Dans le cadre de la gestion de la phase aigüe de l'accident de Fukushima-Daiichi, si la population évacuée n'a que très peu utilisé les pastilles d'iode stable pour des raisons d'organisation de l'alerte, environ 2000 travailleurs employées sur le site se sont partagé environ 30.000 doses d'iode stable (iodure de potassium).
L'iodure de potassium protège la glande thyroïde d'une exposition à certains radionucléides (Iodes) en saturant cette dernière avec de l'iode chimiquement similaire mais inoffensif ; l'iode radioactif qui se présenterait après la prise de ces pastilles ne se fixerait ainsi que très peu sur une thyroïde saturée.
Inoffensif ? Pas si évident...
Quand on ingère les pastilles plus de 6 heures après l'exposition, on ne travaille plus en régime prophylactique (prévention) aussi les effets recherchés sont infimes alors que les effets secondaires sont parfois importants : désordres gastro-intestinaux, troubles thyroïdiens (hyperthyroïdie), réactions sévères d'hypersensibilité.
La prise de ces comprimés est donc tout sauf anodine, a fortiori quand elle se fait tardivement comme c'est souvent le cas en régime accidentel sévère.
Sources :
enformable, 8/2, anglais
yomiuri daily, 8/2, japonais
dossier sur les "tranquilisants contre l'angoisse nucléaire", dissident média, 1997
Iodine prophylaxis, WHO, 1999, anglais
L'iodure de potassium protège la glande thyroïde d'une exposition à certains radionucléides (Iodes) en saturant cette dernière avec de l'iode chimiquement similaire mais inoffensif ; l'iode radioactif qui se présenterait après la prise de ces pastilles ne se fixerait ainsi que très peu sur une thyroïde saturée.
Inoffensif ? Pas si évident...
Quand on ingère les pastilles plus de 6 heures après l'exposition, on ne travaille plus en régime prophylactique (prévention) aussi les effets recherchés sont infimes alors que les effets secondaires sont parfois importants : désordres gastro-intestinaux, troubles thyroïdiens (hyperthyroïdie), réactions sévères d'hypersensibilité.
Un étude menée auprès de 219 travailleurs Tepco ayant ingéré plus de 20 doses préventives lors de l'accident de Fukushima-Daiichi a révélé qu'une partie au moins des sujets âgés de 20 à 30 ans présente un déficit hormonal sévère au niveau de la glande thyroïde, estimé à environ la moitié du dosage TSH de référence.
La prise de ces comprimés est donc tout sauf anodine, a fortiori quand elle se fait tardivement comme c'est souvent le cas en régime accidentel sévère.
Sources :
enformable, 8/2, anglais
yomiuri daily, 8/2, japonais
dossier sur les "tranquilisants contre l'angoisse nucléaire", dissident média, 1997
Iodine prophylaxis, WHO, 1999, anglais
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