M. Kan se veut désormais le chantre de la dénucléarisation du Japon
Naoto Kan, l'ancien Premier ministre du Japon qui a du gérer la phase aiguë de la catastrophe de Fukushima-Daiichi, semble avoir définitivement choisi le camp des anti-nucléaires. Dans un long entretien avec des journalistes de l'agence Reuters, il a martelé son nouveau credo pour un Japon sans électronucléaire. M. Kan semble avoir énormément souffert des conséquences de la catastrophe nucléaire ce qui semble avoir modifié radicalement sa position initiale sur la question.
"Ayant traversé le désastre nucléaire du 11 mars, j'ai changé ma manière de voir les choses. Le plus grand questionnement a été comment, à un certain moment de la crise, nous avons dû faire face à la situation inédite qui voyait surgir une probabilité d'évacuation prolongée de la région de Tokyo".
"J'en suis arrivé à la déduction que le moyen le plus sûr de construire une société ne doit pas inclure de sites de production nucléaire et cette option est parfaitement réalisable."
Certains observateurs estiment que le départ de M. Kan au mois d'aout 2011, alors que le gros de la crise nucléaire n'était pas passé, avait plus ou moins été précipité par ses ultimes prises de positions contre la poursuite de la production électronucléaire au Japon. Croyez-nous, cette déclaration a créé un certain émoi dans le bloc industriel nucléaire !
Le 14 juillet 2011 (sic) Naoto Kan avait estimé, à la surprise générale, qu'il ne croyait plus que la technologie électronucléaire était sûre. Une déclaration aussitôt qualifiée d'"irresponsable et irréaliste" par une partie de la presse, la droite Japonaise ainsi que le lobby nucléaire Japonais dans un chœur bien accordé. Un mois et demi plus tard, M. Kan démissionnait de son poste de Premier ministre ; cette période a du lui sembler bien longue... ainsi qu'à ses nouveaux ennemis mortels.
Notre opinion : Nous estimons que M. Kan est sincère dans son revirement. L'homme a tout simplement, dans un éclair de lucidité, entrevu le monde qui serait le nôtre si un accident nucléaire majeur tournait vraiment très, très mal ; M. Kan a simplement pris conscience du danger, ses yeux se sont tournés vers l'intérieur, il a rencontré son âme. A qui le tour ?
Source : reuters.com, 17/2, anglais
Naoto Kan, l'ancien Premier ministre du Japon qui a du gérer la phase aiguë de la catastrophe de Fukushima-Daiichi, semble avoir définitivement choisi le camp des anti-nucléaires. Dans un long entretien avec des journalistes de l'agence Reuters, il a martelé son nouveau credo pour un Japon sans électronucléaire. M. Kan semble avoir énormément souffert des conséquences de la catastrophe nucléaire ce qui semble avoir modifié radicalement sa position initiale sur la question.
"Ayant traversé le désastre nucléaire du 11 mars, j'ai changé ma manière de voir les choses. Le plus grand questionnement a été comment, à un certain moment de la crise, nous avons dû faire face à la situation inédite qui voyait surgir une probabilité d'évacuation prolongée de la région de Tokyo".
"J'en suis arrivé à la déduction que le moyen le plus sûr de construire une société ne doit pas inclure de sites de production nucléaire et cette option est parfaitement réalisable."
Certains observateurs estiment que le départ de M. Kan au mois d'aout 2011, alors que le gros de la crise nucléaire n'était pas passé, avait plus ou moins été précipité par ses ultimes prises de positions contre la poursuite de la production électronucléaire au Japon. Croyez-nous, cette déclaration a créé un certain émoi dans le bloc industriel nucléaire !
Le 14 juillet 2011 (sic) Naoto Kan avait estimé, à la surprise générale, qu'il ne croyait plus que la technologie électronucléaire était sûre. Une déclaration aussitôt qualifiée d'"irresponsable et irréaliste" par une partie de la presse, la droite Japonaise ainsi que le lobby nucléaire Japonais dans un chœur bien accordé. Un mois et demi plus tard, M. Kan démissionnait de son poste de Premier ministre ; cette période a du lui sembler bien longue... ainsi qu'à ses nouveaux ennemis mortels.
Notre opinion : Nous estimons que M. Kan est sincère dans son revirement. L'homme a tout simplement, dans un éclair de lucidité, entrevu le monde qui serait le nôtre si un accident nucléaire majeur tournait vraiment très, très mal ; M. Kan a simplement pris conscience du danger, ses yeux se sont tournés vers l'intérieur, il a rencontré son âme. A qui le tour ?
Source : reuters.com, 17/2, anglais
Bravo M. Naoto Kan
Rédigé par : zolive | 19/02/2012 à 07:49
Il reste une question à se poser : comment de si grands nombres de personnes, cultivées, instruites, de tous pays, ont-elles pu croire, s'imposer et imposer aux autres un tel risque incommensurable ?
Ce risque, faible, mais aux conséquences potentielles inhumaines (hors de l'humain), d'innombrables personnes "simples", peu informées (désinformées...) l'avaient, elles, perçu depuis longtemps, c'est-à-dire depuis les débuts de cette industrie mortifère.
A mon avis, la réponse à cette question répond à la question de la "crise" financière.
Delphin
Rédigé par : Delphin | 19/02/2012 à 10:27