Repérages au niveau de l'unité n°. 2
En se basant sur les photos récemment rapportées par Quince II (qui n'est pas resté bloqué, brave petite bête), tentons d'y voir un peu plus clair dans l'organisation du plateau technique de l'unité n°. 2 de Fukushima-Daiichi :
Il existe 2 systèmes différents de grues sur ce type de bâtiment-réacteur :
- Un système "lourd" se composant d'un pont-roulant permettant de retirer par exemple les éléments du réacteur ou du confinement lors des opérations de maintenance ; le débattement de cette grue lui permet d'intervenir à tout endroit du niveau technique (5F) ; le PR prend appui sur 2 rails renforcés fixés au niveau 6 (CRF) du bâtiment-réacteur, juste sous la toiture
- Un "léger" : la machine de chargement / déchargement de combustible qui permet de positionner très précisément les assemblages de combustible de la piscine de combustible vers le réacteur et vice-versa ; celle-ci se déplace sur des rails fixés sur le sol du niveau technique (5F)
Au niveau des débattements, si la grue principale (pont-roulant) peut accéder à pratiquement tous les recoins du niveau (1er schéma, zone bleue), le débattement maximal de la machine de chargement peut s'accommoder d'une amplitude plus faible (1er schéma, zone rouge) car le circuit du combustible de la piscine combustible au réacteur n'est pas très étendu. Autrement dit, la principale caractéristique de la machine semble être plus la précision que la solidité - un assemblage ne pèse qu'environ 200 kg - ou d'une portée étendue, le combustible exposé n'ayant rien à faire en-dehors du puits du réacteur ou de la piscine de combustible. Notez bien sur le schéma ci-dessous (NRC) que les rails de la machine de chargement ne dépassent pas le puits du réacteur. Ceci démontre que la machine de chargement ne peut que se situer dans la moitié Sud du bâtiment-réacteur alors que le pont-roulant peut se situer, en théorie, un peu n'importe où.
Les assemblages de combustible sont hissés dans leur protection par le puits vertical au moyen du pont-roulant, les assemblages ainsi "enrobés" pour le transport pesant environ une centaine de tonnes.
Les contraintes de charge du bâtiment-réacteur
Cette donnée est loin d'être anecdotique ! Les masses mises en jeu étant extrêmement élevées, le "centrage" du bâtiment - et particulièrement de ses niveaux supérieurs - est critique au point que si toute la charge "mobile" était répartie en haut et sur l'un des côtés du bâtiment, les contraintes sur ce dernier pourraient s'avérer extrêmement importantes. C'est un peu ce qui inquiétait Tepco au niveau de l'unité n°. 4 et ce qui a motivé les travaux récents à ce niveau : l'opérateur à réduit les contraintes pesant sur le mur Sud d'autant plus qu'il était partiellement fragilisé par l'explosion du 15 mars. D'après le document ci-dessous, il semble que le pont-roulant était également situé au Sud, juste au-dessus de la machine de chargement ; le bâtiment 4 était donc effectivement très déséquilibré.
La position "service" du réacteur
C'est quand l'unité est en position de maintenance (service mode) que les transfert de charges sont les plus critiques. Le chapeau et la dalle du confinement sont démontés et stockés dans les coins N/W et S/E, le combustible est déchargé du cœur (position centrale) pour être stocké dans la piscine combustible située près du mur Sud ; les différents éléments internes démontés sont placés quant à eux dans la piscine d'équipement située au Nord. Les masses habituellement centrées vers le puits du réacteur se retrouvent ainsi très excentrées et le centrage du bâtiment se retrouve alors dans une position fragilisée, dite de "pyramide inversée".
(Notes : certains éléments semblent mal représentés sur ce schéma ; ainsi la grue et la piscine combustible devraient être situés au Sud ;
la localisation des deux piscines est sans doute inversée mais ceci ne gène en rien le principe des transferts de masses vers
les extrémités en position "service" ; Le pont roulant ne semble pas représenté sur ce schéma
L'état de l'unité n°. 3 d'après les documents Tepco
Rentrons maintenant dans le vif du sujet : la situation précise et relativement inconnue de ces différents éléments au sein de l'unité n°. 3, qui a subi une explosion très puissante (1) le 15 mars. L'unité était en production donc à priori en configuration "centrée".
Sources :
Schéma et plan-coupe des niveaux des bâtiment-réacteur de Fukushima, fukushima-blog, 12/6/2011
Les assemblages de combustible, AREVA
BWR Reactors Systems, NRC, anglais
Dry Cask Storage, IPEC, anglais
(1) Puissance estimée de quelques tonnes à quelques dizaines de tonnes de TNT
En se basant sur les photos récemment rapportées par Quince II (qui n'est pas resté bloqué, brave petite bête), tentons d'y voir un peu plus clair dans l'organisation du plateau technique de l'unité n°. 2 de Fukushima-Daiichi :
Il existe 2 systèmes différents de grues sur ce type de bâtiment-réacteur :
- Un système "lourd" se composant d'un pont-roulant permettant de retirer par exemple les éléments du réacteur ou du confinement lors des opérations de maintenance ; le débattement de cette grue lui permet d'intervenir à tout endroit du niveau technique (5F) ; le PR prend appui sur 2 rails renforcés fixés au niveau 6 (CRF) du bâtiment-réacteur, juste sous la toiture
- Un "léger" : la machine de chargement / déchargement de combustible qui permet de positionner très précisément les assemblages de combustible de la piscine de combustible vers le réacteur et vice-versa ; celle-ci se déplace sur des rails fixés sur le sol du niveau technique (5F)
Au niveau des débattements, si la grue principale (pont-roulant) peut accéder à pratiquement tous les recoins du niveau (1er schéma, zone bleue), le débattement maximal de la machine de chargement peut s'accommoder d'une amplitude plus faible (1er schéma, zone rouge) car le circuit du combustible de la piscine combustible au réacteur n'est pas très étendu. Autrement dit, la principale caractéristique de la machine semble être plus la précision que la solidité - un assemblage ne pèse qu'environ 200 kg - ou d'une portée étendue, le combustible exposé n'ayant rien à faire en-dehors du puits du réacteur ou de la piscine de combustible. Notez bien sur le schéma ci-dessous (NRC) que les rails de la machine de chargement ne dépassent pas le puits du réacteur. Ceci démontre que la machine de chargement ne peut que se situer dans la moitié Sud du bâtiment-réacteur alors que le pont-roulant peut se situer, en théorie, un peu n'importe où.
Les assemblages de combustible sont hissés dans leur protection par le puits vertical au moyen du pont-roulant, les assemblages ainsi "enrobés" pour le transport pesant environ une centaine de tonnes.
Les contraintes de charge du bâtiment-réacteur
Cette donnée est loin d'être anecdotique ! Les masses mises en jeu étant extrêmement élevées, le "centrage" du bâtiment - et particulièrement de ses niveaux supérieurs - est critique au point que si toute la charge "mobile" était répartie en haut et sur l'un des côtés du bâtiment, les contraintes sur ce dernier pourraient s'avérer extrêmement importantes. C'est un peu ce qui inquiétait Tepco au niveau de l'unité n°. 4 et ce qui a motivé les travaux récents à ce niveau : l'opérateur à réduit les contraintes pesant sur le mur Sud d'autant plus qu'il était partiellement fragilisé par l'explosion du 15 mars. D'après le document ci-dessous, il semble que le pont-roulant était également situé au Sud, juste au-dessus de la machine de chargement ; le bâtiment 4 était donc effectivement très déséquilibré.
La position "service" du réacteur
C'est quand l'unité est en position de maintenance (service mode) que les transfert de charges sont les plus critiques. Le chapeau et la dalle du confinement sont démontés et stockés dans les coins N/W et S/E, le combustible est déchargé du cœur (position centrale) pour être stocké dans la piscine combustible située près du mur Sud ; les différents éléments internes démontés sont placés quant à eux dans la piscine d'équipement située au Nord. Les masses habituellement centrées vers le puits du réacteur se retrouvent ainsi très excentrées et le centrage du bâtiment se retrouve alors dans une position fragilisée, dite de "pyramide inversée".
(Notes : certains éléments semblent mal représentés sur ce schéma ; ainsi la grue et la piscine combustible devraient être situés au Sud ;
la localisation des deux piscines est sans doute inversée mais ceci ne gène en rien le principe des transferts de masses vers
les extrémités en position "service" ; Le pont roulant ne semble pas représenté sur ce schéma
L'état de l'unité n°. 3 d'après les documents Tepco
Conclusion - provisoire :
1) Le pont roulant - d'un poids évalué à quelques dizaines de tonnes - s'est affaissé d'un étage suite à la destruction du mur Ouest ayant entrainé la chute de l'un de ses rails-supports ; comme il était situé sur la partie centrale du bâtiment-réacteur il s'est probablement "posé" sur la dalle du confinement du réacteur, heureusement surdimensionnée !
2) La machine de chargement de combustible, plus légère, a probablement été soufflée sur ses rails par l'explosion pour tomber avec le mur Sud entre les unités 3 et 4
3) La partie supérieure de la piscine de désactivation de combustible est impossible à distinguer ; sa protection légère (rambarde) a disparu ; la piscine est dans le meilleur des cas remplie à ras-bord de gravats et de ferraille, ce qui expliquerait qu'on ne distingue pas le haut du bac ni la surface de l'eau
4) Il semble de plus en plus évident que l'explosion s'est bien localisée au niveau du caisson formé par les étages 5 et 6 ; il est probable que le Dry Well (cuve de confinement primaire, PCV) a fini par fuir au niveau de son chapeau suite à la surpression du réacteur n°. 3 (théorie Arnie Gundersen) et que l'hydrogène se soit faufilé à travers la dalle de confinement - non-étanche - pour se répandre dans les étages 5 et 6 et provoquer l'explosion du 15 mars. De l'hydrogène surnuméraire a probablement été produit au niveau de la piscine de désactivation surchauffée et de surcroit équipé d'un cœur "Turbo-Moxé" quasiment neuf.
1) Le pont roulant - d'un poids évalué à quelques dizaines de tonnes - s'est affaissé d'un étage suite à la destruction du mur Ouest ayant entrainé la chute de l'un de ses rails-supports ; comme il était situé sur la partie centrale du bâtiment-réacteur il s'est probablement "posé" sur la dalle du confinement du réacteur, heureusement surdimensionnée !
2) La machine de chargement de combustible, plus légère, a probablement été soufflée sur ses rails par l'explosion pour tomber avec le mur Sud entre les unités 3 et 4
3) La partie supérieure de la piscine de désactivation de combustible est impossible à distinguer ; sa protection légère (rambarde) a disparu ; la piscine est dans le meilleur des cas remplie à ras-bord de gravats et de ferraille, ce qui expliquerait qu'on ne distingue pas le haut du bac ni la surface de l'eau
4) Il semble de plus en plus évident que l'explosion s'est bien localisée au niveau du caisson formé par les étages 5 et 6 ; il est probable que le Dry Well (cuve de confinement primaire, PCV) a fini par fuir au niveau de son chapeau suite à la surpression du réacteur n°. 3 (théorie Arnie Gundersen) et que l'hydrogène se soit faufilé à travers la dalle de confinement - non-étanche - pour se répandre dans les étages 5 et 6 et provoquer l'explosion du 15 mars. De l'hydrogène surnuméraire a probablement été produit au niveau de la piscine de désactivation surchauffée et de surcroit équipé d'un cœur "Turbo-Moxé" quasiment neuf.
Sources :
Schéma et plan-coupe des niveaux des bâtiment-réacteur de Fukushima, fukushima-blog, 12/6/2011
Les assemblages de combustible, AREVA
BWR Reactors Systems, NRC, anglais
Dry Cask Storage, IPEC, anglais
(1) Puissance estimée de quelques tonnes à quelques dizaines de tonnes de TNT
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Merci pour ces explications.
On peut chercher les débris de la grue sur ces clichés (quid du fameux trou dans le toit de la turbine du R3 ?) :
http://www.stop-nucleaire31.org/docs/2011_03_24_photo_avion_fuku_3.jpg
http://www.space-horizon.com/wp-content/uploads/2011/04/Fukushima_haute_Resolution7.gif
(j'ai écris en premier "s'amuser à chercher" mais non, j'ai effacer, tout ça est tellement triste...)
Et puis, des réflexions, sur le R3 :
- La dalle de confinement était donc en dessous du pont roulant au moment de l'explosion. Si le pont et la grue n'avaient pas été là, la dalle serait-elle ailleurs ? Trou dans le bâtiment adjacent suite à une explosion dans le réacteur ? Hypothèse de Dominique Leglu. Pourtant, en regardant les clichés ci-dessus, on dirait que la déflagration ne venait pas du réacteur : le trellis de charpentes métalliques est moins abîmé au dessus de ce dernier, à moins que... le pont roulant ai fait l'office de "bouclier" pour cette charpente...
Rédigé par : LearchC | 02/03/2012 à 22:31
dernière chose... sur cette photo http://www.space-horizon.com/wp-content/uploads/2011/04/Fukushima_haute_Resolution7.gif la fumée semble clairement venir... du réacteur...
Rédigé par : LearchC | 02/03/2012 à 22:34
Pour le point 4, il est aussi possible (probable selon moi) que l'hydrogène se soit accumulé sous le chapeau et/ou sous la dalle amovible, ait sauté, provoquant au passage l'explosion de l'hydrogène contenu au niveau 5 et 6, ce qui serait nettement plus grave : le coeur du réacteur est à l'air, ou (très peu) protégé par le chapeau, certainement en mauvais état si l'explosion venait du dessus, détruit si elle venait de l'intérieur.
Si le dessus du fût du réacteur, très solide, a servi de fût de canon, ça explique la hauteur d'éjection des débris lors de l'explosion, les débris étant les morceaux de dalles. Si l'explosion venait purement de l'étage 5-6, l'explosion aurait projeté des débris relativement légers, le fin béton des parois, dans toutes les directions, non-spécifiquement vers le haut.
Rédigé par : HP | 02/03/2012 à 22:54
ici : http://cryptome.org/eyeball/daiichi082411/110825_1.jpg sous le pilier à gauche du pilier/crochet de la grue, sous les charpentes métalliques, ce n'est pas la grue de (dé)chargement ?
Rédigé par : LearchC | 02/03/2012 à 23:33
bonjour
quand même ! 1 an après les explosions, personne n'a pu aller voir dans le batiment turbine du N°3 ce qui a provoqué ce trou monstrueux dans le toit ? Curieux non ?
Pourtant, ça serait intéressant de savoir : on pourrait demander à Eric Besson d'aller y faire un tour avec un appareil photo !!!
Perso je persiste à penser que la piscine et le réacteur ont pété avec un bel ensemble balançant dans la nature leurs centaines de tonnes de combustible.
Comme rien n'est tout noir(parait-il !) ça a peut être évité la formation d'un ou 2 coriums à base de MOX qui auraient été pire que tout !
on se console comme on peut !
amitiés radieuses
Rédigé par : bob | 03/03/2012 à 09:26
@bob : Je pense que les liquidateurs ne sont pas prêts de s'approcher du R3... mais c'est un avis personnel et subjectif... bien que, d'après ce qui a été écrit par Triffouillax, les éléments radioactifs contenus dans le R3 doivent être maintenant un peu de partout, et à l'air libre, donc le problème ne concerne plus uniquement les liquidateurs, mais aussi les japonais, les habitants de l'asie orientale et tout l'hémisphère nord de notre chère planète, les particules radioactives n'ont pas de frontières, rappellons-nous du nuage de tchernobyl... je rappelle aussi que le Plutonium est l'éléments chimique le plus nocif existant, il ne faut qu'environ 500g de cette poudre miraculeuse si choyée par les militaires pour tuer l'ensemble de l'humanité (imaginez que le demi sachet de farine qu'il vous reste dans votre placard soit du Plutonium)... le plutonium ingéré ou inhalé à une durée de vie biologique de 200 ans, vous l'avez pour toute une vie, et sa demi-vie radioactive peut aller jusqu'à 373.000 ans suivant l'isotope...Quel masse de plutonium présent dans le R3 ? Et dans l'ensemble des réacteurs fukushimiens ? A Tchernobyl le réacteur n'utilisait pas de Mox, donc seuls 400kg de cette merveille créée par l'homme étaient présents, "seuls" 100kg furent rejetés dans les environs et certainement plus loin... le reste se trouve dans les "pieds d'éléphants", les sculptures réiduels du corium, qui est toujours et pour des centaines d'années, innaprochable...
Pour en revenir au R3, l'explosion à eu une mouvement "vertical", donc on peut supposer que les éléments sont retombés presque au même endroit, ce qui expliquerai que les liquidateurs japonais marchent "tranquillement" sur le R4 voisin et que le R3 a été abondamment aspergé de résine censée retenir les particules nocives (résine verte visible sur les photos)...
Pour conclure, une phrase de Shakespeare : « C’est le malheur du temps que les fous guident les aveugles. »
Rédigé par : LearchC | 03/03/2012 à 14:28
Merci à Triffouillax et aux autres de nous redonner la vision, même partielle...
Rédigé par : LearchC | 03/03/2012 à 14:31
Bonjour à Tous,
Il me semble que LearchC a raison. On voit quelque chose qui pourrait bien être la machine de chargement, au dessus des deux personnes de gauche ici:
http://www.japonation.com/actualites-japon/pour-laiea-le-risque-de-tsunami-a-ete-sous-evalue-10693
( désolé, je ne retrouve plus l' adresse de la photo HD )
Quel fatras !
Question "retouche photo", que dire du dos de la première personne à gauche ? et celui du centre ?
( Bon, je ne suis pas pro. )
Rédigé par : Mandrak | 03/03/2012 à 23:25
Les piscines du R3...
http://cryptome.org/eyeball/daiichi-100811/pict29.jpg
(en haut, remplie de gravas)
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=iIaNXqP-08w
la piscine visible à 4'40" par exemple...
(cette video est cadrée sur le bas de la photo ci-dessus, repérer la "tole" avec des fils électriques formant un arc de cercle et un trait, juste à la droite d'une petite tâche très verte)
Rédigé par : LearchC | 04/03/2012 à 08:51
@ LearchC : oui, belle vue de dessus sur le bord droit de la piscine de désactivation et à l'extrême-droite sur le puits vertical de transfert de combustible ; on aperçoit très bien également le pont roulant un peu plus bas, de couleur vert sombre.
@ Mandrak : les dos "floutés" sont ceux des employés Tepco, dans un souci de "discrétion" vis-à-vis des médias
La photo HD doit figurer dans un document presse de Tepco, on va essayer de retrouver ça car c'est un peu petit pour mes mauvais yeux ;)
Rédigé par : trifouillax | 04/03/2012 à 16:29