(Information indépendante et non confirmée retransmise par le blog ex-skf, généralement bien informé)
Les panneaux anti-explosion de plusieurs unités de Fukushima-Daiichi auraient été verrouillés suite à une consigne de la NISA
Une chose est certaine : le seul panneau auto-éjectable censé éviter les explosions au niveau des bâtiments réacteurs de Fukushima-Daiichi ayant réellement rempli sa fonction est celui de l'unité n°. 2. Pourquoi les autres panneaux n'ont-ils pas fonctionné ?
Les panneaux anti-explosion de plusieurs unités de Fukushima-Daiichi auraient été verrouillés suite à une consigne de la NISA
Une chose est certaine : le seul panneau auto-éjectable censé éviter les explosions au niveau des bâtiments réacteurs de Fukushima-Daiichi ayant réellement rempli sa fonction est celui de l'unité n°. 2. Pourquoi les autres panneaux n'ont-ils pas fonctionné ?
En théorie, en cas de déflagration importante au niveau d'un bâtiment réacteur, ce panneau spécial est censé éviter que l'explosion ne souffle les parois ou le toit de l'unité. La structure de la façade Sud-Est / Nord-Est de chaque bâtiment réacteur est en fait "affaiblie" sur un point médian d'une surface représentant environ 5 m2. Cet artifice permet soit de commander l'ouverture dudit panneau de manière préventive pour éviter toute accumulation de gaz (hydrogène) au-delà d'une concentration explosive, soit de s'auto-éjecter en cas de blast explosif.
Question : pourquoi les panneaux adhoc des unités 1, 3 et 4 n'ont-ils pas évité les explosions des bâtiments-réacteurs ?
Centrale Nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, le 16 juillet 2007
Le 16 juillet 2007, à 1013L, un tremblement de terre d'une magnitude estimée à 6.6 et d'un épicentre dont la profondeur est estimée de 10 à 15 Km provoque 67 avaries sur la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa située à environ 10 Km de l'épicentre. Le site de production concerné est situé sur la bande côtière de Chu-Etsu-Oki, à 200 Km au Nord-Ouest de Tokyo ; il est par ailleurs à ce jour le plus important site mondial de production électronucléaire avec 8200 MWe.
Question : pourquoi les panneaux adhoc des unités 1, 3 et 4 n'ont-ils pas évité les explosions des bâtiments-réacteurs ?
Centrale Nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, le 16 juillet 2007
Le 16 juillet 2007, à 1013L, un tremblement de terre d'une magnitude estimée à 6.6 et d'un épicentre dont la profondeur est estimée de 10 à 15 Km provoque 67 avaries sur la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa située à environ 10 Km de l'épicentre. Le site de production concerné est situé sur la bande côtière de Chu-Etsu-Oki, à 200 Km au Nord-Ouest de Tokyo ; il est par ailleurs à ce jour le plus important site mondial de production électronucléaire avec 8200 MWe.
Parmi les nombreuses avaries ayant nécessité des travaux de remise en état importants (plus d'une année de travaux pour un coût total estimé à 1.2 Milliard d'Euros), il semble qu'au moins un des panneaux blowout ne se soit décroché prématurément à l'occasion "d'accélérations du sol" ayant atteint 8 m/s au niveau de la station de mesure la plus proche de la centrale.
Cet incident aurait provoqué l'arrêt d'urgence (SCRAM) de l'ensemble du site de Kashiwazaki-Kariwa, la surpression nécessaire à l'isolation des différents bâtiments-réacteurs ne pouvant plus être assurée.
A la suite de cet incident, d'après un employé de Tepco souhaitant conserver l'anonymat, l'agence de sécurité Japonaise NISA aurait ordonné la condamnation de ces différents panneaux sur l'ensemble des sites de production gérés par l'opérateur Tepco. La raison invoquée aurait été une nouvelle fois purement cosmétique, la NISA craignant que l'image de marque de l'électronucléaire ne soit écornée suite à l'apparition de trous béants sur les bâtiments réacteurs, ces derniers pouvant laisser craindre une panique de la population locale... Vous connaissez le scénario.
Centrale Nucléaire de Fukushima-Daiichi, le 12 mars 2011
A la suite de l'augmentation dangereuse de la concentration de gaz hydrogène dans les bâtiment réacteur n°. 1, les techniciens dépéchés pour forcer l'ouverture manuelle du panneau verrouillé (le site étant toujours privé d'alimentation électrique) auraient rencontré les pires difficultés à débloquer le panneau, ce qui aurait engendré une perte de temps importante menant à l'explosion du bâtiment réacteur n°. 1, le 12 mars à 1536L.
Il semblerait, toujours d'après les mêmes sources, que l'ouverture du panneau de l'unité n°. 2 n'ait pas été directement provoquée par une décompression au niveau de l'unité n°. 2 mais par l'explosion du bâtiment réacteur n°. 3, le 14 mars à 1101L.
Panneau blowout et radioactivité
Une autre interrogation concerne l'incidence de l'ouverture du panneau sur la radioactivité : il semblerait que l'unité ayant dégagé le plus de radioactivité soit justement l'unité n°. 2, celle où le panneau de sécurité aurait fonctionné et la déflagration explosive évitée. La corrélation absolue ne peut évidemment pas être dégagée mais il s'agit une nouvelle fois d'une coïncidence événementielle notable.
Une énième boulette de la NISA ?
Si ces informations se confirment, il deviendra évident pour tout observateur un tantinet indépendant que la commission de sécurité Japonaise aura une nouvelle fois participé - cette fois-ci activement - à l’enchaînement catastrophique de l'accident. Si les panneaux adhoc avaient fonctionné, les dégâts sur les structures des unités 1, 3 et probablement 4 auraient été moindres - équivalent à celles constatées sur l'unité n°. 2 ? - ce qui aurait probablement facilité les travaux post-accidentels à défaut de limiter les dégâts environnementaux et les conséquences sanitaires de l'accident.
Sources :
ex-skf, 31/12, Anglais
simplyinfo.org, 31/12, Anglais
Note d'information IRSN du 16/7/2007
Rapport NISA sur l'incident du 16/7/2007 à Kashiwazaki-Kariwa (Japonais)
blog Shuken, 1/6, Japonais
Cet incident aurait provoqué l'arrêt d'urgence (SCRAM) de l'ensemble du site de Kashiwazaki-Kariwa, la surpression nécessaire à l'isolation des différents bâtiments-réacteurs ne pouvant plus être assurée.
A la suite de cet incident, d'après un employé de Tepco souhaitant conserver l'anonymat, l'agence de sécurité Japonaise NISA aurait ordonné la condamnation de ces différents panneaux sur l'ensemble des sites de production gérés par l'opérateur Tepco. La raison invoquée aurait été une nouvelle fois purement cosmétique, la NISA craignant que l'image de marque de l'électronucléaire ne soit écornée suite à l'apparition de trous béants sur les bâtiments réacteurs, ces derniers pouvant laisser craindre une panique de la population locale... Vous connaissez le scénario.
Centrale Nucléaire de Fukushima-Daiichi, le 12 mars 2011
A la suite de l'augmentation dangereuse de la concentration de gaz hydrogène dans les bâtiment réacteur n°. 1, les techniciens dépéchés pour forcer l'ouverture manuelle du panneau verrouillé (le site étant toujours privé d'alimentation électrique) auraient rencontré les pires difficultés à débloquer le panneau, ce qui aurait engendré une perte de temps importante menant à l'explosion du bâtiment réacteur n°. 1, le 12 mars à 1536L.
Il semblerait, toujours d'après les mêmes sources, que l'ouverture du panneau de l'unité n°. 2 n'ait pas été directement provoquée par une décompression au niveau de l'unité n°. 2 mais par l'explosion du bâtiment réacteur n°. 3, le 14 mars à 1101L.
Tepco aurait procédé à des ouvertures d'urgence dans les toitures des bâtiments réacteurs n°. 5 et 6 afin d'éviter que le même phénomène ne s'y reproduise. Pourquoi créer de telles ouvertures surnuméraires si les panneaux n'avaient pas également été verrouillés mécaniquement ?
Panneau blowout et radioactivité
Une autre interrogation concerne l'incidence de l'ouverture du panneau sur la radioactivité : il semblerait que l'unité ayant dégagé le plus de radioactivité soit justement l'unité n°. 2, celle où le panneau de sécurité aurait fonctionné et la déflagration explosive évitée. La corrélation absolue ne peut évidemment pas être dégagée mais il s'agit une nouvelle fois d'une coïncidence événementielle notable.
Une énième boulette de la NISA ?
Si ces informations se confirment, il deviendra évident pour tout observateur un tantinet indépendant que la commission de sécurité Japonaise aura une nouvelle fois participé - cette fois-ci activement - à l’enchaînement catastrophique de l'accident. Si les panneaux adhoc avaient fonctionné, les dégâts sur les structures des unités 1, 3 et probablement 4 auraient été moindres - équivalent à celles constatées sur l'unité n°. 2 ? - ce qui aurait probablement facilité les travaux post-accidentels à défaut de limiter les dégâts environnementaux et les conséquences sanitaires de l'accident.
Sources :
ex-skf, 31/12, Anglais
simplyinfo.org, 31/12, Anglais
Note d'information IRSN du 16/7/2007
Rapport NISA sur l'incident du 16/7/2007 à Kashiwazaki-Kariwa (Japonais)
blog Shuken, 1/6, Japonais
Il est heureux de constater qu'un système aussi sûr a tout de même intégré le fait qu'un panneau" point de rupture" a été initialement prévu et donc nécessaire.
Donc le système fiable n'est pas sûr dès sa conception, j'me trompe? et on accepte la construction d'une pareille ineptie? Pincez moi quelqu'un!!!
Rédigé par : Uncas | 02/01/2012 à 16:43
Incroyable en effet qu'on puisse concevoir un pareil système. Sont-ils donc tous irresponsables au point de se comporter comme s'il s'agissait d'un simple jouet?
Rédigé par : Schmol | 03/01/2012 à 04:42
C'est la soupape de sécurité des cocottes-minutes (pas le "bouchon tournant", l'autre) ; cette dernière est conçue pour ne pas servir et pourtant elle évite plusieurs dizaines d'accidents graves par an... Quand elle n'est pas "bricolée" lol
Le réacteur n'est qu'une grosse cocotte avec un combustible particulièrement dangereux et mal maîtrisé, un "gaz" qui ne s'arrête pas immédiatement et qui est en outre extrêmement toxique et radiotoxique : que peut-on construire de plus con ?
La seule utilité du nucléaire civil - ce qui englobe à mes yeux le nucléaire médical - c'est de moraliser le nucléaire militaire.
Merci pour ces réactions,
Trifou
Rédigé par : trifouillax | 03/01/2012 à 18:33
"L'énergie nucléaire est une façon diabolique de faire bouillir l'eau."
ou
"la manière la plus stupide de faire bouillir de l'eau"
aurait dit Einstein. Même si ce n'est pas lui qui a dit ça, c'est tellement vrai !
Rédigé par : PiF | 03/01/2012 à 22:14