend un peu plus sur les verrous "japonais" des bouchons de sas
Les Japonais ont apparemment adapté une structure sur l'avant du bouchon original (de forme cylindrique) pour y adapter un système de verrouillage des plug qui n'existe peut-être pas, ou peut-être pas de manière aussi développée sur les sites américains. Ce mécanisme semble bloquer le bouchon au moyen d'au moins un vérin installé sur le flanc droit du bouchon, une trentaine de cm au-dessus du sol. On notera également qu'il semble qu'il existe en réalité 2 sas par confinement, un de chaque côté. Le bouchon gauche aurait reculé de 25 cm et celui de droite de 7 cm, arrachant la fixation murale du vérin droit de verrouillage (qui n'avait pas l'air scellé très efficacement au demeurant). Les japonais semblent avoir reproduit ici l'erreur de prévisions de secousses un peu faibles, tout comme l'étaient les estimations des hauteurs maximales de tsunami à Fuksuhima-Daiichi. Question de coûts, probablement...
Les Japonais ont apparemment adapté une structure sur l'avant du bouchon original (de forme cylindrique) pour y adapter un système de verrouillage des plug qui n'existe peut-être pas, ou peut-être pas de manière aussi développée sur les sites américains. Ce mécanisme semble bloquer le bouchon au moyen d'au moins un vérin installé sur le flanc droit du bouchon, une trentaine de cm au-dessus du sol. On notera également qu'il semble qu'il existe en réalité 2 sas par confinement, un de chaque côté. Le bouchon gauche aurait reculé de 25 cm et celui de droite de 7 cm, arrachant la fixation murale du vérin droit de verrouillage (qui n'avait pas l'air scellé très efficacement au demeurant). Les japonais semblent avoir reproduit ici l'erreur de prévisions de secousses un peu faibles, tout comme l'étaient les estimations des hauteurs maximales de tsunami à Fuksuhima-Daiichi. Question de coûts, probablement...
Mêmes causes, mêmes effets à Fukushima-Daiichi ?
Cette constatation nous amène à revoir légèrement notre analyse des causes qui auraient pu amener le bouchon de Fukushima-Daiichi 1F3 à reculer de 1m à 1,5m comme nous l'avons vu hier sur la vidéo. Tepco pourrait avoir utilisé le même système de verrouillage par vérin(s) sur les bouchons, installé(s) au sein du boîtier visible ci-dessous sur la partie gauche du sas. A priori, aucune des unités d'Onagawa n'a éprouvé de fusion de cœur ni d'explosion d'hydrogène et pourtant, 2 plugs au moins ont reculé légèrement en brisant leurs attaches.
D'un autre côté, à Fukushima 1F3, la présence d'une substance manifestement très radioactive, s'étant donc écoulée à un moment ou à un autre du cœur pour arriver au niveau de la salle du sas, nous prouve qu'à un moment au moins, la porte étanche (flange) ne l'était plus et ceci confirme notre analyse d'un dé-confinement primaire.
Un autre document montre un robot devant le sas d'équipement (1F3 ?) largement ouvert
Si ce document expose bien un robot travaillant au niveau de l'unité 1F3 de Fukushima-Daiichi, nous pouvons constater que le bouchon semble être est en position largement ouverte, les 2 portes protégeant le mécanisme le sont également. Les dimensions de l"ouverture semblent par contre bizarres : l'ouverture cylindrique d'environ 4m de diamètre semble ici devenir une ouverture rectangulaire d'environ 4m x 2 (l'échelle est donnée par l'échelle de droite : 4 barreaux). Si ce que l'on visualise sur la partie de gauche de l'image correspond bien au bouchon, ce dernier semble trop petit pour "boucher" le trou du sas... Bref, beaucoup d'interrogations !
Si ce document expose bien un robot travaillant au niveau de l'unité 1F3 de Fukushima-Daiichi, nous pouvons constater que le bouchon semble être est en position largement ouverte, les 2 portes protégeant le mécanisme le sont également. Les dimensions de l"ouverture semblent par contre bizarres : l'ouverture cylindrique d'environ 4m de diamètre semble ici devenir une ouverture rectangulaire d'environ 4m x 2 (l'échelle est donnée par l'échelle de droite : 4 barreaux). Si ce que l'on visualise sur la partie de gauche de l'image correspond bien au bouchon, ce dernier semble trop petit pour "boucher" le trou du sas... Bref, beaucoup d'interrogations !
Analyse : Toutes ces découvertes ne sont aucunement rassurantes : il semble que les opérateurs Japonais aient "pinaillé" un peu partout sur tout ce qui touchait la sécurité des installations vis-à-vis d'événements naturels majeurs. Ces informations ne plaident évidemment pas pour le redémarrage d'un quelconque réacteur japonais en l'état ; on peut également se questionner légitimement sur le feu vert de la commission de sécurité Japonaise quand on voit ce genre de rapport d'événement : un confinement qui s'ouvre à la suite d'une secousse un peu importante, même si la porte étanche côté confinement reste étanche - tant que le cœur n'a pas fondu - ce n'est pas fait pour rassurer, loin de là !
Sources :
Tohoku Epco, 10/11/11, pour la synthèse en japonais des dégâts constatés à Onagawa
wiki français et anglais pour la chronologie accidentelle à Onagawa
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