"Je ne pense pas que le capteur de température soit endommagé"
L'employé Tepco postant habituellement des commentaires souvent pertinents affirme ce soir via le réseau social twitter :
"Toutefois, je ne pense pas que la jauge de température soit brisée, je ne connais pas exactement la distance qui sépare les débris nucléaires et le capteur qui enregistre une température élevée pas plus que je ne connais le parcours de l'eau de refroidissement mais j'estime qu'il est probable qu'une partie seulement [du réacteur] est chaude".
(Ceci expliquerait pourquoi certains capteurs sont froids alors que d'autres indiquent une température plus élevée.)
L'arrêt à froid : une décision contreproductive ?
"Si seulement ils n'avaient pas décrété l'état d'arrêt à froid (1), nous pourrions agir avec des moyens supplémentaires dédiés aux accidents mais du fait que Tepco et le gouvernement Japonais doivent absolument conserver [l'unité n°. 2] sous le seuil des 100°C afin de ne pas invalider l'état d'arrêt à froid, ils savent que cela induit des problèmes supplémentaires aussi ils injectent de l'acide borique et augmentent le débit d'eau."
Analyse : Je pense que notre ami veut dire que la situation de l'unité n°. 2 est compliquée par le fait que les autorités et l'opérateur se sont enfermés d'eux-mêmes dans une impasse qui leur interdit d'employer les grands moyens peut-être nécessaires ; ils se contentent donc de manœuvrer à l'aveuglette quelques manettes et robinets pour ne pas perdre la face. Voyons jusqu’où cette attitude bornée les conduira...
Source : fukushima diary, 12/2, anglais
Canal tweeter de l'employé Tepco, japonais
(1) Le Premier ministre Noda a déclaré le 12 décembre que l'accident était "maîtrisé", le site "sécurisé" et la température de chaque unité inférieure à 100° C et ce, de manière "stable"
L'employé Tepco postant habituellement des commentaires souvent pertinents affirme ce soir via le réseau social twitter :
"Toutefois, je ne pense pas que la jauge de température soit brisée, je ne connais pas exactement la distance qui sépare les débris nucléaires et le capteur qui enregistre une température élevée pas plus que je ne connais le parcours de l'eau de refroidissement mais j'estime qu'il est probable qu'une partie seulement [du réacteur] est chaude".
(Ceci expliquerait pourquoi certains capteurs sont froids alors que d'autres indiquent une température plus élevée.)
L'arrêt à froid : une décision contreproductive ?
"Si seulement ils n'avaient pas décrété l'état d'arrêt à froid (1), nous pourrions agir avec des moyens supplémentaires dédiés aux accidents mais du fait que Tepco et le gouvernement Japonais doivent absolument conserver [l'unité n°. 2] sous le seuil des 100°C afin de ne pas invalider l'état d'arrêt à froid, ils savent que cela induit des problèmes supplémentaires aussi ils injectent de l'acide borique et augmentent le débit d'eau."
Analyse : Je pense que notre ami veut dire que la situation de l'unité n°. 2 est compliquée par le fait que les autorités et l'opérateur se sont enfermés d'eux-mêmes dans une impasse qui leur interdit d'employer les grands moyens peut-être nécessaires ; ils se contentent donc de manœuvrer à l'aveuglette quelques manettes et robinets pour ne pas perdre la face. Voyons jusqu’où cette attitude bornée les conduira...
Source : fukushima diary, 12/2, anglais
Canal tweeter de l'employé Tepco, japonais
(1) Le Premier ministre Noda a déclaré le 12 décembre que l'accident était "maîtrisé", le site "sécurisé" et la température de chaque unité inférieure à 100° C et ce, de manière "stable"
Quels seraient ces grands moyens?
Rédigé par : HP | 13/02/2012 à 00:28
Je pensais de puis longtemps à un appel à l'aide internationale que les Japonais ont toujours refusé jusque là ou encore à des réponses alternatives comme une approche par le haut (le fameux "décapsulage" des réacteurs) ou par le bas en creusant comme à Tchernobyl. Bref, il faut en avoir le coeur net et tenter de regarder le monstre dans les yeux pour ne plus le craindre... ou préparer en douceur l'évacuation du pays si le combustible reste malgré tout introuvable ?
Dans la gestion actuelle de la crise on a jusque là l'impression que le Japon a toujours un coup de retard sur le monstre nucléaire libéré.
Rédigé par : trifouillax | 13/02/2012 à 13:40
Fukushima est un sujet mondial prioritaire que les Etats et les lobbies du nucléaire essayent de masquer.
Quand on pense aux milliards d'Euros de dégâts que Fukushima engendre et ce n'est pas fini, est-il sincèrement logique de disposer d'un seul thermomètre par zone de mesure ? Tant de systèmes technologiques bien plus simples exigent des redondances indépendantes, afin qu'une information locale puisse être constamment comparée à son/ses information(s)-soeur(s).
Tepco n'avait-il, franchement, pas la place pour mettre 2, voir 3 thermomètres (différentes !) à côté les uns des autres ? Dans un environnement aussi exceptionnel en radiations nucléaires, il parait fondamental de disposer de mesures comparatives permanentes et de pouvoir analyser tout écart local suspect. Ici, désolé, mais c'est encore une fois "casser l'unique thermomètre" pour masquer la terrible gravité du problème, de la totale perte de maitrise de toute la centrale définitivement dévastée et en pleine dérive. Fukushima va devenir un cas d'école de ce qu'il ne fallait surtout pas faire/refaire : BRAVO !
à suivre...
Rédigé par : Francoiss | 13/02/2012 à 14:41