Tepco : radioactivité et mensonges à tous les étages
Les chiffres de contamination radioactive de l'océan communiqués par Tepco une nouvelle fois minimisés, d'après la JAEA
Le rapport préliminaire de la Japan Atomic Energy Agency considère que la quantité de radioactivité relâchée dans l'océan suite à l'accident de Fukushima Daiichi s'éléverait à 15 000 TBq alors que selon l'opérateur de l'ex-site Tepco, seulement 4 000 TBq auraient été relâchés dans le milieu marin. D'après l'équipe du JAEA, Tepco aurait "omis" d'intégrer quelques menues fuites dans ses calculs initiaux. Le rapport définitif sera présenté lors de la réunion de l'AIEA du 19 septembre.
Tepco trafiquant des données ? Tssttttt, personne n'y croira une seconde... Qu'est-ce qui leur prend, à la JAEA ?
565 pages de rapport Tepco et combien de mensonges ?
Le "pavé" de Tepco sur l'accident de Fukushima vient d'être publié en Japonais et le sera prochainement en Anglais. Peu de nouveautés en fait, Tepco s'en tenant à ses déclarations précédentes mais un fait précis attirera l'oeil du lecteur averti :
Tepco nie maladroitement toute reprise de criticité au sein du combustible du réacteur n°. 3
L'opérateur appuie sa démonstration en produisant plusieurs graphiques dont l'un mérite que l'on s'y attarde : L'opérateur s'efforce ici de faire une corrélation entre les pluies ayant affecté la région le 21 mars et l'augmentation soudaine de la radioactivité dont l'explication logique pourrait être une reprise de criticité dans le réacteur n°. 3, ce que Tepco dément formellement.
Le mot a souligner 3 fois en rouge est : "almost" ou "presque" ; l'augmentation de la radioactivité correspond "presque" aux pluies... sauf qu'un honorable correspondant Japonais bien connu du Physics Forum Américain a posté le contre-graphique suivant :
La radioactivité est indiquée par la courbe rouge et les pluies par la courbe bleue en bas de graphique. On peut donc très clairement conclure qu'à cet endroit, les pluies ont commencé 4 heures après l'arrivée de la radioactivité. Le graphique concerne la ville de Mito située dans la préfecture d'Ibaraki, à environ 130 Km au Sud de la centrale.
D'autres éléments, comme l'élévation simultanée de la température de 230°C à plus de 500°C au sein de la cuve RPV tendent d'ailleurs à prouver qu'il y aurait bien eu reprise spontanée de la fission nucléaire, probablement en-dehors de la cuve principale du récteur n°. 3, dix jours après la survenue du tsunami.
Les commentaires récents