Le 26 février 2012 s'est tenu à Date le deuxième séminaire sur "le rôle du personnel médical et les objectifs nécessaires à la revitalisation de la préfecture de Fukushima". Cette réunion était animée par le Dr Tanji, directeur de l’hôpital de Watari, situé à l'Est de la ville de Fukushima. Watari est probablement le quartier de Fukushima-city le plus touché par les retombées de l'accident. Cette réunion - la deuxième sur le sujet - vise à pallier aux difficultés sanitaires induites par les migrations spontanées - Fukushima-city est situé à 60 Km au Nord-Ouest de la centrale - non seulement d'une partie de la population mais également d'une partie des personnels de santé.
En gros, l'objectif est de faire revenir à Fukushima médecins et auxiliaires médicaux puis de les former "correctement" afin de rassurer les habitants en leur expliquant "mieux" la radioactivité ; quoi de plus obscène en effet qu'un corps médical prenant instantanément ses jambes à son cou face à un danger que l'on décrit d'autre part comme "imaginaire" aux populations ?
Voici quelques extraits de la présentation faite par le Dr Tanji, accompagnée de nos commentaires en italiques :
P2 : Expliquer aux médecins le risque sanitaire induit par la radioactivité
Sous-entendu : Des personnes ayant suivi de longues années d'études sont incapables de comprendre "intuitivement" la situation sanitaire plus que complexe induite par la catastrophe ?
P2 : Assister activement la communauté pour combattre l'anxiété créée par la radioactivité
Les Japonais affirment volontiers - depuis Fukushima - que la première cause d'affections éventuelles liées à la radioactivité est "psychosomatique" (1) en ignorant d'autre part complètement les recommandations BEIR/EPA qui n'acceptent pas la définition de seuils arbitraires, précisant ainsi qu'il n'existe pas de limites fixes de dosimétrie pour le public
P6 : Les mères ont déserté la ville de Fukushima en emmenant leurs enfants
Tiens ? On nous avait pourtant informé que très peu de personnes avaient quitté la ville ? Serait-ce comme sur le Titanic, "les femmes et les enfants d'abord" ?
P6 : Les personnels médicaux ont fui la ville
Ouille, l'affaire devient sérieuse pour que médecins et infirmières prennent cette décision ; tous ces gens souffrent-ils d'effets psychiques "précoces" de la radioactivité ?
P6 : Des "rumeurs nuisibles" sont introduites de ce fait dans chaque aspect de la vie courante
Où sont les rumeurs nuisibles, dans la fuite d'une partie des habitants ou dans les discours sanitaires lénifiants des autorités ?
P7 : 71 médecins ont quitté la préfecture suite à l'accident de Fukushima-Daiichi
Ont-ils pris la bonne décision ? Comment juger aujourd'hui de la situation sanitaire dans 5 ou 10 ans ?
P8 : Assurer l'information [en radioprotection] du personnel médical par des experts de l'université de médecine de Fukushima
En commençant par insister sur le fait les seuils arbitraires protègent définitivement de toute maladie sauf des "manifestations psychosomatiques" ?
P9 : S'occuper principalement des affections sanitaires mentales
Sans rire, les Japonais insistent un peu lourdement sur les manifestations psychiques tout en négligeant les véritables effets sanitaires non ?
P10 : Diminuer le risque d'apparitions de cancers en réduisant par exemple la consommation d'alcool et de tabac
Celle-là, je la souligne particulièrement : elle prouve que les officiels s'attendent bel et bien à une augmentation de la morbidité par cancer et entendent réduire sa portée en agissant concomitamment sur d'autres facteurs de risque. Après la dilution de la contamination, les autorités entendent diluer la responsabilité sanitaire de l'accident !
P18 : Éliminer le cancer, Faire du Japon le champion sanitaire, prolonger la durée de vie
Formules notoirement sibyllines dont les détails - sûrement très savoureux - étaient hélas réservés aux participants du séminaire...
(1) Maladie réelle sans cause physique apparente et qui "semble" être engendrée par un trouble psychique à défaut d'autres explications
Sources :
Role and purpose of community Helathcare in Revitalizing Fukushima Prefecture, Tanji, 26 février, anglais
Fukushima : une année après, les habitants sont livrés à eux-mêmes face à la radioactivité, laliberté.ch, 24 février 2012
Health Risks fom Exposure to LLIR, BEIR VII, NRC/NA, NAP, 2006 (Anglais, 406 pages)
En gros, l'objectif est de faire revenir à Fukushima médecins et auxiliaires médicaux puis de les former "correctement" afin de rassurer les habitants en leur expliquant "mieux" la radioactivité ; quoi de plus obscène en effet qu'un corps médical prenant instantanément ses jambes à son cou face à un danger que l'on décrit d'autre part comme "imaginaire" aux populations ?
Voici quelques extraits de la présentation faite par le Dr Tanji, accompagnée de nos commentaires en italiques :
P2 : Expliquer aux médecins le risque sanitaire induit par la radioactivité
Sous-entendu : Des personnes ayant suivi de longues années d'études sont incapables de comprendre "intuitivement" la situation sanitaire plus que complexe induite par la catastrophe ?
P2 : Assister activement la communauté pour combattre l'anxiété créée par la radioactivité
Les Japonais affirment volontiers - depuis Fukushima - que la première cause d'affections éventuelles liées à la radioactivité est "psychosomatique" (1) en ignorant d'autre part complètement les recommandations BEIR/EPA qui n'acceptent pas la définition de seuils arbitraires, précisant ainsi qu'il n'existe pas de limites fixes de dosimétrie pour le public
P6 : Les mères ont déserté la ville de Fukushima en emmenant leurs enfants
Tiens ? On nous avait pourtant informé que très peu de personnes avaient quitté la ville ? Serait-ce comme sur le Titanic, "les femmes et les enfants d'abord" ?
P6 : Les personnels médicaux ont fui la ville
Ouille, l'affaire devient sérieuse pour que médecins et infirmières prennent cette décision ; tous ces gens souffrent-ils d'effets psychiques "précoces" de la radioactivité ?
P6 : Des "rumeurs nuisibles" sont introduites de ce fait dans chaque aspect de la vie courante
Où sont les rumeurs nuisibles, dans la fuite d'une partie des habitants ou dans les discours sanitaires lénifiants des autorités ?
P7 : 71 médecins ont quitté la préfecture suite à l'accident de Fukushima-Daiichi
Ont-ils pris la bonne décision ? Comment juger aujourd'hui de la situation sanitaire dans 5 ou 10 ans ?
P8 : Assurer l'information [en radioprotection] du personnel médical par des experts de l'université de médecine de Fukushima
En commençant par insister sur le fait les seuils arbitraires protègent définitivement de toute maladie sauf des "manifestations psychosomatiques" ?
P9 : S'occuper principalement des affections sanitaires mentales
Sans rire, les Japonais insistent un peu lourdement sur les manifestations psychiques tout en négligeant les véritables effets sanitaires non ?
P10 : Diminuer le risque d'apparitions de cancers en réduisant par exemple la consommation d'alcool et de tabac
Celle-là, je la souligne particulièrement : elle prouve que les officiels s'attendent bel et bien à une augmentation de la morbidité par cancer et entendent réduire sa portée en agissant concomitamment sur d'autres facteurs de risque. Après la dilution de la contamination, les autorités entendent diluer la responsabilité sanitaire de l'accident !
P18 : Éliminer le cancer, Faire du Japon le champion sanitaire, prolonger la durée de vie
Formules notoirement sibyllines dont les détails - sûrement très savoureux - étaient hélas réservés aux participants du séminaire...
(1) Maladie réelle sans cause physique apparente et qui "semble" être engendrée par un trouble psychique à défaut d'autres explications
Sources :
Role and purpose of community Helathcare in Revitalizing Fukushima Prefecture, Tanji, 26 février, anglais
Fukushima : une année après, les habitants sont livrés à eux-mêmes face à la radioactivité, laliberté.ch, 24 février 2012
Health Risks fom Exposure to LLIR, BEIR VII, NRC/NA, NAP, 2006 (Anglais, 406 pages)
Les commentaires récents