La MCC de 35 tonnes semble être "posée" sur le combustible usagé
Nous nous étions posé à de nombreuses occasions la question de savoir où diable était passée la machine de chargement de combustible de l'unité n°. 3, une installation pourtant assez imposante qui semblait avoir disparue après l'explosion du 14 mars. Tepco vient de donner, lors de la conférence de presse du 13 avril à 1800, quelques précisions sur son sort après avoir réussi à prendre une vidéo de la piscine SFP3 concernée. L'opérateur ne précise pas pourquoi il révèle cette information maintenant, plus d'une année après l'explosion alors qu'il savait pertinemment que le chariot mobile de la MCC ne pouvait se trouver ailleurs... Pas sur la lune en tout cas (1) !
(1) Allusion à une série de commentaires sur un billet précédent
Sources :
fukushima-diary, 13 avril, anglais
Survey of U3 SFP, Tepco, 13/4, anglais
Vidéo conférence Tepco, 13/4, japonais
Physics-Forum (crédits pour l'identification du patin de rail), anglais
Nous nous étions posé à de nombreuses occasions la question de savoir où diable était passée la machine de chargement de combustible de l'unité n°. 3, une installation pourtant assez imposante qui semblait avoir disparue après l'explosion du 14 mars. Tepco vient de donner, lors de la conférence de presse du 13 avril à 1800, quelques précisions sur son sort après avoir réussi à prendre une vidéo de la piscine SFP3 concernée. L'opérateur ne précise pas pourquoi il révèle cette information maintenant, plus d'une année après l'explosion alors qu'il savait pertinemment que le chariot mobile de la MCC ne pouvait se trouver ailleurs... Pas sur la lune en tout cas (1) !
Pourquoi cette configuration pose un gros problème pour le démantèlement éventuel de la SFP3
Premièrement, toutes les pièces tombées dans la SFP et s'étant trouvé au contact du combustible dont le gainage a très probablement été endommagé lors de l'échauffement prolongé de la piscine se trouvent elles-mêmes fortement contaminées ; il semble délicat de les sortir de l'eau pour dégager le combustible sans réfléchir à un blindage improvisé facilitant leur manutention.
Deuxièmement, il est impossible de déplacer les assemblages de combustible sans employer un mécanisme dédié car il faut déverrouiller les paniers avant de soulever les assemblages d'une manière délicate. Il est impossible de simplement les "gruter" sans les débloquer auparavant de leur support.
Troisièmement, il est probable que le poids élevé du chariot MCC tombé sur le haut des paniers ait endommagé ces derniers et que les systèmes de verrouillage situés en partie supérieure soient plus ou moins endommagés. Tepco estime que le combustible n'a pas subi trop de dégâts mais cette hypothèse reste à valider par une observation attentive, ce qui n'a pas pu être réalisé lors de la récente opération.
Rappelons enfin que l'eau constitue, outre un refroidisseur efficace dans des conditions normales, un blindage efficace contre la radioactivité mais qu'il faudra bien un jour ou un autre se décider à "sortir" le combustible soit en plaçant ce dernier dans des conteneurs de transport standard (drycask) s'il n'est pas trop endommagé soit définir un nouveau moyen de manipulation et de transport dans le cas contraire. La situation se compliquerait très nettement s'il s'avérait, par exemple à la suite de dégâts induits par la chute du chariot, que le bassin lui-même soit endommagé au-delà d'un certain point et son étanchéité compromise. Le problème deviendrait alors gravissime, les assemblages contenant encore probablement un inventaire de radionucléides colossal qui se dégagerait très rapidement en cas d'exposition à l'air.
En attendant, l'opérateur prévoit de commencer le dégagement du chariot de la MCC fin... 2014.
Premièrement, toutes les pièces tombées dans la SFP et s'étant trouvé au contact du combustible dont le gainage a très probablement été endommagé lors de l'échauffement prolongé de la piscine se trouvent elles-mêmes fortement contaminées ; il semble délicat de les sortir de l'eau pour dégager le combustible sans réfléchir à un blindage improvisé facilitant leur manutention.
Deuxièmement, il est impossible de déplacer les assemblages de combustible sans employer un mécanisme dédié car il faut déverrouiller les paniers avant de soulever les assemblages d'une manière délicate. Il est impossible de simplement les "gruter" sans les débloquer auparavant de leur support.
Troisièmement, il est probable que le poids élevé du chariot MCC tombé sur le haut des paniers ait endommagé ces derniers et que les systèmes de verrouillage situés en partie supérieure soient plus ou moins endommagés. Tepco estime que le combustible n'a pas subi trop de dégâts mais cette hypothèse reste à valider par une observation attentive, ce qui n'a pas pu être réalisé lors de la récente opération.
Rappelons enfin que l'eau constitue, outre un refroidisseur efficace dans des conditions normales, un blindage efficace contre la radioactivité mais qu'il faudra bien un jour ou un autre se décider à "sortir" le combustible soit en plaçant ce dernier dans des conteneurs de transport standard (drycask) s'il n'est pas trop endommagé soit définir un nouveau moyen de manipulation et de transport dans le cas contraire. La situation se compliquerait très nettement s'il s'avérait, par exemple à la suite de dégâts induits par la chute du chariot, que le bassin lui-même soit endommagé au-delà d'un certain point et son étanchéité compromise. Le problème deviendrait alors gravissime, les assemblages contenant encore probablement un inventaire de radionucléides colossal qui se dégagerait très rapidement en cas d'exposition à l'air.
En attendant, l'opérateur prévoit de commencer le dégagement du chariot de la MCC fin... 2014.
Sources :
fukushima-diary, 13 avril, anglais
Survey of U3 SFP, Tepco, 13/4, anglais
Vidéo conférence Tepco, 13/4, japonais
Physics-Forum (crédits pour l'identification du patin de rail), anglais
La cerise sur la gâteau c'est le MOX dans le N°3 !
Rédigé par : Andre Servant | 13/04/2012 à 20:33
bonsoir
Pour ce qui est du MOX j'ai bien peur qu'il ne soit plus dans le N°3, mais tout autour dans un rayon de x dizaines de km !!
sinon j'ai trouvé ça aujourd'hui:http://www.asn.fr/index.php/L-ASN-en-region/Division-de-Lyon/Cycle-du-combustible/Usines-FBFC-et-CERCA-Romans-sur-Isere/Avis-d-incidents
une mine ce site !
Décidément les ennuis ne viennent jamais de là où on les attend !
Heureusement que c'est lourd l'uranium sinon ils auraient rien senti !
encore pas passé loin de la cata !
ho pinaise ! dans quel merdier ils nous ont mis !
amitiés radieuses
Rédigé par : robert | 13/04/2012 à 22:02
Ca me rappelle les bons vieux problemes d'ecole primaire...
Enonce:
Un engin MCC de 35 tonnes tombe dans une piscine SFP de 12 metres de profondeur. Le fond de la piscine est garni de dechets MOX jusqu'a une profondeur de 7 metres.
Question:
- Quel est l'etendue des degats dus a l'impact de MCC sur MOX ?
Question bonus:
- Dessinez une solution pour sortir MCC puis MOX de SFP sans declencher INES
Si vous repondez a la question bonus, vous pouvez envoyer votre reponse a Noda-kun, ca l'interesse.
Rédigé par : JAnonymous | 14/04/2012 à 04:05
2014 is going to be too late for thousands and thousands of people who are being continually contaminated. More and more places are becoming contaminated. The world needs to step in and help. Why is such an incompetent company being allowed to continue to engineer this? Come on world! where are you?
Rédigé par : Christine Dillon Strickland | 14/04/2012 à 05:18
@ Robert : si seulement tous les incidents étaient répertoriés, alors oui, la rubrique "actualités de votre région" du site ASN - notez l'euphémisme - "pourrait" être intéressante !
Cordialement,
Trifou
Rédigé par : trifouillax | 14/04/2012 à 14:35