Un habitant de Fukushima exposé à hauteur de 14.5 mSv
Soit 14.5 fois la limite "standard" d'exposition annuelle pour la population en une période de 4 mois, ce qui équivaudrait à une exposition de 43 mSv sur une année. Cette personne n'a jamais travaillé sur un chantier de décontamination. Il s'agit à priori d'une dose d'exposition efficace "corps entier" car le programme de suivi de la population décrété par la Préfecture de Fukushima ne semble pas rechercher la présence de contamination interne. Au fait, pourquoi donc ?
Source : jijipress, 13/12
Un nouvel outil Japonais de décontamination : le tournevis
Après le Karcher, la pelle et le seau de plage, l'éponge et la brosse ménagère, le Japon, toujours très inventif dans le domaine de la décontamination vient d'expérimenter une nouvelle arme fatale : le tournevis de poche. La créativité et le professionnalisme des différents intervenants me stupéfie chaque jour un peu plus.
Environ 300 militaires des Forces d'Autodéfence Japonaises ont débuté le 7 décembre le "travail" de décontamination au niveau des édifices municipaux situés dans la ville d'Itate Mura, préfecture de Fukushima.
La tâche devrait se poursuivre pour une quinzaine de jours.
Sources :
blog ex-skf (Anglais)
Yomiuri daily (Japonais)
Toujours dans la rubrique "bricolage", le gouvernement Japonais vient d'annoncer qu'il prendrait partiellement en charge les frais financiers nécessités par les travaux de décontamination dans le cas où les sols présenteraient une activité supérieure à 8000 Bq/kg. En-dessous de ce seuil - non négligeable - il faudra donc s'attendre à voir, dans les zones non dotées de tournevis par le gouvernement central, les "techniciens" gratter le sol directement avec leurs doigts.
Nos experts en radioprotection Français en restent coi.
Source : NHK English
Nouvelle catastrophe : le prix de l'immobilier chute dans les régions touchées par la catastrophe nucléaire
Toujours dans le yomiuri daily - une des rares sources Japonaises osant un ton légèrement critique, on ne s'étonnera guère que le prix des terrains immobiliers destinés aux particuliers et aux entreprises ait dégringolé de 5 à 10% dans les préfectures d'Iwate, de Miyagi et de Fukushima. A l'inverse, les prix augmentent de manière significative dans l'Ouest du Japon, relativement épargné par les retombées de l'accident de Fukushima.
La demande est également très forte dans le secteur des constructions parasismiques dans la région de Tokyo.
Source : yomiuri daily, Anglais, 22/9
Selon le MEXT, la contamination due au radio-césium s'étend jusqu'à la préfecture de Nagano, à 250 Km de la centrale accidentée
Le Ministère des Sciences Japonais vient de publier la dernière carte de contamination du Japon. On y retrouve pour la première fois affichées des zones contaminées au césium très loin de Fukushima, pour la bonne raison qu'il s'agit des premiers relevés ayant été effectués aussi loin de la centrale. Les autorités Japonaises croyaient auparavant, en toute innocence, que la radioactivité ne franchissait pas les frontières régionales.
Donc, quand on cherche on trouve :
- Plus de 30000 Bq/kg dans certaines zones du Sud de la préfecture d'Iwate, à l'extrême Nord de l'Ile d'Honshu, 160 Km au Nord de la source radioactive
- Plus de 30000 Bq/kg à la frontière entre la préfecture de Gunma et celle de Nagano, le point chaud le plus lointain du site avec 260 Km.
A noter que la dernière campagne de relevés s'est toujours effectuée par un moyen aérien pondéré mais que cette fois-ci, le bruit de fond habituel a été déduit, ce qui à tempéré un peu le tableau.
Je souris toujours à la candeur affichée par les autorités Japonaises qui commencent à révéler, de manière homéopathique, l'étendue du tableau désastreux de la contamination : nous ne pensions pas que le césium pouvait se propager aussi loin... Inutile de mesurer dans un rayon de plus de 100 Km autour du site... Nous serions étonnés si la radioactivité franchit les montagnes ; ah bon, elle l'a fait ?
Source : asahi shimbun, 12/12, Anglais
A chaque jour son incident : la centrale Ukrainienne ZNPP semble poser problème depuis le 9/12
Selon certains rapports Twitter, la centrale nucléaire Ukrainienne de Zaporizhia connaîtrait un nouvel incident : l'unité de production n°. 5 se serait placée automatiquement en arrêt à chaud. D'autres centrales du même pays auraient été placées en alerte à la suite de cet incident.
Le site de production de Zaporizhia, avec ses 6 tranches de 1000 MW de conception REP/VVER, est le principal site de production d'énergie nucléaire Ukrainien et l'un des plus gros sites nucléaires Européens.
L'incident de Zaporizhia aurait été confirmé par plusieurs médias Russes dont lenta.ru ; certains observateurs se demandent en outre si cet incident ne pourrait expliquer en partie la récente recrudescence d'Iode-131 constatée en Europe, l'arrêt de la tranche n°. 5 semblant coïncider avec une diminution des doses d'I-131 constatées en Europe de l'Ouest.
Un incident avait provoqué l'arrêt d'urgence de l'unité n°. 2 de la même centrale le 12 novembre ; l'incident avait été reporté sur lenta.ru avant que l'unité ne soit remise rapidement en production le 13/11.
Sources :
EU Radiation Leak, Simplyinfo.org, Anglais, 13/12
Un incident nucléaire en Ukraine, joop/groen, Néerlandais, 12/12
Soit 14.5 fois la limite "standard" d'exposition annuelle pour la population en une période de 4 mois, ce qui équivaudrait à une exposition de 43 mSv sur une année. Cette personne n'a jamais travaillé sur un chantier de décontamination. Il s'agit à priori d'une dose d'exposition efficace "corps entier" car le programme de suivi de la population décrété par la Préfecture de Fukushima ne semble pas rechercher la présence de contamination interne. Au fait, pourquoi donc ?
Source : jijipress, 13/12
Un nouvel outil Japonais de décontamination : le tournevis
Après le Karcher, la pelle et le seau de plage, l'éponge et la brosse ménagère, le Japon, toujours très inventif dans le domaine de la décontamination vient d'expérimenter une nouvelle arme fatale : le tournevis de poche. La créativité et le professionnalisme des différents intervenants me stupéfie chaque jour un peu plus.
Environ 300 militaires des Forces d'Autodéfence Japonaises ont débuté le 7 décembre le "travail" de décontamination au niveau des édifices municipaux situés dans la ville d'Itate Mura, préfecture de Fukushima.
La tâche devrait se poursuivre pour une quinzaine de jours.
Sources :
blog ex-skf (Anglais)
Yomiuri daily (Japonais)
Toujours dans la rubrique "bricolage", le gouvernement Japonais vient d'annoncer qu'il prendrait partiellement en charge les frais financiers nécessités par les travaux de décontamination dans le cas où les sols présenteraient une activité supérieure à 8000 Bq/kg. En-dessous de ce seuil - non négligeable - il faudra donc s'attendre à voir, dans les zones non dotées de tournevis par le gouvernement central, les "techniciens" gratter le sol directement avec leurs doigts.
Nos experts en radioprotection Français en restent coi.
Source : NHK English
Nouvelle catastrophe : le prix de l'immobilier chute dans les régions touchées par la catastrophe nucléaire
Toujours dans le yomiuri daily - une des rares sources Japonaises osant un ton légèrement critique, on ne s'étonnera guère que le prix des terrains immobiliers destinés aux particuliers et aux entreprises ait dégringolé de 5 à 10% dans les préfectures d'Iwate, de Miyagi et de Fukushima. A l'inverse, les prix augmentent de manière significative dans l'Ouest du Japon, relativement épargné par les retombées de l'accident de Fukushima.
La demande est également très forte dans le secteur des constructions parasismiques dans la région de Tokyo.
Source : yomiuri daily, Anglais, 22/9
Selon le MEXT, la contamination due au radio-césium s'étend jusqu'à la préfecture de Nagano, à 250 Km de la centrale accidentée
Le Ministère des Sciences Japonais vient de publier la dernière carte de contamination du Japon. On y retrouve pour la première fois affichées des zones contaminées au césium très loin de Fukushima, pour la bonne raison qu'il s'agit des premiers relevés ayant été effectués aussi loin de la centrale. Les autorités Japonaises croyaient auparavant, en toute innocence, que la radioactivité ne franchissait pas les frontières régionales.
Donc, quand on cherche on trouve :
- Plus de 30000 Bq/kg dans certaines zones du Sud de la préfecture d'Iwate, à l'extrême Nord de l'Ile d'Honshu, 160 Km au Nord de la source radioactive
- Plus de 30000 Bq/kg à la frontière entre la préfecture de Gunma et celle de Nagano, le point chaud le plus lointain du site avec 260 Km.
A noter que la dernière campagne de relevés s'est toujours effectuée par un moyen aérien pondéré mais que cette fois-ci, le bruit de fond habituel a été déduit, ce qui à tempéré un peu le tableau.
Je souris toujours à la candeur affichée par les autorités Japonaises qui commencent à révéler, de manière homéopathique, l'étendue du tableau désastreux de la contamination : nous ne pensions pas que le césium pouvait se propager aussi loin... Inutile de mesurer dans un rayon de plus de 100 Km autour du site... Nous serions étonnés si la radioactivité franchit les montagnes ; ah bon, elle l'a fait ?
Source : asahi shimbun, 12/12, Anglais
A chaque jour son incident : la centrale Ukrainienne ZNPP semble poser problème depuis le 9/12
Selon certains rapports Twitter, la centrale nucléaire Ukrainienne de Zaporizhia connaîtrait un nouvel incident : l'unité de production n°. 5 se serait placée automatiquement en arrêt à chaud. D'autres centrales du même pays auraient été placées en alerte à la suite de cet incident.
Le site de production de Zaporizhia, avec ses 6 tranches de 1000 MW de conception REP/VVER, est le principal site de production d'énergie nucléaire Ukrainien et l'un des plus gros sites nucléaires Européens.
L'incident de Zaporizhia aurait été confirmé par plusieurs médias Russes dont lenta.ru ; certains observateurs se demandent en outre si cet incident ne pourrait expliquer en partie la récente recrudescence d'Iode-131 constatée en Europe, l'arrêt de la tranche n°. 5 semblant coïncider avec une diminution des doses d'I-131 constatées en Europe de l'Ouest.
Un incident avait provoqué l'arrêt d'urgence de l'unité n°. 2 de la même centrale le 12 novembre ; l'incident avait été reporté sur lenta.ru avant que l'unité ne soit remise rapidement en production le 13/11.
Sources :
EU Radiation Leak, Simplyinfo.org, Anglais, 13/12
Un incident nucléaire en Ukraine, joop/groen, Néerlandais, 12/12
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