Le Ministre de la crise Nucléaire Goshi Hosono sollicite - enfin - l'assistance internationale : un signe de plus de la gravité de la situation du combustible ?
Le cabinet ministériel Japonais dédié à la crise de Fukushima vient de solliciter officiellement les USA et la France afin des les aider à récupérer le combustible fondu dans les cœurs des ex-réacteurs n°. 1 à 3 et de procéder à leur démantèlement puis à la décontamination totale du site et enfin à l’enlèvement des débris radioactifs.
Le gouvernement Japonais n'ayant jusqu'ici que sollicité au compte-gouttes une assistance internationale (robots, bore, première phase d'usine de décontamination), on peut raisonnablement penser qu'aller chercher une quantité inconnue de corium dans un lieu inconnu et dans des conditions inconnues pourrait simplement signifier que la tâche à accomplir est hors de portée du pays leader dans l’ingénierie électronique et la robotique évoluée ? Nous ne pouvons que chaudement recommander à M. Besson, qui a recueilli la demande Japonaise, de s'entourer d'un maximum de précautions avant de formuler une réponse. Même si certains experts Français ont déjà analysé correctement la situation du combustible, il est probable que soit le Japon ignore les détails pourtant indispensables à l'étude de réalisation, soit ne communique pas la totalité des informations en sa possession.
En tout cas le contrat sera probablement très difficile à remplir même s'il semble alléchant sur un plan politico-industriel, un peu trop peut-être !
Un niveau élevé de radiations relevé lors de la marche des 60 000 anti-nucléaires à Tokyo
Alors que 60 000 manifestants marchaient dans Tokyo pour réclamer l'arrêt du nucléaire, certains se sont amuser à profiter de la balade pour effectuer quelques relevés sommaires de radioactivité à l'aide de radiamètres individuels.
Un point chaud a ainsi été contrôlé à 0.31 µSv/h à Omotesendo, soit 6 fois le bruit de fond habituel très faible habituellement à Tokyo (0.05 à 0.07 µSv/h). La radioactivité résiduelle se concentre fréquemment soit au niveau des espaces verts situés au milieu du bétonnage urbain, soit à proximité des collecteurs d’égouts ou des sorties de gouttières, là où le ruissellement re-concentre des radionucléides en suspension dans les eaux de pluie.
Un blog Japonais rassemble les photos et les information sur cette quête de radioactivité urbaine.
Rappelons que la capitale du japon dénombre environ 35 millions d’âmes et qu'elle est située à plus de 220 Km au Sud du site accidenté de Fukushima Daiichi.
Le Mainichi daily compare la censure de Tepco à celle exercée par les occupants Américains du Japon à la fin de la seconde guerre mondiale
Le crayonnage des procédures de sécurité que l'opérateur Tepco a remis à la commission d’enquête gouvernementale Japonaise sur l'accident de Fukushima n'a pas fini de faire couler de l'encre : aujourd'hui le Mainichi daily compare l'action de l'opérateur du site accidenté de Fukushima Daiichi à la réécriture d'une partie de l'histoire contemporaine Japonaise effectuée par les occupants Américains au cours de l'époque du gouvernement MacArthur, à l'automne 1945.
Les écoliers Japonais avaient du a cette occasion noircir eux-mêmes certaines pages de leur manuels scolaires qui n'étaient plus en concordance avec la situation d'occupation du Japon à l'issue de la seconde guerre mondiale. Les autorités Japonaises avaient, là comme ailleurs, effectués ces travaux pouvant sembler assez humiliants - Orwelliens en fait - avec beaucoup de bonne volonté et une efficacité certaine.
Le gouvernement Japonais utilise tous les moyens imaginables pour réaffirmer la sécurité de la situation au Japon
Il n'y a pas si longtemps, le gouvernement Japonais réservait les points d'information à certains médias agréés. Il n'y a pas si longtemps, le Japon demandait aux fournisseurs d'accès internet de surveiller les blogs et les sites pouvant répandre des informations inexactes (entendez n'allant pas dans le sens des versions officielles des conséquences de l'accident). Il n'y a pas si longtemps, Tepco et les autorités Japonaises fermaient au trois-quart le robinet de l'information officielle, ceci correspondant avec l'image de la tente que l'on pose sur les épaves de réacteur afin de cacher le fait même que l'accident ait jamais eu lieu.
Les étrangers sont maintenant invités à répandre un peu plus la bonne nouvelle : le Japon est sain, l'on peut manger sans problème les productions locales, y compris celles des régions les plus proches de l'accident, l'air est pur comme au premier jour, le Japon n'a même pas mal, le Japon n'a rien senti, s'est-il même d'ailleurs passé quelque chose à Fukushima ?
Dans le cadre d'un grand plan de relance du Japon, le gouvernement a octroyé des crédits spéciaux afin de promouvoir ces informations positives par tous les moyens possibles ; l'internet est donc mis à contribution afin de submerger quelques "fausses informations" que l'on trouve ça et là par des milliers de messages de sécurité et d'impressions favorables sur le pays.
Des spots TV sont également prévus ainsi que des invitations d'étrangers influents au Japon prises en charge dans le cadre de ce même budget "spécial".
Évidemment, s'ils le disent à la Télé dans des spots, ou sur Internet moyennant de petits avantages, on peut tout de suite être rassurés sur la situation, qu'en pensez-vous ?
Source : blog ex-skf (Anglais)
D'après un député Japonais, le temps est mesuré à Fukushima
Le député du parti d'opposition LDP Seiichi Maurakami n'a pas du lire attentivement les recommandations gouvernementales ci-dessus : questionné le 11/8 sur la localisation du combustible égaré de Fukushima Daiichi et particulièrement du Plutonium intégré au combustible neuf de l'unité n°. 3, M. Maurakimi a estimé que :
«Le Plutonium s'est certainement enfoncé très profondément dans les sous-sols des bâtiments, il est impossible de préciser à quel endroit il se trouve précisément ni quel chemin il a exactement suivi. L'océan est très proche du site donc il est absolument certain que l'eau contaminée s'écoule par un chemin souterrain des sous-sols vers la mer. »
M. Maurakini avait déjà estimé dans une déclaration précédente que la pollution maritime engendrée par l'accident était bien plus étendue que ce que le gouvernement annonçait et qu'elle pourrait voyager aussi loin que la côte Ouest des États-Unis, laissant craindre l'éventualité de demandes d'indemnisations aussi nombreuses qu'éloignées.
Le député d'opposition termine sa déclaration en plaçant évidemment son petit couplet contre les gouvernements de M. Kan puis de M. Noda en considérant que : «Le gouvernement ne répond qu'aux problèmes qu'il a directement sous le nez et ne se préoccupe en rien de l'évolution globale de la situation.»
Commentaire : Il n'est pas certain que le LDP aurait pu faire beaucoup mieux s'il s'était trouvé aux manettes lors de cette crise nucléaire mais au moins ce ton change des déclarations totalement infantilisantes rabâchées à l'envi par le parti gouvernemental Japonais.
Source : Fukushima Diary (Anglais)
Le cabinet ministériel Japonais dédié à la crise de Fukushima vient de solliciter officiellement les USA et la France afin des les aider à récupérer le combustible fondu dans les cœurs des ex-réacteurs n°. 1 à 3 et de procéder à leur démantèlement puis à la décontamination totale du site et enfin à l’enlèvement des débris radioactifs.
Le gouvernement Japonais n'ayant jusqu'ici que sollicité au compte-gouttes une assistance internationale (robots, bore, première phase d'usine de décontamination), on peut raisonnablement penser qu'aller chercher une quantité inconnue de corium dans un lieu inconnu et dans des conditions inconnues pourrait simplement signifier que la tâche à accomplir est hors de portée du pays leader dans l’ingénierie électronique et la robotique évoluée ? Nous ne pouvons que chaudement recommander à M. Besson, qui a recueilli la demande Japonaise, de s'entourer d'un maximum de précautions avant de formuler une réponse. Même si certains experts Français ont déjà analysé correctement la situation du combustible, il est probable que soit le Japon ignore les détails pourtant indispensables à l'étude de réalisation, soit ne communique pas la totalité des informations en sa possession.
En tout cas le contrat sera probablement très difficile à remplir même s'il semble alléchant sur un plan politico-industriel, un peu trop peut-être !
Un niveau élevé de radiations relevé lors de la marche des 60 000 anti-nucléaires à Tokyo

Un point chaud a ainsi été contrôlé à 0.31 µSv/h à Omotesendo, soit 6 fois le bruit de fond habituel très faible habituellement à Tokyo (0.05 à 0.07 µSv/h). La radioactivité résiduelle se concentre fréquemment soit au niveau des espaces verts situés au milieu du bétonnage urbain, soit à proximité des collecteurs d’égouts ou des sorties de gouttières, là où le ruissellement re-concentre des radionucléides en suspension dans les eaux de pluie.
Un blog Japonais rassemble les photos et les information sur cette quête de radioactivité urbaine.
Rappelons que la capitale du japon dénombre environ 35 millions d’âmes et qu'elle est située à plus de 220 Km au Sud du site accidenté de Fukushima Daiichi.
Le Mainichi daily compare la censure de Tepco à celle exercée par les occupants Américains du Japon à la fin de la seconde guerre mondiale

Les écoliers Japonais avaient du a cette occasion noircir eux-mêmes certaines pages de leur manuels scolaires qui n'étaient plus en concordance avec la situation d'occupation du Japon à l'issue de la seconde guerre mondiale. Les autorités Japonaises avaient, là comme ailleurs, effectués ces travaux pouvant sembler assez humiliants - Orwelliens en fait - avec beaucoup de bonne volonté et une efficacité certaine.
Le gouvernement Japonais utilise tous les moyens imaginables pour réaffirmer la sécurité de la situation au Japon
Il n'y a pas si longtemps, le gouvernement Japonais réservait les points d'information à certains médias agréés. Il n'y a pas si longtemps, le Japon demandait aux fournisseurs d'accès internet de surveiller les blogs et les sites pouvant répandre des informations inexactes (entendez n'allant pas dans le sens des versions officielles des conséquences de l'accident). Il n'y a pas si longtemps, Tepco et les autorités Japonaises fermaient au trois-quart le robinet de l'information officielle, ceci correspondant avec l'image de la tente que l'on pose sur les épaves de réacteur afin de cacher le fait même que l'accident ait jamais eu lieu.
Les étrangers sont maintenant invités à répandre un peu plus la bonne nouvelle : le Japon est sain, l'on peut manger sans problème les productions locales, y compris celles des régions les plus proches de l'accident, l'air est pur comme au premier jour, le Japon n'a même pas mal, le Japon n'a rien senti, s'est-il même d'ailleurs passé quelque chose à Fukushima ?
Dans le cadre d'un grand plan de relance du Japon, le gouvernement a octroyé des crédits spéciaux afin de promouvoir ces informations positives par tous les moyens possibles ; l'internet est donc mis à contribution afin de submerger quelques "fausses informations" que l'on trouve ça et là par des milliers de messages de sécurité et d'impressions favorables sur le pays.
Des spots TV sont également prévus ainsi que des invitations d'étrangers influents au Japon prises en charge dans le cadre de ce même budget "spécial".
Évidemment, s'ils le disent à la Télé dans des spots, ou sur Internet moyennant de petits avantages, on peut tout de suite être rassurés sur la situation, qu'en pensez-vous ?
Source : blog ex-skf (Anglais)
D'après un député Japonais, le temps est mesuré à Fukushima

«Le Plutonium s'est certainement enfoncé très profondément dans les sous-sols des bâtiments, il est impossible de préciser à quel endroit il se trouve précisément ni quel chemin il a exactement suivi. L'océan est très proche du site donc il est absolument certain que l'eau contaminée s'écoule par un chemin souterrain des sous-sols vers la mer. »
M. Maurakini avait déjà estimé dans une déclaration précédente que la pollution maritime engendrée par l'accident était bien plus étendue que ce que le gouvernement annonçait et qu'elle pourrait voyager aussi loin que la côte Ouest des États-Unis, laissant craindre l'éventualité de demandes d'indemnisations aussi nombreuses qu'éloignées.
Le député d'opposition termine sa déclaration en plaçant évidemment son petit couplet contre les gouvernements de M. Kan puis de M. Noda en considérant que : «Le gouvernement ne répond qu'aux problèmes qu'il a directement sous le nez et ne se préoccupe en rien de l'évolution globale de la situation.»
Commentaire : Il n'est pas certain que le LDP aurait pu faire beaucoup mieux s'il s'était trouvé aux manettes lors de cette crise nucléaire mais au moins ce ton change des déclarations totalement infantilisantes rabâchées à l'envi par le parti gouvernemental Japonais.
Source : Fukushima Diary (Anglais)

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