L'Asahi Shimbun ouvre une page spéciale sur la crise nucléaire Japonaise
Depuis quelques jours l'Asahi Shimbun, deuxième grand quotidien Japonais, regroupe les informations consécutives au séisme, au tsunami et à la crise nucléaire Japonaise au sein d'une page unique en langue Anglaise.
Chronologie, schémas, actualité, suivi de la contamination, commentaires, le tout présenté sous une forme pratique et synthétique, cette idée pourrait être reprise par d'autres médias du Japon mais hélas l'Asahi (lumière du matin) est l'un des rares journaux s'intéressant encore un peu à cette actualité.
http://ajw.asahi.com/category/0311disaster/
Un supermarché Tokyoïte fermé pour cause de radioactivité
Suite à la découverte d'un nouveau "point chaud" radioactif au niveau d'un magasin d'une grande surface de la banlieue Ouest de Tokyo, la municipalité du quartier de Setagaya a décidé de fermer l'endroit pour 48h au minimum. Il faut noter qu'une nouvelle fois un citoyen armé d'un simple petit radiamètre est à l'origine de cette trouvaille. Le débit de dose mesuré au niveau du sol a été estimé à plus de 100 µSv/h au niveau d'un muret en parpaing près duquel ont été entassés des sacs en toile.
La municipalité a confirmé les chiffres élevés de radioactivité mais a estimé qu'elle n'était pas convaincue que cette zone hautement radioactive soit due à la catastrophe de Fukushima. Refrain connu...
Sources :
fukushima diary, 28/10, Anglais
Yahoo Japan, 28/10, Japonais
Vidéo du hotspot, ANN news, Japonais
Depuis quelques jours l'Asahi Shimbun, deuxième grand quotidien Japonais, regroupe les informations consécutives au séisme, au tsunami et à la crise nucléaire Japonaise au sein d'une page unique en langue Anglaise.
Chronologie, schémas, actualité, suivi de la contamination, commentaires, le tout présenté sous une forme pratique et synthétique, cette idée pourrait être reprise par d'autres médias du Japon mais hélas l'Asahi (lumière du matin) est l'un des rares journaux s'intéressant encore un peu à cette actualité.
http://ajw.asahi.com/category/0311disaster/
Un supermarché Tokyoïte fermé pour cause de radioactivité
Suite à la découverte d'un nouveau "point chaud" radioactif au niveau d'un magasin d'une grande surface de la banlieue Ouest de Tokyo, la municipalité du quartier de Setagaya a décidé de fermer l'endroit pour 48h au minimum. Il faut noter qu'une nouvelle fois un citoyen armé d'un simple petit radiamètre est à l'origine de cette trouvaille. Le débit de dose mesuré au niveau du sol a été estimé à plus de 100 µSv/h au niveau d'un muret en parpaing près duquel ont été entassés des sacs en toile.
La municipalité a confirmé les chiffres élevés de radioactivité mais a estimé qu'elle n'était pas convaincue que cette zone hautement radioactive soit due à la catastrophe de Fukushima. Refrain connu...
Sources :
fukushima diary, 28/10, Anglais
Yahoo Japan, 28/10, Japonais
Vidéo du hotspot, ANN news, Japonais
Du radio-césium retrouvé à plus de 1200 Km de la centrale de Fukushima
L'archipel d'Ogasawara se trouve dans l'Océan Pacifique, à plus de 1000 Km de l’île principale d'Honshu. Une activité de 115 Bq/kg de césium radioactif a été mesurée le 7 octobre au niveau des filtres placés à la sortie de l'usine d'incinération locale.
A titre de comparaison, en France, les cendres d'incinération atteignant une activité de 1000 Bq/Kg sont considérés comme TFA (déchets de Très Faible Activité) et doivent en conséquence être stockés dans des sites dédiés (ANDRA).
Source : fukushima diary, 28/10, Anglais
(Merci a Deedoff pour la correction : En France, le stockage dédié est obligatoire à partir de 1000 Bq/Kg et non 100 Bq/Kg)
Le Hotspot de Kashiwa désespère les autorités locales qui lancent un SOS à l’État Japonais
Les autorités municipales de la ville de Kashiwa (Chiba pref.) où a été découvert le 21 octobre un point chaud radioactif dépasse manifestement les possibilités de décontamination locales. Le conseil municipal, après s'être déplacé sur les lieux, a décidé d'en référer aux autorités nationales et de lancer une campagne de mesure de radioactivité dans la ville.
Un prélèvement de sol effectué 30 cm sous la surface a permis de déterminer une activité massique de 276000 Bq/Kg à cet endroit pour un débit de dose de 57 µSv/h. Le MEXT Japonais avait reconnu dimanche, après bien des hésitations, que cette activité provenait probablement des rejets consécutifs à l'accident de Fukushima Daiichi.
Le point concerné se situe à la jonction d'un fossé jouxtant une allée piétonnière pavée et une fosse recueillant les eaux pluviales. La commission locale a constaté que le raccord reliant le fossé à la cuve était endommagé sur 50 cm et que les eaux pluviales s'étaient déversées à ce niveau dans le sol, précisément à l'endroit où la radioactivité a été constatée.
Un responsable local a estimé qu'il serait très difficile de décontaminer l'endroit compte tenu de sa configuration particulière et que cette situation dépassait la compétence des autorités locales.
Kashiwa se trouve juste au Nord de Tokyo aussi il est très probable que ce phénomène de contamination localisée au niveau des équipements de voirie se retrouve dans de nombreux lieux de configuration similaire. Autant de hotspots qui seront probablement repérés par des particuliers, tout comme celui de Kashiwa l'a été par un promeneur portant en permanence sur lui un radiamètre !
De nombreux habitants et associations locales regrettent le manque de réactivité des autorités et le fait qu'aucune campagne officielle de repérage de ces lieux radioactifs n'ait été effectuée à ce jour. Les habitants se mobilisent donc eux-mêmes, ce qui débouchera probablement sur de nouvelles découvertes citoyennes et un mécontentement qui ne fera qu'enfler !
Sources :
Yoimuri daily, 28/10, Anglais
Mainichi daily, 24/10, Anglais
Quel est précisément le facteur de minimisation de la radioactivité par les autorités Japonaises ? 3:1 ? 30:1 ?
Cela deviendrait presque de la routine : Après l'annonce par une équipe internationale d'une estimation d'activité de rejets aériens bien supérieurs à ceux que déclaraient les autorités Japonaises, voila que l'IRSN estime à son tour que les chiffres de rejets de radioactivité dans l'océan seraient nettement sous-estimés. D'après l'Institut Français, les rejets maritimes atteindraient l'activité totale de 27.1 PBq soit le nombre 27 suivi de 15 zéros alignés. ou encore 27 millions de milliards de Becquerel. A titre de comparaison, ce chiffre représenterait deux fois le montant total des retombées maritimes de Cs-137 dans l'océan Pacifique suite aux essais atomiques réalisés lors des années 1945-1960.
Toujours d'après l'IRSN, une partie de la contamination pourrait stationner pour une longue durée aux environs des côtes Japonaises. Faut-il s'en plaindre ou applaudir ?
Comparons avec les données estimées par les autorités Japonaises :
Rejets aériens de Cs-137 :
Selon la NISA : 11 PBq lors du reclassement au niveau 7 INES (avril 2011)
Selon la NSC/JAEA Japonaise : 12 puis 11 PBq
Selon l'étude internationale : 36 PBq soit TROIS fois plus que l'estimation officielle ou encore 42% des émissions de Cs-137 consécutives à l'accident de Tchernobyl
Rejets maritimes de Cs-137 :
Estimation de Tepco (juin 2011) : 0.95 PBq
Estimation de l'IRSN (octobre 2011) : 27.1 PBq soit près de TRENTE fois l'estimation de Tepco reprise telle quelle par la NISA
Rejets totaux et comparaison avec ceux de Tchernobyl :
Tchernobyl : 85.2 PBq
Fukushima : 36 + 27 = 63 PBq soit 74% des rejets de Cs-137 suite à l'accident de 1986
Un dernier rappel : Fukushima relâche toujours de la radioactivité - environ 5 milliards de Becquerel par jour - aussi ce chiffre sera forcément revu à la hausse pour probablement atteindre voire dépasser la portée et les conséquences de l'accident de Tchernobyl, celui dont on a dit par le passé qu'il servirait au moins à éviter les accidents futurs. Force est de constater que le nucléaire ne tient décidément aucune de ses promesses.
L'archipel d'Ogasawara se trouve dans l'Océan Pacifique, à plus de 1000 Km de l’île principale d'Honshu. Une activité de 115 Bq/kg de césium radioactif a été mesurée le 7 octobre au niveau des filtres placés à la sortie de l'usine d'incinération locale.
A titre de comparaison, en France, les cendres d'incinération atteignant une activité de 1000 Bq/Kg sont considérés comme TFA (déchets de Très Faible Activité) et doivent en conséquence être stockés dans des sites dédiés (ANDRA).
Source : fukushima diary, 28/10, Anglais
(Merci a Deedoff pour la correction : En France, le stockage dédié est obligatoire à partir de 1000 Bq/Kg et non 100 Bq/Kg)
Le Hotspot de Kashiwa désespère les autorités locales qui lancent un SOS à l’État Japonais
Les autorités municipales de la ville de Kashiwa (Chiba pref.) où a été découvert le 21 octobre un point chaud radioactif dépasse manifestement les possibilités de décontamination locales. Le conseil municipal, après s'être déplacé sur les lieux, a décidé d'en référer aux autorités nationales et de lancer une campagne de mesure de radioactivité dans la ville.
Un prélèvement de sol effectué 30 cm sous la surface a permis de déterminer une activité massique de 276000 Bq/Kg à cet endroit pour un débit de dose de 57 µSv/h. Le MEXT Japonais avait reconnu dimanche, après bien des hésitations, que cette activité provenait probablement des rejets consécutifs à l'accident de Fukushima Daiichi.
Le point concerné se situe à la jonction d'un fossé jouxtant une allée piétonnière pavée et une fosse recueillant les eaux pluviales. La commission locale a constaté que le raccord reliant le fossé à la cuve était endommagé sur 50 cm et que les eaux pluviales s'étaient déversées à ce niveau dans le sol, précisément à l'endroit où la radioactivité a été constatée.
Un responsable local a estimé qu'il serait très difficile de décontaminer l'endroit compte tenu de sa configuration particulière et que cette situation dépassait la compétence des autorités locales.
Kashiwa se trouve juste au Nord de Tokyo aussi il est très probable que ce phénomène de contamination localisée au niveau des équipements de voirie se retrouve dans de nombreux lieux de configuration similaire. Autant de hotspots qui seront probablement repérés par des particuliers, tout comme celui de Kashiwa l'a été par un promeneur portant en permanence sur lui un radiamètre !
De nombreux habitants et associations locales regrettent le manque de réactivité des autorités et le fait qu'aucune campagne officielle de repérage de ces lieux radioactifs n'ait été effectuée à ce jour. Les habitants se mobilisent donc eux-mêmes, ce qui débouchera probablement sur de nouvelles découvertes citoyennes et un mécontentement qui ne fera qu'enfler !
Sources :
Yoimuri daily, 28/10, Anglais
Mainichi daily, 24/10, Anglais
Quel est précisément le facteur de minimisation de la radioactivité par les autorités Japonaises ? 3:1 ? 30:1 ?
Cela deviendrait presque de la routine : Après l'annonce par une équipe internationale d'une estimation d'activité de rejets aériens bien supérieurs à ceux que déclaraient les autorités Japonaises, voila que l'IRSN estime à son tour que les chiffres de rejets de radioactivité dans l'océan seraient nettement sous-estimés. D'après l'Institut Français, les rejets maritimes atteindraient l'activité totale de 27.1 PBq soit le nombre 27 suivi de 15 zéros alignés. ou encore 27 millions de milliards de Becquerel. A titre de comparaison, ce chiffre représenterait deux fois le montant total des retombées maritimes de Cs-137 dans l'océan Pacifique suite aux essais atomiques réalisés lors des années 1945-1960.
Toujours d'après l'IRSN, une partie de la contamination pourrait stationner pour une longue durée aux environs des côtes Japonaises. Faut-il s'en plaindre ou applaudir ?
Comparons avec les données estimées par les autorités Japonaises :
Rejets aériens de Cs-137 :
Selon la NISA : 11 PBq lors du reclassement au niveau 7 INES (avril 2011)
Selon la NSC/JAEA Japonaise : 12 puis 11 PBq
Selon l'étude internationale : 36 PBq soit TROIS fois plus que l'estimation officielle ou encore 42% des émissions de Cs-137 consécutives à l'accident de Tchernobyl
Rejets maritimes de Cs-137 :
Estimation de Tepco (juin 2011) : 0.95 PBq
Estimation de l'IRSN (octobre 2011) : 27.1 PBq soit près de TRENTE fois l'estimation de Tepco reprise telle quelle par la NISA
Rejets totaux et comparaison avec ceux de Tchernobyl :
Tchernobyl : 85.2 PBq
Fukushima : 36 + 27 = 63 PBq soit 74% des rejets de Cs-137 suite à l'accident de 1986
Un dernier rappel : Fukushima relâche toujours de la radioactivité - environ 5 milliards de Becquerel par jour - aussi ce chiffre sera forcément revu à la hausse pour probablement atteindre voire dépasser la portée et les conséquences de l'accident de Tchernobyl, celui dont on a dit par le passé qu'il servirait au moins à éviter les accidents futurs. Force est de constater que le nucléaire ne tient décidément aucune de ses promesses.
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Bonjour,
Il y a une petite erreur quand vous écrivez cela: "Pour mémoire, en France, les cendres d'incinération atteignant une activité de 100 Bq/Kg sont considérés comme TFA (déchets de Très Faible Activité) et doivent en conséquence être stockés dans des sites dédiés (ANDRA)."
Les déchets TFA sont classés en terme d'activité massique, entre 1 et 100 Bq/g (et non Bq/kg).
Rédigé par : Deedoff | 29/10/2011 à 03:20
Correction faite, merci Deedoff
Rédigé par : trifouillax | 29/10/2011 à 10:20