L'institut privé d'étude des retombées radioactives de Fukushima supervisé par le Dr Hida - lui-même survivant d'Hiroshima - a testé 17 enfants de 0 à 13 ans habitant à proximité de hotspots (1) affectés par les retombées de l'accident de Fukushima-Daiichi, alors qu'un groupe témoin de 26 autres enfants habitant en-dehors des zones contaminées et âgés de 0 à 13 ans présentaient quant à eux des numérations lymphocytaires normales.
Sur les 17 enfants habitant en zone contaminée, il a été noté une augmentation des lymphocytes dits "anormaux" (B/T) sur 7 d'entre eux alors que l'un des enfants présentait de surcroit des cellules promyélocitaires (2) et un autre une (hyper)lymphocytose (3). Aucune anomalie n'a été constatée dans la NFS des enfants habitant en zone saine.
Un lymphocyte "T"
Les hotspots de Kashiwa, au Nord de Tokyo, ont été découverts en août puis en octobre 2011 et n'ont finalement été reconnus comme liés à l'accident de Fukushima que très tardivement par les autorités Japonaises, malgré un débit de dose qui atteignait 60 µSv/h par endroits (4) et un ratio Cs-137 / Cs-134 significatif. Les relevés effectués de manière indépendante au Nord de Tokyo par le professeur Hayakawa en février 2012 confirmaient d'ailleurs que les niveaux de débit de dose ambiante étaient en réalité bien supérieurs (5) dans la région de Kashiwa que ce qu'indiquaient - et indiquent toujours - les autorités Japonaises. Du fait de l'étendue des zones contaminées et d'une activité radiologique minimisée par les autorités, aucune précaution particulière n'a été prise afin de protéger les populations exposées autour de ces hotspots.
La contamination de l'accident de Fukushima a touché les faubourgs de la capitale Japonaise, c'est un fait avéré ; à chacun d'en tirer les conduites à tenir. Se cacher la tête dans le sol - contaminé - en "pensant positif" en est une, appliquer un principe de précaution personnel - à défaut d'action officielle - surtout dans des zones affectées à hauteur de 200 mSv/an et surtout en ce qui concerne les enfants en est une autre.
Source :
fukushima-diary, 5/3, anglais
houshanousoudan.com, 4/3, japonais
les acteurs de l'immunité, axiomcafé.fr
les lymphocytes, infocancer, arcagy.org
Les lymphomes chez l'enfant, medespace.com
lymphomes, gela.org
Différence LLC / Lymphome voir par exemple le petit topo sur e-carabin.net
(1) Villes de Kashiwa, Misato, Soka, Edogawa, Taito et Noda
(2) Développement anarchique de cellules promyélocites pouvant déboucher sur une leucémie aiguë myéloide
(3) lymphocytes > 10.000 / mm3 ; numération normale : chez l'enfant 4000 à 6000 / mm3 ; l'augmentation des lymphocytes chez l'enfant de plus de dix ans correspond souvent au développement d'une maladie virale, les enfants ne pouvant développer a priori de leucémie lymphoïde (LLC)
(4) Relevé officiel mais en réalité probablement plus proche de 200 µSv/h au contact
(5) Relevé moyen pondéré sur différents radiamètres et sur un parcours de 7 km : 0.3 µSv/h ; relevé maximal : 0.7 µSv/h
Sur les 17 enfants habitant en zone contaminée, il a été noté une augmentation des lymphocytes dits "anormaux" (B/T) sur 7 d'entre eux alors que l'un des enfants présentait de surcroit des cellules promyélocitaires (2) et un autre une (hyper)lymphocytose (3). Aucune anomalie n'a été constatée dans la NFS des enfants habitant en zone saine.
Un lymphocyte "T"
Les hotspots de Kashiwa, au Nord de Tokyo, ont été découverts en août puis en octobre 2011 et n'ont finalement été reconnus comme liés à l'accident de Fukushima que très tardivement par les autorités Japonaises, malgré un débit de dose qui atteignait 60 µSv/h par endroits (4) et un ratio Cs-137 / Cs-134 significatif. Les relevés effectués de manière indépendante au Nord de Tokyo par le professeur Hayakawa en février 2012 confirmaient d'ailleurs que les niveaux de débit de dose ambiante étaient en réalité bien supérieurs (5) dans la région de Kashiwa que ce qu'indiquaient - et indiquent toujours - les autorités Japonaises. Du fait de l'étendue des zones contaminées et d'une activité radiologique minimisée par les autorités, aucune précaution particulière n'a été prise afin de protéger les populations exposées autour de ces hotspots.
La contamination de l'accident de Fukushima a touché les faubourgs de la capitale Japonaise, c'est un fait avéré ; à chacun d'en tirer les conduites à tenir. Se cacher la tête dans le sol - contaminé - en "pensant positif" en est une, appliquer un principe de précaution personnel - à défaut d'action officielle - surtout dans des zones affectées à hauteur de 200 mSv/an et surtout en ce qui concerne les enfants en est une autre.
Source :
fukushima-diary, 5/3, anglais
houshanousoudan.com, 4/3, japonais
les acteurs de l'immunité, axiomcafé.fr
les lymphocytes, infocancer, arcagy.org
Les lymphomes chez l'enfant, medespace.com
lymphomes, gela.org
Différence LLC / Lymphome voir par exemple le petit topo sur e-carabin.net
(1) Villes de Kashiwa, Misato, Soka, Edogawa, Taito et Noda
(2) Développement anarchique de cellules promyélocites pouvant déboucher sur une leucémie aiguë myéloide
(3) lymphocytes > 10.000 / mm3 ; numération normale : chez l'enfant 4000 à 6000 / mm3 ; l'augmentation des lymphocytes chez l'enfant de plus de dix ans correspond souvent au développement d'une maladie virale, les enfants ne pouvant développer a priori de leucémie lymphoïde (LLC)
(4) Relevé officiel mais en réalité probablement plus proche de 200 µSv/h au contact
(5) Relevé moyen pondéré sur différents radiamètres et sur un parcours de 7 km : 0.3 µSv/h ; relevé maximal : 0.7 µSv/h
Notons que l'article en japonais précise que plus de tests sont nécessaires pour établir la relation de cause à effet entre l'exposition aux radiations et les mesures effectuées. (Je pense personnellement que c'est lié mais l'échantillon est quand même faible).
Pour finir sur une note positive, l'article dit également que des tests effectués sur des enfants réfugiés en provenance de la préfecture de Fukushima ne montrent pas ces anomalies (donc si c'est lié aux radiations, c'est au moins en partie réversible).
Rédigé par : Keb | 06/03/2012 à 09:20
@Keb: oui les hotspots de Kashiwa ont toujours été bizarroïdes ne-serait ce que par le fait qu'ils se trouvent à 200 Km de la centrale. La spectro gamma a porté sur les RE habituels dont les radio-césiums (dans les 300 kBq/kg de mémoire) mais rien de très pointu ; il traîne peut-être là-bas un RE "spécifique" ? Du Cobalt ? Des transuraniens ? Les autorités locales n'ont pas de réponse et le gouvernement Japonais se contrefiche de ce problème "local".
C'est d'ailleurs une attitude très spécifique post-Fukuhsima, si l'on excepte la fameuse histoire des "bouteilles de radium", remarquablement médiatisée.
Cordialement,
Trifou
Rédigé par : trifouillax | 06/03/2012 à 12:12