Retour sur les problèmes de décontamination de l'eau radioactive contenue dans les sous-sols
En bleu pâle sur le schéma : ce qui devrait rester après décontamination
En bleu foncé sur le schéma : ce qui reste effectivement dans les sous-sols
- Quantité d'eau contaminée stockée dans les sous-sols à la fin mai : 105 000 tonnes
- Quantité d'eau contaminée stockée dans les sous-sols au 13 septembre : 102 000 tonnes
- Quantité d'eau décontaminée dans les unités Sarry et autres : 90 000 tonnes
- Quantité d'eau "nouvelle" : 90 + 102 - 105 = 87 000 tonnes
- Quantité d'eau fraîche incorporée dans le circuit sur la période (estimation) : 47 000 tonnes
- Quantité d'eau supplémentaire due aux pluies et autres 87 - 47 = 40 000 tonnes
Cette équation est en fait bien plus complexe que Tepco ne le claironnait il y a encore quelques jours : les quantités traitées par l'usine de décontamination ne se soustraient pas si simplement aux quantités d'eau en stock, il faut y ajouter les eaux de pluies et les fuites diverses. Et encore tout ceci n'est que la partie visible de l'iceberg d'eau contaminée : il faudrait pour être parfaitement précis déduire les quantités d'eau qui fuient obligatoirement des sous-sols vers l'océan ou les nappes phréatiques. Mais ce calcul précis ne nous sera probablement communiqué que bien plus tard ?
Source : Physics Forum (Anglais), Tokyo Web (Japonais)
Typhon Roke : Dégâts limités sur le site de Fukushima Daiichi
Plus de peur que de mal, malgré des précipitations importantes (environ 300 mm) et des vents violents (150 Km/h), le typhon n°. 2011/15 "Roke" semble n'avoir engendré que quelques dégâts limités sur le chantier de la centrale accidentée. Tepco avait pris quelques précautions avant l'arrivée du plus gros de la tempête notamment en repliant les grues géantes ce qui a pu un moment donner l'impression que l'une d'entre elles était (n°. 3) dans une posture fâcheuse.

Des niveaux d'eau en hausse dans les sous-sols suite aux pluies diluviennes
Tepco a annoncé jeudi matin que le niveau d'eau aurait monté de 44 cm dans le bâtiment turbine n°. 1 (Jiji press); plus embêtant, deux fuites ont été signalées par l'opérateur, la première, estimée à 4m3/h et localisée au niveau du bâtiment turbine du n°. 6 et la seconde au niveau d'une pièce adjacente à la salle de contrôle-commande des ex-unités n°. 1 et 2, ce qui pourrait avoir créé quelques problèmes au niveau des surveillances des débits des pompes chargées de refroidir les ex-réacteurs.
La célèbre TepCam qui filme en permanence le site accidenté a été arrêtée de longues heures alors que l'alimentation électrique de la ville de Fukushima, située à 60 Km du site et forte de 350 000 habitants était interrompue.
L'ensemble des travaux sur le chantier a été stoppé le temps que le typhon s'éloigne du site. Roke semble avoir accéléré significativement sa course pour disparaître rapidement en direction de l'Est de l'ile d'Hokkaïdo.
Source : ex-skf (Anglais) et Yoimuri Online (Japonais)
De plus en plus d'experts estiment que de sérieux problèmes auraient été créés à Fukushima Daiichi par le séisme lui-même
Un chercheur de l'AIEA, Yasuteru Shibamoto, a déclaré le 21 septembre que l'enceinte de confinement du réacteur n°. 2 aurait pu être endommagée le 11 mars, juste après la survenue du séisme majeur et avant l'arrivée du tsunami, environ 1 heure plus tard. Un trou d'environ 7 cm a été constaté dans l'enceinte de confinement qui entoure le réacteur n°. 2 et d'après la chronologie des informations fournies par l'opérateur, M. Shibamoto a conclu que ce défaut dans la cuve secondaire aurait pu être créé par le tremblement de terre lui-même.
Il ne s'agit pas de la première intervention d'un scientifique Japonais qui tende à démontrer que de sérieux dégâts, peut-être suffisants pour créer à eux seuls un accident grave, auraient pu être directement engendrés par le séisme et non à la suite du tsunami comme l'assure l'opérateur. Ce point est très important car il exonérerait en partie la source d'un événement exceptionnel comme un tsunami et fragiliserait un peu plus la position de Tepco dans un pays affecté en moyenne chaque année par une douzaine de séismes d'une magnitude supérieure à 6.
Source : ex-skf (Anglais) et Yomiuri Online (Japonais)

En bleu foncé sur le schéma : ce qui reste effectivement dans les sous-sols
- Quantité d'eau contaminée stockée dans les sous-sols à la fin mai : 105 000 tonnes
- Quantité d'eau contaminée stockée dans les sous-sols au 13 septembre : 102 000 tonnes
- Quantité d'eau décontaminée dans les unités Sarry et autres : 90 000 tonnes
- Quantité d'eau "nouvelle" : 90 + 102 - 105 = 87 000 tonnes
- Quantité d'eau fraîche incorporée dans le circuit sur la période (estimation) : 47 000 tonnes
- Quantité d'eau supplémentaire due aux pluies et autres 87 - 47 = 40 000 tonnes
Cette équation est en fait bien plus complexe que Tepco ne le claironnait il y a encore quelques jours : les quantités traitées par l'usine de décontamination ne se soustraient pas si simplement aux quantités d'eau en stock, il faut y ajouter les eaux de pluies et les fuites diverses. Et encore tout ceci n'est que la partie visible de l'iceberg d'eau contaminée : il faudrait pour être parfaitement précis déduire les quantités d'eau qui fuient obligatoirement des sous-sols vers l'océan ou les nappes phréatiques. Mais ce calcul précis ne nous sera probablement communiqué que bien plus tard ?
Source : Physics Forum (Anglais), Tokyo Web (Japonais)
Typhon Roke : Dégâts limités sur le site de Fukushima Daiichi
Plus de peur que de mal, malgré des précipitations importantes (environ 300 mm) et des vents violents (150 Km/h), le typhon n°. 2011/15 "Roke" semble n'avoir engendré que quelques dégâts limités sur le chantier de la centrale accidentée. Tepco avait pris quelques précautions avant l'arrivée du plus gros de la tempête notamment en repliant les grues géantes ce qui a pu un moment donner l'impression que l'une d'entre elles était (n°. 3) dans une posture fâcheuse.
Des niveaux d'eau en hausse dans les sous-sols suite aux pluies diluviennes
Tepco a annoncé jeudi matin que le niveau d'eau aurait monté de 44 cm dans le bâtiment turbine n°. 1 (Jiji press); plus embêtant, deux fuites ont été signalées par l'opérateur, la première, estimée à 4m3/h et localisée au niveau du bâtiment turbine du n°. 6 et la seconde au niveau d'une pièce adjacente à la salle de contrôle-commande des ex-unités n°. 1 et 2, ce qui pourrait avoir créé quelques problèmes au niveau des surveillances des débits des pompes chargées de refroidir les ex-réacteurs.
La célèbre TepCam qui filme en permanence le site accidenté a été arrêtée de longues heures alors que l'alimentation électrique de la ville de Fukushima, située à 60 Km du site et forte de 350 000 habitants était interrompue.
L'ensemble des travaux sur le chantier a été stoppé le temps que le typhon s'éloigne du site. Roke semble avoir accéléré significativement sa course pour disparaître rapidement en direction de l'Est de l'ile d'Hokkaïdo.
Source : ex-skf (Anglais) et Yoimuri Online (Japonais)
De plus en plus d'experts estiment que de sérieux problèmes auraient été créés à Fukushima Daiichi par le séisme lui-même
Un chercheur de l'AIEA, Yasuteru Shibamoto, a déclaré le 21 septembre que l'enceinte de confinement du réacteur n°. 2 aurait pu être endommagée le 11 mars, juste après la survenue du séisme majeur et avant l'arrivée du tsunami, environ 1 heure plus tard. Un trou d'environ 7 cm a été constaté dans l'enceinte de confinement qui entoure le réacteur n°. 2 et d'après la chronologie des informations fournies par l'opérateur, M. Shibamoto a conclu que ce défaut dans la cuve secondaire aurait pu être créé par le tremblement de terre lui-même.
Il ne s'agit pas de la première intervention d'un scientifique Japonais qui tende à démontrer que de sérieux dégâts, peut-être suffisants pour créer à eux seuls un accident grave, auraient pu être directement engendrés par le séisme et non à la suite du tsunami comme l'assure l'opérateur. Ce point est très important car il exonérerait en partie la source d'un événement exceptionnel comme un tsunami et fragiliserait un peu plus la position de Tepco dans un pays affecté en moyenne chaque année par une douzaine de séismes d'une magnitude supérieure à 6.
Source : ex-skf (Anglais) et Yomiuri Online (Japonais)

A propos des tonnes d'eau dans les sous-sols:
Le problème n'est pas seulement - AMHA - celui des fuites vers l'océan et la nappe phréatique, mais aussi celui du sol qui va être détrempé, et donc des risques que cela fait courir à la stabilité des bâtiments, déjà pas mal endommagés
Rédigé par : Aimelle | 22/09/2011 à 20:01
Bonjour, accepteriez-vous de consacrer un article à la pétition qu'appelle à signer le "Comité japonais pour les 10 Millions de signatures pour dire adieu au nucléaire" (à l'initiative du prix Nobel de littérature Kenzaburo OE notamment) ? Téléchargeable sur le site : http://www.senrinomichi.com/?lang=fr
(j'ai essayé de vous contacter par le lien contact, mais sans succès, alors je me permets de poster ici)
Merci pour votre excellent blog.
Rédigé par : Clément | 22/09/2011 à 22:05
@Clément : oui bien sûr Clément, ce sera fait dès demain sauf événement majeur dans l'évolution de la situation du site.
Bonne soirée.
Trifou
@Aimelle : tu as raison, sans même évoquer la radioactivité de l'eau qui pourrait s'étendre, un sol saturé d'eau et non drainé, ça fait des belles fissures dans les maisons, alors pourquoi pas sur des bâtiments déjà fragilisés ?
Je suis quand même assez consterné par la récente déclaration de Tepco - et le silence qui l'entoure - selon laquelle de l'eau des nappes souterraines aurait pu se mélanger avec l'eau stockée dans les sous-sols... Si ça marche dans un sens, ça marche dans l'autre, donc la contamination doit, devrait filer quelque part ? Mais méfions-nous des fichues erreurs de traduction et du langage très sybillin de Tepco n'est ce pas ;)
Bonne soirée,
Trifou
Rédigé par : trifouillax | 22/09/2011 à 22:45