Une autre analyse spectrométrique indépendante de la "substance noire"

Laissons provisoirement de côté notre ami M. Oyama de Minamisoma et ses étonnantes expériences pour nous intéresser cette fois-ci à un échantillon de 4 grammes de la même substance sombre provenant cette fois-ci de Fukushima-City, une soixantaine de kilomètres plus à l'Ouest, qui a été analysé à l'aide d'un spectromètre Gamma (1). L'activité brute mesurée sur l'échantillon à l'aide d'un Ludlum-3 affichait plus de 12000 CPM (14700CPM / µSv*h-1). Sur la spectro, les raies Gamma caractéristiques des Césium-137 et 134 (1) sont nettement visibles et présentent un ratio d'environ 1.9/1, parfaitement compatible avec la signature isotopique de Fukushima (2).

L'auteur de l'analyse estime grossièrement l'activité de la source de 4g à environ 4500 Bq, soit une activité massique approximative supérieure à 1 MBq/kg. Il semble que ce type de poussière noire est retrouvé assez couramment à Fukushima-City, 300.000 habitants, qui ne délivre pourtant aucune mesure particulière de radioprotection. Qu'en serait-il en France si une catastrophe similaire se produisait à 50 Km d'une ville équivalente ?

(1) Le scintillateur NaI semble être un Ludlum 2 pouces type 44-11 "alu" avec une adaptation A/D "maison"
(2) Ou plus précisément celle de leurs descendants Gamma Ba-137m (raie à 662 KeV) et Ba-134 (raie à 796 KeV)
(3) Rapport Cs-137/134 initial : 1/1 ; une année plus tard : 2/1 (environ) de par les périodes de décroissance radioactive respectives

Sources :

fukushima-diary, 27/4, anglais
What's the black powder, radpunk, 17/4, anglais, 1ère partie et seconde partie