Même si le lien injection NO2 / température PCV n'est pas documenté à ce jour, il a bien été confirmé par Tepco dans ce document METI datant du 28 mars 2012 (japonais) et concernant la panne du système d'injection d'azote du 12 mars 2012. Tepco a informé qu'il allait "rechercher" les causes de cette corrélation mais il semble, malgré cette déclaration, que le mystère reste entier à ce jour.
Moins d'azote injecté (panne du 12/3) et la température PCV1 augmente de 20° en 4 jours sur 3 capteurs différents
HVH = PCV Heating Ventilating Handling Unit
Moins d'azote injecté (panne du 12/3) et la température PCV1 augmente de 20° en 4 jours sur 3 capteurs différents
HVH = PCV Heating Ventilating Handling Unit
Si l'injection d'azote modifie la température c'est qu'il y a combustion. Mais de quoi? Il n'y a rien qui puisse brûler aux températures actuelles. Ou réaction chimique.
Est-ce qu'ils injectent dans le réacteur, à la base? Ou dans le bas de l'enceinte?
Combustion/recombinaison de l'hydrogène et oxygène produit dans l'eau de refroidissement par pyrolyse et radiolyse? Ou des bouffées qui s'enflamment grâce à la chaleur du corium restant, l'eau servant de modérateur partant en plasma? Une sorte de feu follet permanent?
Ou réaction d'oxydation de l'acier, exothermique, ou de désoxydation de l'oxyde d'uranium?
Vu le volume de la cuve et la position extérieure des sondes il faut un volume de chaleur conséquent pour que ça bouge.
Curieusement, une mesure évolue à la baisse quand les autres montent, le 12A au bas de la cuve apparemment, ce qui pourrait indiquer une activité au bas du confinement, comme si l'azote repoussait la chaleur vers le centre.
Rédigé par : HP | 15/04/2012 à 01:26
L'azote injectée ne l'est elle pas sous forme liquide ,ce qui expliquerait que lors de sa détente elle absorberait de la chaleur avant de s'évaporer ? (Sur le réacteur n°1, les ingénieurs et techniciens ont commencé à injecter de l'azote liquide dans la cuve du réacteur (le reactor pressure vessel du graphique ci-contre piqué sur le site de la NHK, la télévision japonaise). Cette injection d'un gaz neutre vise à écarter la menace d'une explosion d'hydrogène. De telles explosions ont eu lieu au début de l'accident dans les réacteurs 1, 3 et 4 et ont détruit le haut des bâtiments) - L'azote liquide correspond au gaz diazote refroidi en dessous de son point d'ébullition à 77,36 K (-195,79 °C). Il a l'apparence d'un liquide limpide, d'où s'échappent des « vapeurs » blanches ,avec une brusque chute de la température !
Rédigé par : Michel Servant | 15/04/2012 à 10:20
L'azote liquide peut aussi être utilisé comme insecticide contre les parasites rampants tels les blattes ou les cafards. La procédure est simple, mais son utilisation réclame d'infinies précautions. Le technicien perce des trous dans les cloisons des maisons infectées, puis y déverse l'azote liquide. L'azote s'évapore et refroidit considérablement l'atmosphère, réfrigérant sur place les insectes qui meurent instantanément. Cette procédure est rare, mais efficace ; elle est utilisée aux États Unis, notamment.
Rédigé par : Michel Servant | 15/04/2012 à 10:23
@ HP : oui le phénomène est localisé c'est vraiment bizarre, il doit s'en passer des drôles la-dessous...
Rédigé par : trifouillax | 15/04/2012 à 10:24
@ Michel : Je ne crois pas, il y avait confusion au départ mais Tepco a confirmé que l'azote était bien injecté sous forme gazeuse et non liquide, il y avait même eu un débat virulent sur la dangerosité de la réaction entre azote liquide et corium me semble-t-il.
Cordialement,
Trifou
Rédigé par : trifouillax | 15/04/2012 à 10:28
Bonjour,
@Michel Servant : Dans une des photos que Trifouillax a donné dans un article précédent on voit sur le containeur servant de local à la machine qui fabrique l'azote les lettres PSA. Cela signifie "Pressure Swing Adsorption". En fait on fait passer de l'air comprimé purifié dans un lit de charbon actif qui retient pratiquement tous les gaz sauf l'azote. Une fois que le charbon est saturé on passe sur une deuxième cuve neuve qui continue le traitement. En "dégonflant" la première les gaz "dissout" se déchargent dans l'atmosphère et ainsi régénère le charbon qui peut à nouveau reprendre du service.
Ainsi les deux cuves sont alternativement utilisé pour filtré l'atmosphère et produire ainsi un flux d'azote gazeux en continu.
Ce principe de consomme que de l'électricité pour le compresseur et utilise l'air ambiant pour produire de l'azote gazeux presque pur à 99%.
C'est ce genre de système qui est utilisé pour fabriquer l'azote qui est injecté dans les cuves. La liquéfaction demanderai beaucoup trop d'énergie et une usine entière pour réaliser ce système et/ou une logistique énorme pour transporter les bouteilles.
En espérant avoir été clair dans mes explications :)
sans faire de pub vous trouverez ici un type de filtre en question : http://www.partenair.fr/2010/produits/azote/glvMaxi.html
Amicalement
Rédigé par : Sébastien | 15/04/2012 à 16:27