Plusieurs capteurs de température signalent une augmentation importante et récente de température dans le bas de l'ex-réacteur n°. 2
Les températures des capteurs RPV Bottom Part et RPV Supporting Skirt dont les emplacements sont indiqués ci-dessus indiquent une augmentation constante de la température mesurée en ces points depuis très précisément le 31 janvier à 2300I (I=JST=heure de Tokyo). Les températures relevées sont passées respectivement de 50.4 à 68.6° C (+36%) et de 41.6 à 53.2°C (+28%).
Il va être difficile à l'opérateur d'utiliser une nouvelle fois la vieille astuce du "capteur déficient" (CRD Housing Upper Part) sur ce coup-là puisque les informations reprises par 2 capteurs différents et proches convergent. Comme d'habitude, Tepco ne sait pas trop ce qui peut bien se passer à l'intérieur de ce machin et essaye juste de tourner un robinet pour voir si "ça donne". Voilà une approche aussi scientifique que celle de la poule tombant sur un miroir et admirant son reflet en s'exclamant : "Que cet objet est beau !"
Je vous fais grâce du communiqué de Tepco qui est aussi précis qu'une localisation de flaque de corium égarée ; sachez simplement que l’accroissement de la température leur semble arithmétique et non géométrique, ce qui apparemment les rassure mais nous, pas trop.
Il semblerait que, de l'avis de certains employés Tepco intervenant sur le site, la situation de l'unité n°. 2 soit actuellement encore plus préoccupante que celle de l'unité n°. 4 que nous avions évoquée dans un billet hier.
Arrêt à froid, qu'ils disaient ?
EDIT du 6/2 : La température affichée par le capteur RPV/BP continue à augmenter malgré l'augmentation de 1m3/h d'eau "injectée". La température affichée est de 73.3°C à 0700I (source : http://www3.nhk.or.jp/news/genpatsu-fukushima/20120206/index.html, japonais)
Sources :
ex-skf, 5/2, anglais
Plant Parameter Sheet, Tepco, 5/2, anglais
Il va être difficile à l'opérateur d'utiliser une nouvelle fois la vieille astuce du "capteur déficient" (CRD Housing Upper Part) sur ce coup-là puisque les informations reprises par 2 capteurs différents et proches convergent. Comme d'habitude, Tepco ne sait pas trop ce qui peut bien se passer à l'intérieur de ce machin et essaye juste de tourner un robinet pour voir si "ça donne". Voilà une approche aussi scientifique que celle de la poule tombant sur un miroir et admirant son reflet en s'exclamant : "Que cet objet est beau !"
Je vous fais grâce du communiqué de Tepco qui est aussi précis qu'une localisation de flaque de corium égarée ; sachez simplement que l’accroissement de la température leur semble arithmétique et non géométrique, ce qui apparemment les rassure mais nous, pas trop.
Il semblerait que, de l'avis de certains employés Tepco intervenant sur le site, la situation de l'unité n°. 2 soit actuellement encore plus préoccupante que celle de l'unité n°. 4 que nous avions évoquée dans un billet hier.
Arrêt à froid, qu'ils disaient ?
EDIT du 6/2 : La température affichée par le capteur RPV/BP continue à augmenter malgré l'augmentation de 1m3/h d'eau "injectée". La température affichée est de 73.3°C à 0700I (source : http://www3.nhk.or.jp/news/genpatsu-fukushima/20120206/index.html, japonais)
Sources :
ex-skf, 5/2, anglais
Plant Parameter Sheet, Tepco, 5/2, anglais
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Ce qui est fou, c'est tous ces exemples qui montrent qu'une fois qu'une catastrophe est là, la technologie nucléaire ne permet tout simplement pas à l'homme d'intervenir. C'est juste sans voix que je constate la bêtise et l'arrogance humaine.
Des piscines pleines et prêtes à s'écrouler, des coriums qui sont quelque part dessous, des km2 de terre polluées sans possibilité autre que de maquiller.
Tout cela était dans les pensées comme une évidence dès le début du nucléaire, mais on traite ces hommes de fous. D'écolos. De babas, que sais-je.
Le pire, c'est la justification du nucléaire "car on a pas le choix, même si c'est affreux, on ne va pas retourner à la bougie". Le problème n'est pas exactement en ces termes : à ce prix, on n'aurait dans ce cas même pas dû quitter la bougie, tout simplement. Et d'ailleurs, ce n'est pas la bougie qu'on a quitté, ce sont des centrales thermiques classiques. Nuance.
Rédigé par : zolive | 05/02/2012 à 16:56
Dans un mois nous arrivons à la date anniversaire de la catastrophe... Ceci ne justifie-t-il pas un beau feu d'artifice concocté par les réacteurs de Fukushima ?
Rédigé par : Poupinou | 06/02/2012 à 22:04