Une spectrométrie Gamma (*) a été effectuée sur un échantillon prélevé à Iwaki (1) le 13 mars 2012 par le professeur Yamamoto de l'Université de Kanazawa. La présence de Plutonium 238, 239, 240 et 242 a été confirmée et des détails intéressants ont été communiqués.
Le rapport Pu-238 / Pu-239+240 confirme l'origine récente du Plutonium analysé
Le Pr. Yamamoto se dit "surpris" des résultats car il ne pensait retrouver dans l'échantillon que quelques traces attribuables aux essais nucléaires effectués lors des années 1960-1980 ; le ratio 238/239+240 résiduel (2) est généralement considéré comme très faible (3). Or, dans l'échantillon prélevé à Iwaki, le ratio est de 0.8, ce qui indique que le Plutonium-238, vous savez, celui qui est très nocif, est assez frais et en tout cas ne peut être attribué aux essais atomiques.
Le rapport Pu-238 / Pu-239+240 confirme l'origine récente du Plutonium analysé
Le Pr. Yamamoto se dit "surpris" des résultats car il ne pensait retrouver dans l'échantillon que quelques traces attribuables aux essais nucléaires effectués lors des années 1960-1980 ; le ratio 238/239+240 résiduel (2) est généralement considéré comme très faible (3). Or, dans l'échantillon prélevé à Iwaki, le ratio est de 0.8, ce qui indique que le Plutonium-238, vous savez, celui qui est très nocif, est assez frais et en tout cas ne peut être attribué aux essais atomiques.
Le Plutonium 242 est également un émetteur Alpha, il présente la particularité d'afficher la deuxième plus longue demi-vie des différents isotopes du Plutonium avec près de 373.000 années. Le ratio Plutonium-239+240 / Césium est également très nettement supérieur (200 fois) à l'estimation qui avait été faite initialement par les autorités Japonaises. Le Professeur Yamamoto a indiqué qu'il communiquerait très rapidement les résultats définitifs avec, espérons-le, des précisions concernant d'autres radionucléides "intéressants" comme l'Uranium ou encore l'Américum-241, un autre redoutable émetteur Alpha (4).
EDIT du 23/3/12 : Le ratio Pu-238 / Pu-239 + 240 initial devrait être d'environ 3, d'après les autorités Japonaises. Le Pr. Yamamoto semble tout aussi étonné par le fait de relever une valeur inférieure à 3 que supérieure à 0.03. En ce qui concerne le ratio Pu-239+240 / Cs-137 très élevé (9.0^5 soit 200 fois la valeur "normale"), nous évoquions une piste possible en octobre 2011 : le Plutonium aurait été "craqué" par la chaleur élevée dégagée par le Corium, son point d'évaporation (3200°C) ayant été atteint suite à son exposition à la chaleur énorme délivrée par le Corium (5) ; le Pu aurait ensuite été dispersé largement par les explosions et le vent. Il y a fort longtemps que les scientifiques s'étonnent de retrouver des métaux lourds aussi loin du site accidenté, sans pour autant se mettre d'accord sur une explication convenable (6).
Nous avions également précisé que l'on reparlerait probablement plus tard des actinides ; c'est fait, des scientifiques commencent - enfin - à se préoccuper du problème...
EDIT du 23/3/12 : Le ratio Pu-238 / Pu-239 + 240 initial devrait être d'environ 3, d'après les autorités Japonaises. Le Pr. Yamamoto semble tout aussi étonné par le fait de relever une valeur inférieure à 3 que supérieure à 0.03. En ce qui concerne le ratio Pu-239+240 / Cs-137 très élevé (9.0^5 soit 200 fois la valeur "normale"), nous évoquions une piste possible en octobre 2011 : le Plutonium aurait été "craqué" par la chaleur élevée dégagée par le Corium, son point d'évaporation (3200°C) ayant été atteint suite à son exposition à la chaleur énorme délivrée par le Corium (5) ; le Pu aurait ensuite été dispersé largement par les explosions et le vent. Il y a fort longtemps que les scientifiques s'étonnent de retrouver des métaux lourds aussi loin du site accidenté, sans pour autant se mettre d'accord sur une explication convenable (6).
Nous avions également précisé que l'on reparlerait probablement plus tard des actinides ; c'est fait, des scientifiques commencent - enfin - à se préoccuper du problème...
(*) Plus précisément un Détecteur au Germanium
(1) 30 Km au Sud de Fukushima-Daiichi, l'échantillon analysé est une plaque métallique exposée aux retombées depuis le 11 mars 2011
(2) Période ou demi-vie du Pu-238 : 88 ans ; période du Pu-239 : 24.400 ans ; période du Pu-240 : 6500 ans ; le "gros" des essais nucléaires atmosphériques s'est déroulé dans l'intervalle 1950-1980 soit en moyenne un "recul" d'une cinquantaine d'années
(3) Environ 0.03 d'après le Pr. Yamamoto
(4) Demi-vie de 432 ans, l'un des actinides les plus radio-toxiques connu à ce jour
(5) Jusqu'à 4000° C (estimation)
(6) cf. le billet du 1er octobre
Source : blog blade1024, 21/3, japonais
(1) 30 Km au Sud de Fukushima-Daiichi, l'échantillon analysé est une plaque métallique exposée aux retombées depuis le 11 mars 2011
(2) Période ou demi-vie du Pu-238 : 88 ans ; période du Pu-239 : 24.400 ans ; période du Pu-240 : 6500 ans ; le "gros" des essais nucléaires atmosphériques s'est déroulé dans l'intervalle 1950-1980 soit en moyenne un "recul" d'une cinquantaine d'années
(3) Environ 0.03 d'après le Pr. Yamamoto
(4) Demi-vie de 432 ans, l'un des actinides les plus radio-toxiques connu à ce jour
(5) Jusqu'à 4000° C (estimation)
(6) cf. le billet du 1er octobre
Source : blog blade1024, 21/3, japonais
d'après les photos, il s'agit d'un sable noir fin. Je m'imagine mal que ce sable soit des des particules directement crachées par les réacteurs lors des explosion.
Je pencherai plutôt pour une agglomération de particules très fines sur un support qui possédé la particularité de les adsorber ou de les fixer chimiquement.
Ça n'enlèverai rien à leur dangerosité, mais serait plutôt rassurant sur le plan de la santé publique en général : cela voudrait dire que la contamination en Pu n'est pas aussi haute partout, mais que des processus de concentration se sont mis à l’œuvre.
Comme pour Tchernobyl, on va découvrir au hasard des mesures que tel ou tel compartimentent de la biosphère, ici où là, aura concentré la radioactivité.
Rédigé par : Geologue | 22/03/2012 à 18:39
je ne pense pas que des organismes naturels concentrent le plutonimum et autres ET laissent des grains de sables noirs, je pense que la neige a été recouverte de poussières, elle a été entassée pour dégager des passages, ce qui a concentré les poussières, qu'on découvre sur le sol au printemps. ne reste sur place que ce que le poids, volume et non-solubilité n'a pas permit à l'eau d'emporter.
ces poussières sont à rapprocher de l'article concernant la vase fortement contaminées de certains lacs et barrages paru il y a quelques semaines.
restait-il de la neige dans la seconde partie de mars 2011 à ces endroits? si pas c'est que ces grains sont arrivés cet hiver.
Rédigé par : HP | 22/03/2012 à 19:54
effectivement, je n'avais pas pensé à la neige, très bonne candidate à la génération de ce type de concentration.
Quand à la dernière phrase de mon post, elle ne concernait pas le Pu, mais plutôt des trucs comme le Cs par exemple.
Rédigé par : Geologue | 23/03/2012 à 10:01