Après les rayons-X, les radiations Gamma accusées de favoriser les leucémies aiguës juvéniles
Les scientifiques savaient depuis longtemps que les rayons-X artificiels (1) favorisaient l'apparition de cancers du cerveau ou de leucémies chez les jeunes enfants. Une étude menée en Grande-Bretagne sur une cohorte de 175.000 patients et publiée dans The Lancet du 7 juin a d'ailleurs confirmé que les enfants exposés à un minimum de 3 séances d'imagerie scanner de la tête présentaient un risque de développement de gliome (cancer du cerveau) 3 fois plus élevé qu'un groupe témoin non exposé alors que ceux exposés à au moins 5 scanners de la tête avaient environ la même probabilité de développer une leucémie juvénile.
En Grande-Bretagne, 75 cas annuels de leucémie infantile seraient provoqués par l'exposition Gamma "naturelle"
Selon une autre étude co-dirigée par le Dr Kendall du laboratoire de recherche sur le cancer de l'université d'Oxford (a priori non encore publiée), une corrélation très nette a été découverte entre l'exposition aux rayons Gamma "naturels" et le développement de leucémies aiguës lymphoïdes chez l'enfant. Cette étude a comparé une cohorte de 37.500 enfants atteints d'un cancer (dont 9.000 leucémies) à un groupe-témoin constitué de 37.500 enfants sains.
Les enfants habitant dans des zones où l'exposition "naturelle" au rayons Gamma est élevée courent plus de risques
Le rayonnement Gamma, très pénétrant car très énergique, traverse facilement les différentes couches de protection du corps humain pour atteindre les éléments humains les plus fragiles à l'irradiation : la peau, le cerveau, les organes, les muscles (cœur), les os... et la moelle osseuse en ce qui concerne les leucémies (2).
Cette étude vole clairement dans les plumes des partisans (une arrière-garde ?) d'une certaine tolérance du corps - voire parfois même de soi-disant bénéfices - retirés par l'exposition à de faibles doses de radioactivité, du moins sur des enfants britanniques jeunes et en ce qui concerne le rayonnement Gamma "naturel" ; ce rayonnement Gamma qui est essentiellement délivré par les dérivés de l'Uranium, du Thorium et du Potassium naturellement présents dans la terre, les roches, l'eau et même les matériaux de construction.
Et autant pour les autorités Japonaises...
Dont le célèbre Pr. "100 mSv" Yamashita, qui estimait initialement qu'une dose efficace inférieure à 100 mSv était "inoffensive, y compris sur les fœtus" avant de revenir totalement, mais beaucoup trop tard, sur ses déclarations initiales (4). La vérité est, en ce qui concerne les enfants Britanniques, qu'une exposition à une dose efficace de 100 mSv de Gamma induit une progression géométrique de 86300 fois (1.12 100) la probabilité "standard" de survenance de leucémies LAL.
Le mot de la fin au Professeur Wakeford de l'université de Manchester, co-auteur de l'étude :
"Le rayonnement Gamma naturel représente une source inépuisable d'exposition aux faibles doses de radioactivité mais cette étude épidémiologique particulièrement importante permet de penser que même ces niveaux très bas de radiations induisent un faible risque sanitaire."
Déclaration de laquelle nous déduirons que si une dose efficace de 1 mSv - soit une exposition continue à un débit de dose de 0.11µSv/h sur une année - induit une probabilité quantifiable de morbidité infantile, une dose 100 fois supérieure ne peut définitivement plus être considérée ni comme un événement "banal", ni "faible", ni "normal".
En fait, les autorités Japonaises ont probablement volontairement autorisé la survenance d'un accroissement notable à terme des leucémies aiguës chez les jeunes enfants (5) en ne déplaçant pas l'ensemble des populations (6) soumises à de tels niveaux d'irradiation, ce qui dans d'autres lieux et d'autres conditions serait assez rapidement qualifié ou requalifié comme un "acte inhumain contre les populations civiles" (7).
Évidemment, nous nous attendons à ce que les zélateurs nucléophiles / nucléopathes ébauchent l'étape suivante de la pseudo-discussion sur les faibles doses appliquées à l'accident de Fukushima en arguant par exemple qu'un mSv de radioactivité Gamma "naturelle" n'équivaut absolument pas à un mSv d'irradiation Gamma "accidentelle", que la Grande-Bretagne n'est pas le Japon, que de toute manière ces maladies présentent un taux de mortalité "acceptable" (comble de l'hypocrisie !) ou encore que la couleur de la peau des enfants Japonais les protège... Bref, un nouveau chapitre de l'imposant livre de la superstition pseudo-scientifique risque de s'ouvrir !
(1) Émis par des appareils d'imagerie médicale, radiographie conventionnelle ou scanner
(2) Leucémies aiguës de type LAL qui sont en fait des atteintes de la moelle osseuse
(3) Soit une année d'exposition à un débit de dose efficace de 0.11 µSv/h !
(4) Le Pr. Yamashita n'était évidemment pas idiot au point de réellement croire ce qu'il disait, cette déclaration saugrenue servait juste de caution pseudo-scientifique aux consignes gouvernementales de minimisation de l'accident
(5) Les leucémies LAL apparaissent généralement quelques années après les expositions avec un minimum de 2 années
(6) Le problème des jeunes enfants est hautement symbolique : il est impossible de les déplacer sans envisager le déplacement et la relocalisation des familles entières
(7) Une des définitions secondaires du "crime contre l'humanité"
Sources :
the Independant, 11 juin, anglais
Radiations exposure from CT scans retrospective cohort study, Pearce et al., The Lancet, 2012
Lire également :
Une étude épidémiologique Japonaise revient sur le seuil de 100 mSv, gen4, 21/2/12
Les scientifiques savaient depuis longtemps que les rayons-X artificiels (1) favorisaient l'apparition de cancers du cerveau ou de leucémies chez les jeunes enfants. Une étude menée en Grande-Bretagne sur une cohorte de 175.000 patients et publiée dans The Lancet du 7 juin a d'ailleurs confirmé que les enfants exposés à un minimum de 3 séances d'imagerie scanner de la tête présentaient un risque de développement de gliome (cancer du cerveau) 3 fois plus élevé qu'un groupe témoin non exposé alors que ceux exposés à au moins 5 scanners de la tête avaient environ la même probabilité de développer une leucémie juvénile.
En Grande-Bretagne, 75 cas annuels de leucémie infantile seraient provoqués par l'exposition Gamma "naturelle"
Selon une autre étude co-dirigée par le Dr Kendall du laboratoire de recherche sur le cancer de l'université d'Oxford (a priori non encore publiée), une corrélation très nette a été découverte entre l'exposition aux rayons Gamma "naturels" et le développement de leucémies aiguës lymphoïdes chez l'enfant. Cette étude a comparé une cohorte de 37.500 enfants atteints d'un cancer (dont 9.000 leucémies) à un groupe-témoin constitué de 37.500 enfants sains.
Les enfants habitant dans des zones où l'exposition "naturelle" au rayons Gamma est élevée courent plus de risques
Le rayonnement Gamma, très pénétrant car très énergique, traverse facilement les différentes couches de protection du corps humain pour atteindre les éléments humains les plus fragiles à l'irradiation : la peau, le cerveau, les organes, les muscles (cœur), les os... et la moelle osseuse en ce qui concerne les leucémies (2).
Pouvoir de pénétration des
différents rayonnements ionisants
différents rayonnements ionisants
Dans l'étude anglaise, les régions où la radioactivité "naturelle" est la plus élevée (120 nGy/h contre 70 nGy/h pour les plus faibles) correspondent précisément à celles où le taux de prévalence de leucémie chez les jeunes enfants est le plus élevé. L'étude précise que chaque mSv (3) d'exposition Gamma supplémentaire amènera un accroissement de la morbidité par leucémie estimé à environ 12%.
Autant pour les partisans de "l'hormésis" radiologique !
Cette étude vole clairement dans les plumes des partisans (une arrière-garde ?) d'une certaine tolérance du corps - voire parfois même de soi-disant bénéfices - retirés par l'exposition à de faibles doses de radioactivité, du moins sur des enfants britanniques jeunes et en ce qui concerne le rayonnement Gamma "naturel" ; ce rayonnement Gamma qui est essentiellement délivré par les dérivés de l'Uranium, du Thorium et du Potassium naturellement présents dans la terre, les roches, l'eau et même les matériaux de construction.
Et autant pour les autorités Japonaises...
Dont le célèbre Pr. "100 mSv" Yamashita, qui estimait initialement qu'une dose efficace inférieure à 100 mSv était "inoffensive, y compris sur les fœtus" avant de revenir totalement, mais beaucoup trop tard, sur ses déclarations initiales (4). La vérité est, en ce qui concerne les enfants Britanniques, qu'une exposition à une dose efficace de 100 mSv de Gamma induit une progression géométrique de 86300 fois (1.12 100) la probabilité "standard" de survenance de leucémies LAL.
Le mot de la fin au Professeur Wakeford de l'université de Manchester, co-auteur de l'étude :
"Le rayonnement Gamma naturel représente une source inépuisable d'exposition aux faibles doses de radioactivité mais cette étude épidémiologique particulièrement importante permet de penser que même ces niveaux très bas de radiations induisent un faible risque sanitaire."
Déclaration de laquelle nous déduirons que si une dose efficace de 1 mSv - soit une exposition continue à un débit de dose de 0.11µSv/h sur une année - induit une probabilité quantifiable de morbidité infantile, une dose 100 fois supérieure ne peut définitivement plus être considérée ni comme un événement "banal", ni "faible", ni "normal".
En fait, les autorités Japonaises ont probablement volontairement autorisé la survenance d'un accroissement notable à terme des leucémies aiguës chez les jeunes enfants (5) en ne déplaçant pas l'ensemble des populations (6) soumises à de tels niveaux d'irradiation, ce qui dans d'autres lieux et d'autres conditions serait assez rapidement qualifié ou requalifié comme un "acte inhumain contre les populations civiles" (7).
Évidemment, nous nous attendons à ce que les zélateurs nucléophiles / nucléopathes ébauchent l'étape suivante de la pseudo-discussion sur les faibles doses appliquées à l'accident de Fukushima en arguant par exemple qu'un mSv de radioactivité Gamma "naturelle" n'équivaut absolument pas à un mSv d'irradiation Gamma "accidentelle", que la Grande-Bretagne n'est pas le Japon, que de toute manière ces maladies présentent un taux de mortalité "acceptable" (comble de l'hypocrisie !) ou encore que la couleur de la peau des enfants Japonais les protège... Bref, un nouveau chapitre de l'imposant livre de la superstition pseudo-scientifique risque de s'ouvrir !
Une anomalie chromosomique "dicentrique"
provoquée par un rayonnement ionisant
provoquée par un rayonnement ionisant
(1) Émis par des appareils d'imagerie médicale, radiographie conventionnelle ou scanner
(2) Leucémies aiguës de type LAL qui sont en fait des atteintes de la moelle osseuse
(3) Soit une année d'exposition à un débit de dose efficace de 0.11 µSv/h !
(4) Le Pr. Yamashita n'était évidemment pas idiot au point de réellement croire ce qu'il disait, cette déclaration saugrenue servait juste de caution pseudo-scientifique aux consignes gouvernementales de minimisation de l'accident
(5) Les leucémies LAL apparaissent généralement quelques années après les expositions avec un minimum de 2 années
(6) Le problème des jeunes enfants est hautement symbolique : il est impossible de les déplacer sans envisager le déplacement et la relocalisation des familles entières
(7) Une des définitions secondaires du "crime contre l'humanité"
Sources :
the Independant, 11 juin, anglais
Radiations exposure from CT scans retrospective cohort study, Pearce et al., The Lancet, 2012
Lire également :
Une étude épidémiologique Japonaise revient sur le seuil de 100 mSv, gen4, 21/2/12
Il est faux et trompeur d'employer l'adjectif "naturel" pour parler d'exposition médicale.
Rédigé par : Biwa | 20/06/2012 à 11:01
Bon, évacuons la Bretagne et autres contrées granitiques
Rédigé par : Geologue | 20/06/2012 à 15:52