Après avoir mené une longue étude portant sur les populations d'oiseaux affectées par la catastrophe de Tchernobyl, des scientifiques Japonais, Américains et Danois estiment que les maux ayant touché ces populations en Ukraine commencent à affecter fortement les oiseaux de la partie Nord-Est du Japon. Les chercheurs ont étudié les effets sur 14 espèces communes aux deux régions - Ukraine et Nord-Est du Japon - et ont constaté que les effets secondaires de la catastrophe de Fukushima semblaient provoquer plus de dégâts chez les oiseaux communs aux deux régions touchées par la radioactivité.
Les résultats de cette étude, qui sera publiée la semaine prochaine dans la gazette de la pollution environnementale, suggèrent qu'il existerait "une conséquence négative significative induites par les radiations sur les oiseaux, particulièrement notable au cours de la saison principale de reproduction, [de] mars [à] juillet."
Les auteurs de l'étude ont tout d'abord travaillé de nombreuses années dans la zone contaminée par l'ex-centrale de Tchernobyl et ont constaté que plusieurs espèces présentaient des taux de mutation d'ADN "dramatiques" induisant de fréquentes anomalies directes et provoquant également indirectement des extinctions d'espèces à la suite de la dégradation simultanée de la population des insectes dont les volatiles se nourrissent. Les recherches ont également permis de démontrer d'autres effets négatifs majeurs comme une réduction de la longévité moyenne ainsi que de la diminution de la fertilité des mâles et la réduction de la taille moyenne des cerveaux des oiseaux.
Deux des auteurs de cette étude Ukrainienne ont rencontré en juillet 2011 leurs collègues des universités de Tokyo, Nagazaki, Rykkyo et Fukushima pour étudier l'impact précoce des retombées radioactives de Fukushima-Daiichi. Les scientifiques ont tout d'abord constaté des niveaux de radioactivité ambiante élevée, plus élevée que ce qui était prévu : plus de 10 µSv/h à de nombreux emplacements, plus de 100 µSv/h sur certains "points chauds" alors que de nombreuses zones accueillant une densité importante d'oiseaux (Fukushima, Koriyama) présentaient une dose ambiante supérieure à 1µSv/h. Or 1µSv/h semble être une niveau à partir duquel des anomalies ont été notées chez les populations d'oiseaux communs ainsi que des insectes dans la région de Tchernobyl après 20 années d'exposition.
"Au total, la population d'oiseaux relevée dans 300 emplacements de la région de Fukushima est significativement inférieure à ce qu'elle devrait être au niveau des zones contaminées"
"Il a été démontré qu'au sein de la totalité des 14 espèces d'oiseaux communes à la région de Fukushima et celle de Tchernobyl, la réaction négative aux radiations était plus élevée au Japon qu'en Ukraine."
Notons enfin, pour terminer sur une note positive, que l'étude scientifique a été co-financée par le CNRS avec la société allemande QIAGEN (?), la fondation Samuel Freeman et l'Université américaine de Caroline du Sud.
Sources :
The Independant, 3/2, anglais
Fukushima Studies, Anders Pape Moller et al., juillet 2011, anglais & japonais
Les résultats de cette étude, qui sera publiée la semaine prochaine dans la gazette de la pollution environnementale, suggèrent qu'il existerait "une conséquence négative significative induites par les radiations sur les oiseaux, particulièrement notable au cours de la saison principale de reproduction, [de] mars [à] juillet."
Les auteurs de l'étude ont tout d'abord travaillé de nombreuses années dans la zone contaminée par l'ex-centrale de Tchernobyl et ont constaté que plusieurs espèces présentaient des taux de mutation d'ADN "dramatiques" induisant de fréquentes anomalies directes et provoquant également indirectement des extinctions d'espèces à la suite de la dégradation simultanée de la population des insectes dont les volatiles se nourrissent. Les recherches ont également permis de démontrer d'autres effets négatifs majeurs comme une réduction de la longévité moyenne ainsi que de la diminution de la fertilité des mâles et la réduction de la taille moyenne des cerveaux des oiseaux.
Deux des auteurs de cette étude Ukrainienne ont rencontré en juillet 2011 leurs collègues des universités de Tokyo, Nagazaki, Rykkyo et Fukushima pour étudier l'impact précoce des retombées radioactives de Fukushima-Daiichi. Les scientifiques ont tout d'abord constaté des niveaux de radioactivité ambiante élevée, plus élevée que ce qui était prévu : plus de 10 µSv/h à de nombreux emplacements, plus de 100 µSv/h sur certains "points chauds" alors que de nombreuses zones accueillant une densité importante d'oiseaux (Fukushima, Koriyama) présentaient une dose ambiante supérieure à 1µSv/h. Or 1µSv/h semble être une niveau à partir duquel des anomalies ont été notées chez les populations d'oiseaux communs ainsi que des insectes dans la région de Tchernobyl après 20 années d'exposition.
"Au total, la population d'oiseaux relevée dans 300 emplacements de la région de Fukushima est significativement inférieure à ce qu'elle devrait être au niveau des zones contaminées"
"Il a été démontré qu'au sein de la totalité des 14 espèces d'oiseaux communes à la région de Fukushima et celle de Tchernobyl, la réaction négative aux radiations était plus élevée au Japon qu'en Ukraine."
Notons enfin, pour terminer sur une note positive, que l'étude scientifique a été co-financée par le CNRS avec la société allemande QIAGEN (?), la fondation Samuel Freeman et l'Université américaine de Caroline du Sud.
Sources :
The Independant, 3/2, anglais
Fukushima Studies, Anders Pape Moller et al., juillet 2011, anglais & japonais
A rapprocher de cette information parue dans la presse japonaise en janvier (ce qui m'avait alors un peu mis la puce à l'oreille):
http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/national/archive/news/2012/01/15/20120115p2g00m0dm020000c.html
Des ibis à crête (espèce très protégée, car disparue et réintroduite) ont été attaqués par des faucons; or ces oiseaux de proie ne s'en prennent en principe pas aux ibis qui sont plus gros qu'eux, et chassent des oiseaux beaucoup plus petits; on explique ces attaques par le manque d'oiseaux.
Et, à vol d'oiseau, la préfecture de Niigata, où se trouve la réserve qui abrite les ibis, n'est pas très éloignée de Fukushima.
Rédigé par : Aimelle | 06/02/2012 à 21:44
Merci pour cette information chère Aimelle :)
Rédigé par : trifouillax | 07/02/2012 à 10:47