L'agence de Sécurité Nucléaire Japonaise NISA n'aurait pas prévenu les pays voisins d'une contamination volontaire de l'océan début avril

D'après le Mainichi Daily, la NISA se serait abstenue de prévenir les pays proches du déversement de masses d'eau légèrement contaminées dans l'océan après le 1er avril. Tepco et la NISA avaient planifié de relâcher directement dans l'océan l'eau légèrement radioactive contenue dans les réservoirs de stockage de déchets afin de la remplacer par l'eau fortement contaminée qui s'était accumulée dans les sous-sols des bâtiments turbine des tranches n°. 1, 2 et 3 du site de Fukushima Daiichi.

Après avoir constaté une fuite entre les bâtiments turbine n°. 3 et 4, l'opérateur n'avait pas d'autre solution que de décharger directement dans l'océan le contenu de ces sous-sols. L'opérateur Tepco, la NISA et la NSC (Nuclear Safety Commission, le second “régulateur” nucléaire Japonais) s'apprêtèrent donc à réaliser ce plan après avoir obtenu l'accord formel du premier Ministre Naoto Kan. La nouvelle a été communiquée lors d'une conférence de presse locale mais personne n'a cru utile de notifier les ambassades ou les gouvernement voisins de cet événement.

L'AIEA elle-même n'aurait été avertie qu'environ une heure avant l'ouverture des vannes. L'eau contaminée s'est ensuite écoulée pendant une semaine, du 4 au 10  avril, provoquant des critiques –  justifiées –  de la part aussi bien des pays voisins concernés que des échelons administratifs locaux Japonais qui n'avaient pas été plus prévenus.

Une seule chose est constante dans la découverte de toutes ces bourdes officielles : Elles sont toujours révélées trop tard, beaucoup trop tard, et souvent par des sources non officielles. Alors, comment faire confiance a des autorités qui s'obstinent à essayer d'entasser des énormes cadavres sous des tapis bien minces tout en sachant pertinemment que les informations finiront par filtrer ? Ceci n'est pas rassurant du tout pour la suite des opérations, comment faire le tri et ne pas se demander si le pire –  une contamination majeure aérienne et aquatique par le ou les corium – ne s'est pas déjà produit ou ne soit sur le point de le faire ?