1) Le professeur Kodama, médecin, responsable du centre national des radio-isotopes à l'université de Tokyo
Vous vous souvenez probablement de l'intervention du Dr Kodama, très remonté, devant la commission nucléaire gouvernementale le 27 juillet. Nous allons revenir aujourd'hui sur certains des arguments qu'il a utilisé lors de son réquisitoire.
En préambule, le professeur Kodama, 58 ans, (Md, PhD) enseigne au centre de recherche en sciences et technologies et dirige le centre de traitement radio-isotopique de l'université de Tokyo. Le Dr Kodama a passé son diplôme de médecine en 1977, qu'il a doublé d'un doctorat en Philosophie en 1984.
L'explication de M. Kodama sur le mécanisme de la contamination interne
«... Je voudrais expliquer comment la contamination interne fonctionne. Le problème majeur se situe dans la survenue d'un cancer ; comment se déclare-t-il ? L'irradiation sectionne les brins d'ADN. Comme vous le savez, l'ADN est une structure hélicoïdale double et il s'avère que c'est une base extrêmement stable. Par contre, quand une cellule se divise, elle affiche alors une structure simplifiée à un seul brin, deux brins ou 4 brins et par conséquent plus vulnérable.
Les jeunes enfants et les fœtus dont les cellules se divisent en permanence sont ainsi les plus exposés à la menace d'irradiation. Même chez les adultes, de nombreuses cellules se divisent de manière fréquente : les cheveux, les cellules sanguines et les cellules intestinales qui peuvent ainsi être endommagés par les irradiations.
L'irradiation interne est souvent estimée comme faisant autant de miilisieverts mais ceci ne veut pas dire grand-chose. L'iode 131 se dépose sur la glande thyroïde, le Thorotrast [ancien produit de contraste cancérigène à base de Thorium] se dirige droit vers le foie et le césium vers l'urothélium et la vessie [voies urinaires]. Un scan corps entier ne révèle rien de précis à moins que vous ne vous focalisiez sur toutes ces régions du corps où les radiations peuvent s'accumuler.
Le Thorotrast est une solution de contraste utilisée en Allemagne depuis 1890 et qui a été utilisée au Japon depuis les années 30. Il a été constaté que 25 à 30% des patients développaient un cancer 20 à 30 années après [l'injection de Thorotrast]. Comment se fait-il que la maladie se développe aussi longtemps après ? Le Thorotrast est un radionucléide émetteur Alpha ; ce type de rayonnement affecte les cellules voisines ainsi que le gène ADN appelé P53.
Nous connaissons maintenant, grâce à la connaissance approfondie du génome, la séquence complète de l'ADN. Il faut toutefois noter qu'environ 3 millions de localisations d'ADN varient d'une personne à une autre. En conséquence, il est parfaitement superflu de croire que tous les êtres humains réagissent de la même manière.
Le premier principe d'étude d'une irradiation interne devrait en conséquence se baser sur une approche personnalisée de la médecine - quel est le type d'ADN endommagé et quel genre de changements se produisent-ils ?
Pour revenir au Thorotrast, il est établi que le gène P53 est affecté en premier et qu'il se passe ensuite 25 à 30 années avant que les deuxième et troisième mutations s'effectuent avec pour conséquence un cancer du foie ou une leucémie.
Passons maintenant à l'iode 131. Comme vous le savez, l'iode se concentre au niveau de la glande thyroïde et ceci d'autant plus que cette glande est en phase de développement donc que le sujet est jeune. Malgré cette connaissance et le fait que la première étude effectuée en Ukraine en 1991 déclarant qu'il existait une augmentation des cas de cancers thyroïdiens, les chercheurs aux États-Unis et au Japon publiaient simultanément dans la revue Nature leur opinion qu'il n'existait aucune relation entre l'irradiation et les cancers thyroïdiens.
Pourquoi déclaraient-ils cela ? Parce qu'il n'existait aucune donnée relevée avant 1986 et qu'en conséquence il n'existait aucune évidence statistique. Cette preuve statistique a finalement été confirmée 20 années plus tard. Pourquoi ? Simplement parce que l'augmentation notée à partir de 1986 avait disparu. Ceci signifie que même en l'absence de données avant 1986, le rapport direct entre une exposition à une irradiation et le cancer de la thyroïde était bel et bien établi.
Apporter une preuve épidémiologique est un travail ardu car il est impossible de prouver quoi que ce soit avant que tous les cas ne soient étudiés. En conséquence, si nous devons nous préoccuper de la santé de nos enfants, il faut utiliser une approche différente.
Le docteur Shoji Fukushima travaille dans un organisme appelé le Centre de Recherches Biologiques Japonais qui traite des effets sanitaires induits par les composés chimiques. M. Fukushima a ainsi étudié avec des collègues Soviétiques les maladies touchant l'appareil urinaire depuis l'accident de Tchernobyl. Ces médecins ont donc étudié des fragments de vessies enlevées lors de plus de 500 interventions de prostatectomie consécutives à un adénome prostatique.
Ils ont constaté que les patients habitant à l'intérieur d'une zone contaminée et qui présentaient une concentration de 6 Bq/L dans les urines présentaient une mutation du gène P53 et ce même si 6Bq/L peut sembler une concentration infime. Ils remarquèrent également de nombreux cas de prolifération de cellules précancéreuses que nous attribuons à l'activation de la Kinase activée par des agents mitogènes P38 doublée du signe appelé NF-Kappa B. Ce double marqueur évoque généralement une cystite proliférante débouchant très fréquemment sur un carcinome localisé.
Sachant ceci, j'ai été stupéfait d'apprendre que des niveaux de 2 à 13 Bq/L [de Cs-137] avaient été relevés dans le lait maternel de plusieurs mères de Fukushima...»
Les quatre requêtes du Dr Kodama au gouvernement Japonais
« Je voudrais faire quatre demandes urgentes :
Premièrement, je demande que le gouvernement Japonais décide d'employer au niveau national des moyens d'action innovants pour mesurer la radioactivité des sols, de la nourriture et de l'eau au moyen de technologies de détection évoluées comme l'imagerie par semi-conducteurs. Ce type de technologie est complètement maîtrisé par le Japon.
Deuxièmement, je demande qu'une nouvelle loi soit promulguée dès que possible afin de réduire l'irradiation des enfants. Le travail que j'accomplis actuellement [la décontamination de certaines zones] est entièrement illégal car les lois actuelles définissent la quantité et les types de radionucléides que chaque institution peut traiter.
L'université de Tokyo mobilise actuellement ses 27 centres de radio-isotopes afin d'aider à décontaminer la ville de Minami-Soma malgré le fait que la plupart des centres ne disposent pas des autorisations nécessaires pour travailler sur le Césium. Il est illégal de transporter ce radioélément dans des voitures. Nous ne pouvons vraiment pas laisser ces matériaux hautement radioactifs dans les mains des enseignants et des parents aussi nous les enfermons dans des bidons et nous les rapportons à Tokyo.
Les recevoir à Tokyo est illégal, tout ceci est illégal. Le gouvernement est fautif pour laisser de telles situations en l'état.
De nombreuses institutions Japonaises possèdent des détecteurs au germanium et d'autres technologies évoluées ; les centres de radio-isotopes au sein des universités nationales en disposent.
Mais comment notre nation entend-elle protéger les enfants si les mains de ces institutions sont liées ? Et tout ceci à cause de la négligence du gouvernement ?
Troisièmement, je demande que le gouvernement réquisitionne au niveau national les moyens technologiques du secteur privé afin de décontaminer les sols. De nombreuses sociétés possèdent une expertise dans la décontamination radiologique : des sociétés de chimie comme Toray ou Kurita, des entreprises de décontamination comme Chiyoda Technol ou Atox, ou encore des firmes de construction comme Takenaka Corporation.
Veuillez s'il vous plaît décréter la mobilisation de ces sociétés pour créer une centre de recherche sur la décontamination à Fukushima dès que possible. Ceci impliquera de débloquer des milliards de Yens afin de remplir cette tâche. Je suis extrêmement préoccupé par le fait que cette tâche publique pourrait éventuellement être sous-traitée.
Nous n'avons pas le luxe de nous permettre d'attendre une minute supplémentaire à débattre des conditions financières que ceci implique de la part du gouvernement. Nous devons nous concentrer principalement sur la manière d'accomplir le travail de décontamination.
Que diable fait le gouvernement alors que 70000 personnes ont été forcées de quitter leur domicile pour devenir nomades ?
J'ai terminé. »
Commentaire de gen4 : une bien belle attitude n'ayant hélas débouché sur aucune action d'envergure à ce jour ; espérons que l'équipe de l'AIEA qui arrivera prochainement au Japon puisse faire entendre au gouvernement Japonais ce que d'autres et nous-mêmes répétons depuis longtemps : le travail de décontamination est une affaire sérieuse et doit mobiliser largement moyens, techniques, hommes et matériel. Rien ne se fera sérieusement à moindre frais ; les réponses locales actuelles ressemblent à du bricolage inefficace et sont en outre probablement dangereuses pour les intervenants.
A suivre demain avec l'intervention du professeur Frank Daulton (Ph.D.) de l'université de Ryukoku.
Sources :
Vidéo sous-titrée en Français partie 1 (merci à Hélios et Miki)
Vidéo partie 2
Transcription en Anglais de l'intervention du Dr Kodama devant la commission gouvernementale le 27/7
Transcription en Français de la même intervention
L'article de l'Asahi sur l'intervention de M. Kodama
En préambule, le professeur Kodama, 58 ans, (Md, PhD) enseigne au centre de recherche en sciences et technologies et dirige le centre de traitement radio-isotopique de l'université de Tokyo. Le Dr Kodama a passé son diplôme de médecine en 1977, qu'il a doublé d'un doctorat en Philosophie en 1984.
L'explication de M. Kodama sur le mécanisme de la contamination interne
«... Je voudrais expliquer comment la contamination interne fonctionne. Le problème majeur se situe dans la survenue d'un cancer ; comment se déclare-t-il ? L'irradiation sectionne les brins d'ADN. Comme vous le savez, l'ADN est une structure hélicoïdale double et il s'avère que c'est une base extrêmement stable. Par contre, quand une cellule se divise, elle affiche alors une structure simplifiée à un seul brin, deux brins ou 4 brins et par conséquent plus vulnérable.
Les jeunes enfants et les fœtus dont les cellules se divisent en permanence sont ainsi les plus exposés à la menace d'irradiation. Même chez les adultes, de nombreuses cellules se divisent de manière fréquente : les cheveux, les cellules sanguines et les cellules intestinales qui peuvent ainsi être endommagés par les irradiations.
L'irradiation interne est souvent estimée comme faisant autant de miilisieverts mais ceci ne veut pas dire grand-chose. L'iode 131 se dépose sur la glande thyroïde, le Thorotrast [ancien produit de contraste cancérigène à base de Thorium] se dirige droit vers le foie et le césium vers l'urothélium et la vessie [voies urinaires]. Un scan corps entier ne révèle rien de précis à moins que vous ne vous focalisiez sur toutes ces régions du corps où les radiations peuvent s'accumuler.
Le Thorotrast est une solution de contraste utilisée en Allemagne depuis 1890 et qui a été utilisée au Japon depuis les années 30. Il a été constaté que 25 à 30% des patients développaient un cancer 20 à 30 années après [l'injection de Thorotrast]. Comment se fait-il que la maladie se développe aussi longtemps après ? Le Thorotrast est un radionucléide émetteur Alpha ; ce type de rayonnement affecte les cellules voisines ainsi que le gène ADN appelé P53.
Nous connaissons maintenant, grâce à la connaissance approfondie du génome, la séquence complète de l'ADN. Il faut toutefois noter qu'environ 3 millions de localisations d'ADN varient d'une personne à une autre. En conséquence, il est parfaitement superflu de croire que tous les êtres humains réagissent de la même manière.
Le premier principe d'étude d'une irradiation interne devrait en conséquence se baser sur une approche personnalisée de la médecine - quel est le type d'ADN endommagé et quel genre de changements se produisent-ils ?
Pour revenir au Thorotrast, il est établi que le gène P53 est affecté en premier et qu'il se passe ensuite 25 à 30 années avant que les deuxième et troisième mutations s'effectuent avec pour conséquence un cancer du foie ou une leucémie.
Passons maintenant à l'iode 131. Comme vous le savez, l'iode se concentre au niveau de la glande thyroïde et ceci d'autant plus que cette glande est en phase de développement donc que le sujet est jeune. Malgré cette connaissance et le fait que la première étude effectuée en Ukraine en 1991 déclarant qu'il existait une augmentation des cas de cancers thyroïdiens, les chercheurs aux États-Unis et au Japon publiaient simultanément dans la revue Nature leur opinion qu'il n'existait aucune relation entre l'irradiation et les cancers thyroïdiens.
Pourquoi déclaraient-ils cela ? Parce qu'il n'existait aucune donnée relevée avant 1986 et qu'en conséquence il n'existait aucune évidence statistique. Cette preuve statistique a finalement été confirmée 20 années plus tard. Pourquoi ? Simplement parce que l'augmentation notée à partir de 1986 avait disparu. Ceci signifie que même en l'absence de données avant 1986, le rapport direct entre une exposition à une irradiation et le cancer de la thyroïde était bel et bien établi.
Apporter une preuve épidémiologique est un travail ardu car il est impossible de prouver quoi que ce soit avant que tous les cas ne soient étudiés. En conséquence, si nous devons nous préoccuper de la santé de nos enfants, il faut utiliser une approche différente.
Le docteur Shoji Fukushima travaille dans un organisme appelé le Centre de Recherches Biologiques Japonais qui traite des effets sanitaires induits par les composés chimiques. M. Fukushima a ainsi étudié avec des collègues Soviétiques les maladies touchant l'appareil urinaire depuis l'accident de Tchernobyl. Ces médecins ont donc étudié des fragments de vessies enlevées lors de plus de 500 interventions de prostatectomie consécutives à un adénome prostatique.
Ils ont constaté que les patients habitant à l'intérieur d'une zone contaminée et qui présentaient une concentration de 6 Bq/L dans les urines présentaient une mutation du gène P53 et ce même si 6Bq/L peut sembler une concentration infime. Ils remarquèrent également de nombreux cas de prolifération de cellules précancéreuses que nous attribuons à l'activation de la Kinase activée par des agents mitogènes P38 doublée du signe appelé NF-Kappa B. Ce double marqueur évoque généralement une cystite proliférante débouchant très fréquemment sur un carcinome localisé.
Sachant ceci, j'ai été stupéfait d'apprendre que des niveaux de 2 à 13 Bq/L [de Cs-137] avaient été relevés dans le lait maternel de plusieurs mères de Fukushima...»
Les quatre requêtes du Dr Kodama au gouvernement Japonais
« Je voudrais faire quatre demandes urgentes :
Premièrement, je demande que le gouvernement Japonais décide d'employer au niveau national des moyens d'action innovants pour mesurer la radioactivité des sols, de la nourriture et de l'eau au moyen de technologies de détection évoluées comme l'imagerie par semi-conducteurs. Ce type de technologie est complètement maîtrisé par le Japon.
L'université de Tokyo mobilise actuellement ses 27 centres de radio-isotopes afin d'aider à décontaminer la ville de Minami-Soma malgré le fait que la plupart des centres ne disposent pas des autorisations nécessaires pour travailler sur le Césium. Il est illégal de transporter ce radioélément dans des voitures. Nous ne pouvons vraiment pas laisser ces matériaux hautement radioactifs dans les mains des enseignants et des parents aussi nous les enfermons dans des bidons et nous les rapportons à Tokyo.
Les recevoir à Tokyo est illégal, tout ceci est illégal. Le gouvernement est fautif pour laisser de telles situations en l'état.
De nombreuses institutions Japonaises possèdent des détecteurs au germanium et d'autres technologies évoluées ; les centres de radio-isotopes au sein des universités nationales en disposent.
Mais comment notre nation entend-elle protéger les enfants si les mains de ces institutions sont liées ? Et tout ceci à cause de la négligence du gouvernement ?
Troisièmement, je demande que le gouvernement réquisitionne au niveau national les moyens technologiques du secteur privé afin de décontaminer les sols. De nombreuses sociétés possèdent une expertise dans la décontamination radiologique : des sociétés de chimie comme Toray ou Kurita, des entreprises de décontamination comme Chiyoda Technol ou Atox, ou encore des firmes de construction comme Takenaka Corporation.
Veuillez s'il vous plaît décréter la mobilisation de ces sociétés pour créer une centre de recherche sur la décontamination à Fukushima dès que possible. Ceci impliquera de débloquer des milliards de Yens afin de remplir cette tâche. Je suis extrêmement préoccupé par le fait que cette tâche publique pourrait éventuellement être sous-traitée.
Nous n'avons pas le luxe de nous permettre d'attendre une minute supplémentaire à débattre des conditions financières que ceci implique de la part du gouvernement. Nous devons nous concentrer principalement sur la manière d'accomplir le travail de décontamination.
Que diable fait le gouvernement alors que 70000 personnes ont été forcées de quitter leur domicile pour devenir nomades ?
J'ai terminé. »
Commentaire de gen4 : une bien belle attitude n'ayant hélas débouché sur aucune action d'envergure à ce jour ; espérons que l'équipe de l'AIEA qui arrivera prochainement au Japon puisse faire entendre au gouvernement Japonais ce que d'autres et nous-mêmes répétons depuis longtemps : le travail de décontamination est une affaire sérieuse et doit mobiliser largement moyens, techniques, hommes et matériel. Rien ne se fera sérieusement à moindre frais ; les réponses locales actuelles ressemblent à du bricolage inefficace et sont en outre probablement dangereuses pour les intervenants.
A suivre demain avec l'intervention du professeur Frank Daulton (Ph.D.) de l'université de Ryukoku.
Sources :
Vidéo sous-titrée en Français partie 1 (merci à Hélios et Miki)
Vidéo partie 2
Transcription en Anglais de l'intervention du Dr Kodama devant la commission gouvernementale le 27/7
Transcription en Français de la même intervention
L'article de l'Asahi sur l'intervention de M. Kodama

Merci d'avoir publié cette traduction des propos du Professeur Kodama, ce scientifique homme d'honneur.
Je signale ici la publication de la "feuille de route" de la NISA pour sécuriser la centrale de Fukushima, qui est passée presque inaperçue:
http://ajw.asahi.com/article/0311disaster/fukushima/AJ2011100413153
"The Nuclear and Industrial Safety Agency (NISA) for the first time presented a plan to secure the safety of the reactors at the Fukushima No. 1 nuclear power plant after cold shutdown is achieved.
In the plan released by NISA officials on Oct. 3, four major objectives were laid out: limiting and managing the emission of radioactive materials; removing decay heat from the nuclear fuel; preventing criticality in which a nuclear chain reaction continues; and preventing hydrogen explosions. "
Une façon de reconnaître que rien n'est sous contrôle, qu'il y a toujours émission de matières radioactives, que le combustible n'est pas refroidi, que la réaction en chaîne continue et que le risque d'explosion est toujours présent.
Quant au plan lui-même, il me semble soulever autant de problèmes qu'il n'apporte de solutions.
Par exemple, ce document aborde la question de la décontamination de l'eau: on arrose, on pompe, on décontamine, on arrose, on pompe, on décontamine, etc.
Mais à chaque passage, cela fait quelques futs supplémentaires remplis de matières hautement contaminées, qui s'entassent et s'entassent...
On en est déjà à 4700 barils dont on ne sait que faire:
http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/news/20111003p2a00m0na011000c.html
Pour amateurs de petits problèmes d'arithmétique:
"According to TEPCO, radioactive waste as of Sept. 27 included 210 Kurion-made vessels (a total of about 307 cubic meters) with each vessel measuring 0.9 meters in diameter and 2.3 meters in height and 581 cubic meters of sludge via the Areva unit."
Et comme on continue à remplir la "baignoire" des réacteurs (qui fuient) avec des robinets qui ne s'arrêtent jamais... le professeur Shadoko n'aurait su rêver mieux.
Rédigé par : Aimelle | 06/10/2011 à 14:17
Merci pour cette traduction ! Il faudra médailler un jour le Dr Kodama.
Rédigé par : P Fetet | 08/10/2011 à 21:57